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Cameroun

Publié le 18/02/2019

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GÉOGRAPHIE -Le sud du Cameroun est occupé par une pénéplaine ancienne, ponc-tuée de collines et surmontée de chaînons au relief marqué, dont certains sommets dépassent 1 300 m. Les fleuves, dont le Sanaga (520 km) y ont creusé de larges bassins. La plaine côtière, bordée par un rivage à mangroves, s’élargit autour de Douala. Au centre, le vaste plateau de l’Adamaoua s’élève au-dessus de 1 000 m et se prolonge au sud-ouest par les hautes terres et une série de massifs volcaniques (mont Cameroun, 4 070 m). Au nord, la dépression de la Bénoué (affluent du Niger, 1 400 km), bordée par le massif du Mandara,se prolonge par les plaines inondées du Logone qui sépare le Cameroun du Tchad.

 

Le Cameroun connaît un climat chaud, plus frais en altitude. Le sud, proche de l’équateur, est la région la plus humide où aucun mois n’est sec,contrairement au nord qui connaît une saison sèche. Les cours d’eau, dont le régime dépend de celui des pluies, divergent en direction de l’océan et vers les bassins tchadien, congolais et nigérian.

 

À la forêt dense du sud.domaine des félins, des reptiles, des éléphants, des hippopotames et des singes, succèdent des savanes herbeuses ou arborées, puis une brousse d’épineux (acacias),au fur et à mesure que l'on gagne les régions du nord.

 

POPULATION - La population se caractérise par sa très grande diversité. Le sud est la région des Bantous (Fang, Bassa, Bakossi

ou Bétis) et des semi-bantous (Bamiléké, Moum).Des

Pygmées vivent également dans cette région. Le nord est principalement peuplé de Soudanais et de Peuls, dont l’arrivée est plus récente. La religion dominante est l’animisme (45%), puis le catholicisme et l’islam.

De vastes régions, comme le massif de l’Adamaoua, ne sont que très peu habitées. Situées pour la plupart dans le sud et le sud-ouest, les villes rassemblent 40%

de la population, Douala, le port et le poumon économique du pays, et Yaoundé, la capitale, centre administratif et commercial, étant les plus importantes.

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« ÉCONOMIE -La bauxite constitue l'une des principales ressources du pays et per­ met de produire de l'aluminium.

Mais il reste insuffisamment exploité.

Le sous-sol est également riche en cassitérite et en titane.

Le Cameroun possède du pétrole (offshore), exploité pour l'exportation depuis 1978 (5 millions de tonnes en 1995), et du gaz naturel.

!.:électricité est d'origine hydraulique.

!.:économie du pays repose encore essentiellement sur le secteur agricole (63% de la population active, 24% du PNB).

!.:agriculture vivrière traditionnelle four­ nit essentiellement du plantain, du macabo, du manioc, de l'igname et des légumes dans le sud ; du mil et de l'arachide dans le nord.

Les Bamilékés pratiquent une culture intensive du maïs et des haricots.

La culture inondée du riz est en progression près du Logone.

Les cultures d'exportation sont l'une des principales sources de devises.

Ainsi, le Cameroun est le 7' produc­ teur mondial de cacao et le 22• producteur mondial de café.

Les autres cultures destinées à l'exportation sont le bananier,l'hévéa, le palmier à huile, la canne à sucre et le coton.

Le cheptel bovin,concentré dans les hautes terres et les plaines du nord, est peu important.

La pêche, notamment dans le lac Tchad et dans le Chari Logone, est une activité importante.

La forêt est exploitée pour ses bois précieux (ébène, acajou) et représente 3% du PNB (10% des exportations).

Le secteur industriel se développe.

II représente 10% du PNB et emploie 12% de la population dans l'indus­ trie agroalimentaire, la petite sidérurgie, la pâte à papier, la filature, le placage du bois et la cimenterie.

Les services emploient une proportion croissante de la population (25%) et le tourisme constitue une acti­ vité non négligeable avec plus de 60 000 touristes par an.

Un parc naturel a d'ailleurs été créé dans le nord du pays.

Malgré son dynamisme, le pays est fortement endetté (un tiers du PlB).

Une voie de chemin de fer traverse le pays du nord au sud, reliant N'Gaoundéré à Douala, le port interna­ tional.

Des efforts entrepris portent sur les infrastruc­ tures routières et le réseau de télécommunications.

1r\7rr HISTOIRE -Les premières traces d'occu­ � pation humaine datent du tout début de notre ère, dans les régions septentrionales.

Le Sud a connu un peuplement plus tardif.

Les Saos seraient les premiers à s'être installés dans le pays.

Le royaume du Man­ dara, créé au XV' siècle au nord-ouest, tombe sous la domination du Bomou au XVI' siècle C'est à cette époque que les Euro­ péens, sur les traces du navigateur portugais Fernando P6o qui en aborda les côtes en 1471, commencent à explorer le littoral du pays.

Le trafic négrier se met en place, auquel se succèdent des échanges commerciaux, d'abord dominés par les Britanniques, puis par les Allemands, dans la seconde moitié du XIX' siècle.

!.:implantation allemande se traduit, en 1868, par la création d'une maison de com­ merce dans la ville de Douala.

En 1884, le pays est intégré au domaine colo­ nial allemand après la signature d'un traité de protectorat initié par l'ex­ plorateur Nachtigal.

Mais l'intérieur du pays est loin d'être pacifié.

Le sud­ ouest du pays demeure dominé par les Bami­ lékés, tandis que le nord ne sera pas exploré avant la Première Guerre mon­ diale.

En 1911, la colonie s'agrandit, la France cédant une partie de sa colonie du Congo à l'Allemagne, qui s'efforce D D D D D forêts de conifères \ L 1 B Y E '-- ,.

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ACTIVITES INDUSTRIELLES Energie 0 ����6�f:ctriques Industries Œil bauxite � zones industrielles � or • in��;��Y: centres § cobalt Minerais � houille Ill g�i�e d;,gt���� � cuivre �fer � manganèse �étain 1!!1 tantale @) uranium � tungstène 1!!!1 diamants [Q) potasse \ \ - ' ' ', 1 r"'t -1..) ( \ 0 300km .________.

T Décimés durant la première moitié du siècle, les éléphants du Cameroun sont aujourd'hui protégés dans le parc national de Waza.

alors d'accélérer le développement économique du pays.

Sous son influence, la culture du cacao, les plan­ tations de palmiers à huile et d'hévéas sont étendues.

En 1919, le traité de Versailles partage le Cameroun entre la France et l'Angleterre, qui ont pris possession du pays dès 1916.

!.:Angleterre conserve la tutelle de la région proche du Nigeria, tandis que la France gère la plus grande partie du territoire camerounais et poursuit le développement économique tout en res­ taurant le travail forcé censé fournir aux chantiers publics et aux plantations privées suffisamment de main-d'œuvre.

Le mouvement anticolonialiste, qui prend racine dans le sud du pays, notamment chez les Doualas, connaît ses heures les plus sombres en mai 1955, au cours de la «semaine sanglante>>.

Des nationalistes, membres de I'UPC (Union des popula­ tions du Cameroun),sont tués durant les émeutes.

Le Cameroun français devient autonome en 1958, puis gagne son indépendance deux ans plus tard.

En 1959, le Cameroun britannique se divise, le nord optant pour le Nigeria, le sud demandant son ratta­ chement au Cameroun français.

Une constitution �"'� fédérale est adoptée en 196l,qui introduit un régime � présidentiel où le système de parti unique prévaut.

� Depuis cette date, le Cameroun a connu deux prési­ -* dents: Ahmadou Ahidjo puis Paul Biya, qui, malgré "§.

.Ë plusieurs révoltes ethniques dans le nord du pays et :/! une politique peu démocratique, conserve le pouvoir.. »

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