Argentine de 1920 à 1929 : Histoire
Publié le 06/01/2019
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En 1925, l’Argentine atteint son plus haut niveau de production agricole et d’exportation de viande. Entre 1914 et 1930, la production et l’exportation de bétail augmentent de 50 %. Le pays connaît un remarquable développement matériel et attire de nouveau un million d’immigrants européens. En 1920, une population
urbaine de plus de 50 % en fait le pays le plus urbanisé de l’Amérique latine. Les rapports politiques et sociaux changent en conséquence : c’est le temps des grandes métropoles. C’est aussi le temps des mouvements sociaux, tant urbains que ruraux, et des divisions politiques qui ponctuent toute la décennie. La crise économique,
«
Le
président argentin Marcelo
de Ab·ear, reçu à l'Hôtel dt
\fille de Paris en 1922.
© Colleccion Viollec nouvelles
formes d'organisation et de
participation politique apparaissent:
créations du parti communiste argentin
(1921), de l'Union syndicale (1922) et
de la Confédération des ouvriers
argentins (1925).
L'élection à la présidence de la
République en 1916 d'Hip6lito
Yrigoyen (membre de l'Union civique
radicale) marque l'accession des classes
moyennes au pouvoir.
En 1922, un
autre radical, Marcelo Alvear, lui
succède.
Cependant, gouvernant avec
l'appui des conservateurs, il provoque
une scission au sein du parti radical.
En
1928, Y rigoyen accède pour la
deuxième fois à la présidence de la
République.
Son mandat se caractérise
par des mesures sociales concernant le
droit à l'instruction primaire, la
réglementation du travail des enfants,
l'octroi d'un salaire minimal et
l'arbitrage en cas de conflit social.
Dans le domaine économique,
Y ri goyen s'attache à la défense des
ressources pétrolifères.
Un projet de
loi de nationalisation menaçant les
concessions de la société américaine
Standard Oil est adopté.
Le chef de
l'État avait déjà créé, lors de son
précédent mandat, une entreprise
publique -Yacimientos Petroliferes Fiscales
(YPF) -chargée de
l'exploitation et de la
commercialisation du pétrole.
La
politique sociale et économique du
gouvernement, l'arrêt du
développement des exportations, la
baisse du pouvoir d'achat, l'agitation
sociale inquiètent l'ancienne
aristocratie chassée du pouvoir en
1916.
Les forces conservatrices, les organisations
profascistes (Ligues
patriotiques) et les partis d'opposition
se rallient à l'armée.
Ce
rassemblement appuiera le coup d'État
militaire, dirigé par le général José
Félix Uriburu et financé par la
Standard Oil, qui renversera Yrigoyen
en 1930..
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