Cambodge de 1990 à 1994 : Histoire
Publié le 15/01/2019
Extrait du document

L’évacuation complète du Cambodge par les troupes vietnamiennes, en septembre 1989, obtenue à la suite d’une forte pression internationale (y compris de la part de l’URSS), avait permis de relancer les négociations en vue d’un cessez-le-feu général entre le gouvernement central provietnamien et les différents groupes de l’opposition, dont ceux du prince Sihanouk et des Khmers rouges.
■ Superficie : 181 035 km2
■ Capitale : Phnom Penh
Norodom Sihanouk retrouve son trône, abandonné en 1955. ©Jason Bleibtreu - Sygma
Un premier accord, en septembre 1990, à Djakarta, institue un Conseil national suprême (CNS) de douze membres (six représentants du gouvernement de Phnom Penh, deux de la faction de Sihanouk, deux de la faction

«
rapatriement
des réfugiés, d'entamer la
reconstruction économique et, enfin,
qe préparer des élections générales.
A la suite de cel accord, le prince
Sihanouk rentre à Phnom Penh en
novembre 1991.
Non sans difficulté,
I'APRONUC est mise en place en
février 1992, sous la responsabilité d'un
Japonais, Yasushi Akashi, représentant
le secrétaire général de l'ONU.
Une
force internationale d'environ vingt
deux mille hommes, comportant
notamment des troupes venues de
France, mais aussi du Japon et de
nombreux autres pays, est constituée.
L'application du plan de paix se heurte
toutefois à d'énormes obstacles.
Alors
qu'il est prévu que les forces militaires
des différentes factions seront
regroupées, puis désarmées par l'ONU
avant juin 1993, les Khmers rouges
refusent de se plier à ces dispositions et
de participer au processus électoraL
L'ensemble du plan est ainsi mis en
péril.
Néanmoins, les élections
générales ont lieu en mai 1993 : avec
plus de 45 % des voix et 58 sièges sur
120, le FUNCINPEC du prince
Sihanouk l'emporte sur le Parti du
peuple du Cambodge (l'ancien Parti
communiste, provietnamien), qui
obtient environ 38 % des voix et 51 sièges.
Dès le mois de juin, un
gouvernement provisoire coprésidé par
Hun Sen, Premier ministre du
gouvernement sortant, et le prince
.Ranariddh, fils du prince Sihanouk et
dirigeant du FUNCINPEC, est formé.
Couronnement de cette transition
politique laborieuse, l'Assemblée
constituante rétablit la monarchie et
adopte une nouvelle Constitution en
septembre.
Le prince Sihanouk est
solennellement intronisé roi du
Cambodge, retrouvant ainsi la dignité
qu'il avait volontairement abandonnée
en faveur de son père en 1955.
Enfin,
sous la direction du prince Ranariddh,
un gouvernement provisoire, où
sihanoukistes el communistes se
partagent à peu près équitablement le
pouvoir, est constitué.
Les derniers
Casques bleus quittent le pays en
novembre 1993.
En un sens, le bilan de cette opération
onusienne -fort onéreuse (plus de 2
milliards de dollars) -est une réussite,
puisque le processus élector!ll a été
mené à son terme et qu'un Etat
cambodgien a été restauré.
Toutefois,
le refus des Khmers rouges de
s'intégrer dans les nouvelles structures
politiques mises en place sous l'égide
de l'ONU limite considérablement ce succès, d'autant
que le pays se trouve
dans un état économique
catastrophique et que l'autorité du roi
Sihanouk pâtit de son mauvais état de
santé.
Dès la fin de l'année 1993, la situation
militaire s'est profondément
détériorée.
En dépit des efforts du roi
et de plusieurs négociations, les
Khmers rouges refusent tout
compromis avec le nouveau pouvoir.
Le gouvernement de Phnom Penh finit
par décréter, en mai 1994, une vaste
offensive militaire dans les régions
tenues par les Khmers rouges, le long
de la frontière thaïlandaise.
Les
résultats ne sont guère décisifs.
Par
ailleurs, le gouvernement ne parvient
pas à surmonter ses dissensions
internes, comme l'illustre, en octobre
1994, la destitution du ministre de
l'Économie et des Finances, Sam
Rainsy, partisan d'une politique
libérale.
À la fin de l'année 1994, non
seulement la reconstruction du pays,
ruiné par vingt-quatre ans de guerre
civile, n'est pas encore entamée, mais,
en outre, le Cambodge s'enlise dans
une nouvelle crise..
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