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Canada de 1990 à 1994 : Histoire

Publié le 15/01/2019

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Alors qu’il paraissait réglé par la signature de l’accord du lac Meech en juin 1987, l'avenir de la Fédération canadienne se trouve brusquement remis en question au cours de l’année 1990. En effet, pour entrer en vigueur, cet accord, qui reconnaît au Québec un statut de « société distincte », doit être ratifié par chaque province avant la fin du mois de juin 1990. Or il se heurte à l’hostilité grandissante des Canadiens anglais : ils estiment qu’il conduit à l’instauration d’un « fédéralisme asymétrique » favorisant par trop le Québec. Aussi, malgré les pressions du gouvernement fédéral, deux provinces anglophones, le Manitoba et Terre-Neuve, refusent-elles de ratifier dans les délais prévus cet accord, qui devient donc caduc. Cet échec apparaît comme un grave revers pour le gouvernement conservateur de Brian Mulroney, le principal instigateur de ce compromis, au moment où resurgit la question amérindienne.

Le maintien de la Fédération canadienne est l’objectif majeur d’Ottawa, mais les accords de Charlottetown sont rejetés par les électeurs. Ci-dessous : des partisans du « non » dans les rues de Montréal.

 

© Pono Presse ■ Gamma

Durant l’été 1990, des Indiens Mohawks dressent des barricades pour s’opposer à la construction d’un golf sur des terres qu’ils considèrent comme les leurs. Cette action spectaculaire permet aux cinq cent mille Amérindiens vivant au Canada de faire entendre leurs revendications. Celles-ci portent notamment sur le respect de leurs droits territoriaux de premiers occupants ou sur le droit de s’autogouvemer, les Amérindiens

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« régionalistes, qui témoigne de la montée des dissensions entre Canadiens anglais et français.

Le Reform Party, la formation ultraconservatrice dirigée par Preston Manning et opposée à toute concession envers le Québec, rencontre un large écho dans les provinces de l'Ouest, alors que Je Bloc québécois, créé en 1990 par l'ancien conservateur Lucien Bouchard, remporte 54 des 75 sièges PAYS DU MONDE 1990-1994 du Québec au Parlement fédéral.

Résolument souverainiste, le Bloc québécois tente de faire avancer la cause de l'indépendance au sein des institutions fédérales, parallèlement à l'action menée par le Parti québécois de Jacques Parizeau au niveau régional.

Ce dernier gagne les élections provinciales du 12 septembre 1994, succédant ainsi aux libéraux, mais le faible écart entre les deux formations peut compromettre le succès du référendum sur la souveraineté que le Parti québécois entend organiser en 1995 et qui doit être le prélude à l'indépendance du Québec.. »

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