Burundi

« année, proclame la république dont il devient président.

Réélu à l'unanimité par le congrès extraordinaire du parti unique UPRONA en octobre 1974, il est renversé le 2 no­ vembre 1976 par un autre militaire tutsi, le colonel Jean­ Baptiste Bagaza.

La vie politique du Burundi, extrêmement fluctuante, marquée par les abus et le népotisme que pra­ tiquent les Tutsi-Hima, eux-mêmes divisés en coteries, n'a guère été changée par ce coup d'Ëtat.

Le colonel Bagaza, qui dénonce les abus de pouvoir de son prédécesseur, a surtout profité d'une situation économique désastreuse.

4 En mai-juin 1972, une révolte hutu a été réprimée avec une telle férocité que l'on a.

pu parler de " génocide sélec­ tif ».

Un rapport du secrétaire général de l'ONU en juil­ let 1972 écrit : " Le gouvernement du Burundi lui-même a informé la mission spéciale que quatre-vingt mille per­ sonnes avaient trouvé la mort depuis le 29 avril et que cinq cent mille autres ( ...

) étaient en proie à de graves souffrances.

" Ces chiffres sont inférieurs à la réalité : plus de cent mille Hutu ont péri et des dizaines de millieçs ont fui en Tanzanie, au Zaïre et au Ruanda.

Ces réfugiés ont d'ailleurs lancé, de juillet 1972 à juillet 1973, des raids contre le Burundi à partir de la Tanzanie.

Depuis 1973, une certaine volonté de réconciliation nationale se mani­ feste qui se heurte à l'hostilité des extrémistes tutsi.

5 La population burundaise est rurale à 96 p.

100 et la quasi-totalité des exportations du Burundi proviennent de l'agriculture : le café (20 000 t) en procure 85 p.

100 et le coton 8,5 p.

100.

Le pays exporte aussi du thé, et du palmiste ; mais la culture est surtout de subsistance : manioc, haricots, sorgho, riz, patates douces, arachides et surtout bananes.

Elles est toutefois insuffisante et les Burundais souffrent de malnutrition.

Mais le sous-sol contient du nickel à haute teneur et des métaux rares •. »