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Australie de 1990 à 1994 : Histoire

Publié le 15/01/2019

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Dans un climat économique difficile, les travaillistes, emmenés par Bob Hawke, au pouvoir depuis 1983, enregistrent à nouveau un certain recul aux élections de mars 1990, mais conservent toutefois la majorité au Parlement. Bob Hawke se trouve alors

 

confronté à une brutale aggravation de la récession. Dans le but de réduire la lourde dette extérieure, alimentée par l’augmentation régulière des importations, il s’attache à rendre l’économie australienne plus compétitive et adopte des mesures de

 

déréglementation des services publics destinées à en améliorer la productivité. Mais ces réformes, qui ne parviennent pas à enrayer la crise, donnent lieu à des critiques de plus en plus nombreuses. Les écologistes, dont le soutien avait été essentiel aux

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« PAYS DU MONDE 1990-1994 L'immigration en provenance des pays asiatiques est une rendance récente en Australie.

Ci-dessous: des mves a us rra liens apprennenr le jap onais.

© Karen Kasmauski/Matrix · Cosmos travaillistes lors de leur victoire, accusent en effet le gouvernement de s'engager dans une voie trop productiviste et se retirent de certaines commissions de concertation.

Le succès de la proposition franco­ australienne concernant l'avenir de l'Antarctique, qui aboutit en ayril 1991 à la signature par trente-neuf Etats d'un traité prévoyant l'interdiction de toute exploitation minière dans la région pendant cinquante ans, ne permet pas à Bob Hawke de retrouver entièrement leur appui, au moment même où il est confronté à une opposition grandissante au sein du gouvernement et du parti.

Abandonné par l'aile gauche, qui lui reproche ses mesures de libéralisation de l'économie, il se voit contraint de démissionner le 19 décembre 1991 et est remplacé par son ancien ministre des Finances, Paul Kea ting.

Ce dernier annonce alors un vaste programme de relance s'appuyant sur l'incitation à l'investissement et le développement des infrastructures ferroviaires et routières, financé par l'augmentation des dépenses publiques.

Néanmoins, malgré ce plan, le chômage atteint 11 %, un taux record comparable à celui atteint lors de la crise de 1929.

Aussi est-ce à la surprise générale que les travaillistes gagnent une nouvelle fois les élections en mars 1993, voire renforcent leur majorité.

Mais cette victoire est en fait due au rejet par les électeurs du programme de la coalition DONNÉES DÉMOGRAPmQUES ET ÉCONOMIQUES 1990 1991 1992 1993 Nombre d'habitants (en millions) 17 17,2 17.5 17,7 Produit national brut (en dollars US/habitant) 16720 17240 17260 17 510 PIB en volume (en% de variation par rapport à l'année précédente) 1.3 - 1,3 2,1 -3,8 Pan du PIB réalisée (en %) par l'agriculture - - 3 - l'industrie - - 30 - les services - - 67 - Solde de la balance commerciale (en milliards de dollars) 0,4 3.5 1.5 - 0.2 Solde financier des administrations publiques (excédent ou déficit en % du PIS) 0,5 -2,8 -3,9 -3,7 Prix à la consommation (en% de variation par rapport à l'année précédente) 7,3 3,2 1,0 1,8 Taux de chômage (en% de la population active) 7,0 9,5 10,7 10,9 Taux d'intérêt à court terme long terme Sources: Banque mondiale; OCDE libérale et nationale, qui prévoit l'introduction de la TV A et la déréglementation du marché du travail.

Fort de ce cinquième succès consécutif des travaillistes (ce qui constitue un record pour ce parti), Paul Keating entend, pour sortir le pays du marasme, accentuer son ancrage au sein de la zone Asie-Pacifique.

Cette évolution en profondeur que connaît l'Australie depuis une décennie s'est accélérée à partir des années quatre­ vingt-dix, au point d'apparaître comme l'objectif prioritaire du gouvernement ainsi que le principal facteur conditionnant l'avenir économique, politique et social du pays.

En effet, aux modifications sur les plans stratégique et diplomatique survenues à la suite de la disparition de la menace soviétique, qui rendent nécessaire l'alignement de l'Australie sur les positions occidentales et favorisent un redéploiement de sa politique étrangère, est venu s'ajouter le développement considérable des échanges avec le Japon, devenu le premier partenaire économique, et avec le reste de l'Asie.

Conscient que l'Australie se doit de devenir à terme 14,4 10,1 6,5 5,2 13,2 10,7 9.2 7� une puissance régionale asiatique, le gouvernement s'efforce de renforcer cet engagement.

C'est ainsi qu'est mis en place un comité pour préparer la transformation du pays en une République, prévue pour 2001, et rompre ainsi les derniers liens avec le Royaume-Uni.

De même, prônant la réconciliation de la population blanche avec les premiers occupants de l'Australie, le Premier ministre fait adopter en décembre 1993, après dix ans de débats, une loi accordant des droits fonciers aux aborigènes.

Enfm, sur le plan extérieur, l'Australie multiplie les initiatives afin d'accroître son rôle politique et économique dans la région, comme en témoignent l'envoi de troupes au Cambodge, dans le cadre du plan de paix de l'ONU, ou bien encore la constitution, sous son impulsion, de la Coopération économique des pays d'Asie-Pacifique (CEAP), une nouvelle organisation régionale qui vise à développer les liens commerciaux entre les pays membres de cet ensemble.

Carl AoERHOLD. »

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