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Baudouin du Bourg est sacré roi de Jérusalem

Publié le 13/04/2013

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Guerrier valeureux et profondément cluétien, Baudouin II de Jérusalem va se révéler un souverain aussi énergique que compétent, aussi tenace que diplomate. Au moral comme au physique, l'Histoire d'Eracles en trace un portrait louangeur et souligne les traits d'humanité et de sagesse qui le distinguent de son prédécesseur

« d'importance et soulève une grave question : qui sera appe­ lé à succéder au roi défunt ? Le principe d'hérédité ? En toute hâte , Baudouin du Bourg poursuit sa marche vers Jérusalem, où il entre le 7 avril, alors que le solennel cortège funèbre se rend à l'église du Saint-Sépulcre .

Après les céré­ monies des obsèques, le pa­ triarche Arnoul réunit les grands de Terre sainte, sei­ gneurs laïcs et ecclésiastiques : Baudouin ,..

est mort sans enfant , et c'est à eux qu'il re­ vient de régler le problème de la succession au trône .

Lors de son mariage avec Adé ­ laïde de Sicile, le roi défunt avait spécifié que s'il mourait sans descendance directe la Couronne de Jérusalem revien­ drait au fils de son épouse, Roger Il de Hauteville, comte et futur roi de Sicile .

Cet arran­ gement aurait eu le mérite de perm ett re au royaume franc de bénéficier , pour assurer sa dé­ fense, de l'appui d'un État latin géographiquem e nt pro- che : mais la répudiation de la reine Adélaïde l'a rendu caduc.

Faute d'héritier désigné, les avis des barons divergent.

Certains penchent pour appli­ quer le principe de l'hérédité comme en Occident.

Dans ce cas, Baudouin 1"' ayant succédé à son frère Godefroy de Bouillon, la Couronne devrait revenir à son cadet, le comte Eustache de Boulogne.

De nombreux seigneurs s'oppo­ sent à cette solution : pendant que le comte Eustache fera le long voyage pour rejoindre la Terre sainte, le royaume ris­ que de voir sa défense paraly­ sée et d'être à la merci des attaques des musulmans.

Une proposition inattendue Tandis que les discussions vont bon train, le patriarche Arnoul clôt soudain le débat : Baudouin du Bourg, fils du comte Hugues de Rethel, n'est-il pas le cousin de Gode­ froy de Bouillon et de Bau­ douin 1"' ? Comte d'Édesse, il n'ignore rien des us et coutu­ mes des États latins d'Orient et n'a-t-il pas l'avantage d'être présent ? L:un des principaux vassaux du royaume, Jocelyn de Courtenay, sire de Tibériade, s 'empress e de soutenir cette candidature, et ce à la surprise générale , car il semblait irré­ médiablement brouillé avec Baudouin du Bourg, qui l'a dé­ pouillé de ses terres dépen­ dant du comté d'Édesse ! Néanmoins, cette intervention suscite l 'appr obation générale.

Le 14 avril 1 1 18, jour de Pâ­ ques, à l'église du Saint-Sé­ pulcre, Baudouin du Bourg est sacré roi de Jérusalem, sous le nom de Baudouin Il.

En lui apportant son soutien, Jocelyn de Courtenay a esp éré gagner sa reconnaissance : il n'est pas déçu puisque , dès qu 'il est monté sur le trône, le nouveau souverain lui cède le comté d'Édesse ! Cependant, ~'avè­ nement de Baudouin Il suscite quelques heurts .

En Orient comme en Occident, des voix s'élèvent, s'interrogeant sur cette volonté de pèlerinage coïncidant si opportunément avec la maladie de feu Bau­ douin J•' et sur l'à-propos de son arrivée à Jérusalem le jour même des funérailles.

Le pa ­ triarche Arnoul, qui l'a soutenu si énergiquement, n'aurait-il pas prévenu en hâte te-comte d'Édesse de l'affaiblissement du roi ? Mais , bientôt, la con­ troverse va s'essouffler, tous s 'accordant à reconnaître l'ex ­ cellence et le dynamisme du gouvernement de Baudouin Il.. »

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