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Baudouin du Bourg est sacré roi de Jérusalem

Publié le 26/06/2013

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Tandis que les discussions vont bon train, le patriarche Arnoul clôt soudain le débat : Baudouin du Bourg, fils du comte Hugues de Rethel, n'est-il pas le cousin de Godefroy de Bouillon et de Baudouin 1er ? Comte d'Édesse, il n'ignore rien des us et coutumes des États latins d'Orient et n'a-t-il pas l'avantage d'être présent ? L'un des principaux vassaux du royaume, Jocelyn de Courtenay, sire de Tibériade,

« d'importance et soulève une grave question : qui sera appe­ lé à succéder au roi défunt ? Le principe d'hérédité ? En toute hâte, Baudouin du Bourg poursuit sa marche vers Jérusalem, où il entre le 7 avril, alors que le solennel cortège funèbre se rend à l'église du Saint-Sépulcre.

Après les céré­ monies des obsèques, le pa­ triarche Arnoul réunit les grands de Terre sainte, sei­ gneurs laïcs et ecclésiastiques : Baudouin J•• est mort sans enfant, et c'est à eux qu'il re­ vient de régler le problème de la succession au trône.

Lors de son mariage avec Adé­ laïde de Sicile, le roi défunt avait spécifié que s'il mourait sans descendance directe la Couronne de Jérusalem revien­ drait au fils de son épouse, Roger II de Hauteville, comte et futur roi de Sicile.

Cet arran­ gement aurait eu le mérite de permettre au royaume franc de bénéficier, pour assurer sa dé­ fense, de l'appui d'un État latin géographiquement pro- che : mais la répudiation de la reine Adélaïde l'a rendu caduc.

Faute d'héritier désigné, les avis des barons divergent .

Certains penchent pour appli­ quer le principe de l'hérédité comme en Occident.

Dans ce cas, Baudouin J•• ayant succédé à son frère Godefroy de Bouillon, la Couronne devrait revenir à son cadet, le comte Eustache de Boulogne .

De nombreux seigneurs s'oppo­ sent à cette solution : pendant que le comte Eustache fera le long voyage pour rejoindre la Terre sainte, le royaume ris­ que de voir sa défense paraly­ sée et d'être à la merci des attaques des musulmans .

Une proposition inattendue Tandis que les discussions vont bon train, le patriarche Arnoul clôt soudain le débat : Baudouin du Bourg, fils du comte Hugues de Rethel, n'est-il pas le cousin de Gode­ froy de Bouillon et de Bau­ douin J•• ? Comte d'Édesse, il n'ignore rien des us et coutu­ mes des États latins d'Orient et n'a-t-il pas l'avantage d'être présent ? I..:un des principaux vassaux du royaume, Jocelyn de Courtenay, sire de Tibériade , s'empresse de soutenir cette candidature, et ce à la surprise générale, car il semblait irré­ médiablement brouillé avec Baudouin du Bourg, qui l'a dé­ pouillé de ses terres dépen­ dant du comté d'Édesse ! Néanmoins, cette intervention suscite l'approbation générale.

Le 14 avril 1118, jour de Pâ­ ques, à l'église du Saint-Sé­ pulcre, Baudouin du Bourg est sacré roi de Jérusalem , sous le nom de Baudouin II.

En lui apportant son soutien, Jocelyn de Courtenay a espéré gagner sa reconnaissance : il n'est pas déçu puisque, dès qu'il est monté sur le trône, le nouveau ~ EDITIONS ~:~a ATLAS souverain lui cède le comté d'Édesse ! Cependant, ~·avè­ nement de Baudouin II suscite quelques heurts .

En Orient comme en Occident, des voix s'élèvent, s'interrogeant sur cette volonté de pèlerinage coïncidant si opportunément avec la maladie de feu Bau­ douin J•' et sur l'à-propos de son arrivée à Jérusalem le jour même des funérailles.

Le pa­ triarche Arnoul, qui l'a soutenu si énergiquement, n'aurait-il pas prévenu en hâte fe-comte d'Édesse de l'affaiblissement du roi ? Mais , bientôt, la con­ troverse va s'essouffler, tous s 'accordant à reconnaître l'ex­ cellence et le dynamisme du gouvernement de Baudouin II.. »

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