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Bataille de l'Atlantique

Publié le 27/02/2008

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Forces en présence. En 1939, ni la Grande-Bretagne ni l'Allemagne n'étaient prêtes à soutenir une guerre dans l'Atlantique. Forte de sa position stratégique, la Grande-Bretagne put faire peser une menace sur les lignes maritimes allemandes et organiser un blocus de plus en plus rigoureux. Mais la rapacité nazie en Europe occupée parvint à compenser les effets de ce blocus, au moins jusqu'en 1944. Les Britanniques ne disposaient que de 87 bâtiments d'escorte, dont 61 utilisables en haute mer, pour protéger les 3000 cargos et les 1000 caboteurs (21 millions de tonnes), dont dépendait totalement leur survie. En outre, pendant l'entre-deux-guerres, la Grande-Bretagne avait négligé les problèmes de ravitaillement en haute mer, et avait cédé ses ports irlandais. Aussi ne pouvait-elle assurer la protection de ses convois ni dans l'Atlantique ni même très loin au-delà de l'Irlande. Les Allemands entrèrent en guerre avec 57 sous-marins opérationnels. Sur ce nombre, 20 seulement pouvaient opérer en haute mer. En dépit de ces faiblesses, les Allemands, dans les premiers temps de la guerre, n'accordèrent jamais la priorité à la construction de sous-marins. Mais, tout en accroissant leur arme sous-marine, les Allemands acquirent deux avantages importants sur les Britanniques. Tout d'abord, les pertes navales subies par les Britanniques, au cours des campagnes de Norvège et de France, en 1940, réduisirent d'autant le nombre de leurs bâtiments d'escorte disponibles. Ensuite, l'occupation de la France et de la Norvège donna aux Allemands des bases avancées, leur ouvrant ainsi un champ d'action supérieur à celui des Britanniques. Pour s'attaquer aux lignes de communication ennemies, les Allemands mirent en oeuvre de nouvelles tactiques. Ils disposèrent leurs sous-marins en une longue ligne et le premier qui repérait un convoi appelait les autres à la rescousse. Une fois réunie, la meute se jetait sur le convoi. Les U-Boote préféraient attaquer en surface et de nuit. Bas sur l'eau, ils étaient difficiles à repérer, mais, par contre, ils voyaient parfaitement les bateaux ennemis. En attaquant en surface, ils échappaient à la détection des sonars, alors que les bateaux d'escorte manquaient de radars. Pour toutes ces raisons, les pertes alliées ne cessèrent de croître entre 1 939 et 1 942. Au cours de cette période, 67 sous-marins allemands seulement allèrent par le fond.

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