Canada de 1900 à 1909 : Histoire
Publié le 31/12/2018
Extrait du document
Le liberal Wilfrid Laurier est Premier ministre du Canada depuis 1896. Premier Canadien francophone à gouverner le pays, il va s’efforcer, jusqu’à son départ en 1911, de réduire les rivalités entre anglophones et francophones, protestantes et
catholiques, grâce à une politique de petits pas et de louvoiement. Sa présence coïncide avec une période de prospérité sans précédent dans le monde occidental, dont le Canada va grandement bénéficier. Au début du siècle, le pays devient fournisseur de
«
Intérieur d'une
maison
d'immigrants au déblll du !'iècle .
© de Selva- Tapa bor
Ci-comre: chercheurs d'or
en Alaska vers 1901.
© The Bmmann Archive exportateurs
mondiaux.
Ayant besoin
d'espace pour son agric ult ure, le pays
prend conscien�e de son immensité
géographique.
A l'ouest des Grands
Lacs, de tr è s vastes étendues enco re
qua sim en t vides commencent à attirer
de nombr eux immigrants.
Le ministre
de l'Intérieur, Clifford Lifton, organise
de façon sys tém atiq ue le pe u ple men t
de cette «nouvelle frontière».
Des
milliers de colons sont activement
recherchés et dirigés vers la Prai rie , à
la seule condition qu'ils soient de race
blanche.
Le coura nt migratoire avec
les Éta ts-U nis s'inverse: un million
d'Américains s'installent au Can ad a
entre 1897 et 1914.
Deux millions de
personnes arrivent d'Europe, la moitié
venant de Grande-Bretagne, l'autre
d'Autriche-Hongrie.
De 1901 à 1911,
l a population canadienne passe de 5,4
à 7,2 milli on s d'habitants.
De
nouvelles villes sont fondées, comme
E dm on to n et Winn ipeg à l'Ou est,
créant dans la Prairie une armature
urbaine.
La formation de la mosaïque
canadienne soulève cependant des
problèmes de cohésion: les Indiens,
pourtant membres de l'Empire, sont
acceptés avec méfiance, et la prése n ce
d'Asiatiques donne parfois lieu à de s
émeutes, comme à Vancouver en 1907.
L a maîtrise de l'espace passe par la
création de réseaux de chemin de fer,
nécessaires pour transporter les colons
et les céréales.
Deux lignes
t r a n sc ana die nne s s on t in au gu ré es au
début du siècle : le Grand Trunk et le
Canadian Northern, qui co mpl ète nt et
concurrencent le Canadian Pacifie achevé
en 1885.
Ces lignes améliorent
les relations en tr e l'A tla nt ique et le
Pacifique, mais ne facilitent guère
l'accès vers le Gr and Nord, les liaisons
i n ter no rdi ques restant, elles,
inexistantes.
La création de deux
n ouv ell es provinces entérine cette
poussée vers l'ouest: en 1905, l'A lb ert a
et le Saskatchewan font leur entrée
dans le dominion.
La question de leur
statut ravive la querelle linguistique et
culturelle.
Laurier souhaite y protéger
le droit des minorités, et en p art icu lier
l a la n gue française et la religion
catholique.
Il se heu rte au parti
conservateur, massivement
anglophone, soutenu par de nombreux
libéraux.
La démission du ministre de
l'Intérieur Clifford Lifton menace de
dé bo uch er sur une crise
gouvernementale ouverte, et La urier
ne peut que retirer son projet .
Se
ra pp ela nt alors ses origines
québécoises, il décla re:.
»
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