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Baudouin de Boulogne roi de Jérusalem

Publié le 13/04/2013

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Mais la candidature de Baudouin de Boulogne ne sied pas à tous. Daimbert, l'évêque de Pise, qui a été nommé patriarche de Jérusalem, médite d'instaurer en Terre sainte un royaume chrétien dépendant du Saint-Siège et qu'il gouvernerait. Aussi a-t-il demandé à Bohémond de Tarente, prince d'Antioche, d'arrêter le prétendant au trône lorsqu'il traversera ses terres.

« La trahison du cadi de Tripoli Mais la candidature de Bau­ douin de Boulogne ne sied pas à tous.

Daimbert, l'évêque de Pise, qui a été nommé pa­ triarche de Jérusalem, médite d'instaurer en Terre sainte un royaume chrétien dépendant du Saint-Siège et qu'il gouver­ nerait.

Aussi a-t-il demandé à Bohémond de Tarente, prince d'Antioche, d'arrêter le pré­ tendant au trône lorsqu'il tra­ versera ses terres.

Las ! Bohé­ mond a été fait prisonnier par les Turcs lors du siège de la ville arménienne de Malatya et ne peut intervenir : Bau­ douin arrive sans encombre à Antioche et y fait étape durant trois jours.

Daimbert n'a plus qu'à espérer qu'il soit attaqué par les musulmans ...

La route menant à Jérusalem est si peu sûre que la moitié des chevaliers qui accompa­ gnent Baudouin l'abandon­ nent.

Les autres sont taraudés par l'inquiétude, à juste titre : Doukak, le roi turc de Damas, allié à l'émir d'Homs, les àttend entre Tripoli et Beyrouth, où ils doivent arriver le 24 octobre.

Le piège a été tendu au défilé de Nahr-ei-Kalb, encaissé entre d'abruptes falaises et redouté des guerriers les plus valeu­ reux depuis l'Antiquité.

Là encore, la chance va être du côté de Baudouin.

Ennemi mortel du souverain de Damas qui convoite sa ville, Fakhr el­ Moulk, le cadi arabe de Tripoli fait envoyer au chef franc du vin, du miel et quantité de mets délicieux, mais surtout charge un messager de dé­ noncer l'embuscade de ses co­ religionnaires.

Ainsi prévenus, les Francs se lancent à l'assaut de l'ennemi et parviennent à forcer le passage sans difficulté.

Un roi soutenu par les barons Dès qu'il arrive en vue de la Ville sainte, Baudouin de Bou­ logne est rejoint par la foule des chrétiens, venus l'accueil­ lir « comme leur seigneur et leur roi ».

Après son périlleux périple d'Édesse à Jérusalem, il est par surcroît auréolé de la gloire de sa victoire sur Dou­ kak : Daimbert ne peut que re­ connaître son échec.

Le pa­ triarche juge prudent de se retirer dans l'église du Mont­ Sion et, quelque temps pius tard, se résigne à procéder au sacre du nouveau maître du royaume de Palestine.

Ce sacre a lieu le jour de Noël 1100 dans l'église de la Vierge à Bethléem.

« En présence du clergé et du peuple, des pré­ lats des églises et des princes du royaume, (Baudouin! reçut l'onction de roi de la main du seigneur Daimbert, patriarche, et fut solennellement couron­ né du diadème royal », rap­ porte Guillaume de Tyr dans sa Chronique.

Premier roi de Jérusalem, Bau­ douin 1"' va dès lors consacrer son énergie et ses talents de chef d'État et de guerrier à l'or­ ganisation du royaume franc, tout en se lançant à la conquê- GRAND, BRUN ET COURAGEUX ...

Dans sa Chronique, Guillaume de Tyr fait le portrait du roi Baudouin 1 ....

« On dit que Baudouin était d'une taille très élevée, beaucoup plus grand que son frère, et que, comme Saül, il dépassait tous les autres de la hauteur de la tête.

Il avait les cheveux noirs, la barbe noire et cependant la peau assez blanche, le nez aquilin, la lèvre supérieure un peu proéminente, les dents bien rangées, mais légèrement en arrière, sans que ce fût toutefois un défaut trop choquant.

Il avait de la gravité dans sa démarche, dans les manières et dans le langage ...

Baudouin n'avait ni embonpoint excessif ni maigreur démesurée ; son corps était de moyenne grosseur ; il était fort dans le maniement des armes, cavalier agile, plein d'activité et de zèle toutes les fois que l'intérêt des affaires publiques le commandait.

Il serait presque superflu de louer en lui la magnificence, le courage, l'expérience consommée en tout ce qui concerne l'art de la guerre, et toutes les excellentes facultés d'un esprit ouvert, qualité qu'il tenait des auteurs de ses jours comme de droit héréditaire et par lesquelles ses frères furent aussi constamment distingués.

» te de nouvelles terres.

Au len­ demain de la prise de Jérusa­ lem, en juillet 1099, Godefroy de Bouillon a été élu avoué du Saint-Sépulcre par ses pairs.

En se proclamant roi, Bau­ douin de Boulogne pose les bases d'une monarchie héré­ ditaire.

Mais, s'il a succédé à son aîné, c'est grâce au soutien des barons francs, en particu­ lier de ses compatridtes lor­ rains, et il ne négligera jamais leur Conseil, qu'il associera à toutes les décisions de son Gouvernement.. »

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