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Jordanie de 1990 à 1994 : Histoire

Publié le 16/01/2019

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Les événements du Golfe frappent de plein fouet le royaume jordanien, alors même qu’il tente d’enrayer une grave crise interne à la fois par une libéralisation politique et par un redressement économique.

 

La Jordanie dans la tourmente

 

L’invasion du Koweït par l'Irak, le 2 août 1990, place la Jordanie dans une situation délicate. Alliée des États-Unis et bénéficiaire d’une aide importante de la part des pétromonarchies, en particulier l'Arabie Saoudite, la Jordanie ne peut approuver l’annexion de l’émirat alors que le roi Hussein est également confronté à une opinion publique qui manifeste son soutien au puissant voisin irakien. Soucieux de ne pas heurter ce dernier et, surtout, après les émeutes d’avril 1989, de ne pas relancer l’agitation d’origine islamiste, le souverain refuse de condamner l’Irak lors du conseil ministériel de la Ligue arabe du 10 août 1990. Cette position permet de préserver le consensus national. Mais la Jordanie s’isole diplomatiquement et aggrave ainsi sa situation économique et sociale. En effet, les États du Golfe

 

décident de suspendre leur aide financière à Amman, tandis que l’Arabie Saoudite cesse ses livraisons de pétrole et ferme ses frontières aux exportations jordaniennes. Les travailleurs jordano-palestiniens émigrés sont contraints au retour et privent dès lors la Jordanie d’une source essentielle de devises. L’embargo décrété par l’ONU contre Bagdad, bien que largement contourné par Amman, affecte par ailleurs durement une économie dont l’Irak est le principal débouché. Dans un tel contexte, la monarchie hachémite, qui a recherché jusqu’au bout un

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