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CAPTURER PROTÉE: LE BESOIN DE METAMORPHOSE DE ROMAIN GARY

Publié le 26/08/2012

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Tout livre écrit par Romain Gary est un message chiffré, et sa biographie n'est pas une exception. Mais ce message est d'une valeur particulière, car même corrompue avec des faits imaginaires, même écrite dans le désir de plaire, cette œuvre représente, à mon avis, la seule source dont on peut extraire la clef de son identité, le secret de ses métamorphoses successives. Ce secret n'est pas d'avoir été aimé trop par sa mère dans son enfance, comme l'auteur aimerait nous faire croire et peut-être croire lui-même; au contraire, c'est de ne pas avoir être aimé assez, de quoi il a résulté une série entière des complexes, malentendus, efforts mal directionnés qui lui ont définie la vie.    Cette thèse paraîtrait ridicule à la lumière des dizaines des sacrifices innombrables, décrites avec luxe de détails dans l'autobiographie de Gary, que sa mère a été obligée à faire pour lui donner une chance de se «réaliser«. Mais tous ces sacrifices, étaient-ils vraiment le résultat d'un amour maternel véritable, total, inconditionnel? Etait-il aimé, Romain, pour son être authentique ou pour ce qu'il allait devenir? Nina, la mère, aimait-elle son fils plus que ses rêves de son fils? Regardons le texte.

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« l'admiration de sa mère, dut se réinventer.

15 11 12 Huston, p.

555.

Lustig, p.

205.

13 Romain Gary dans « Gary-Ajar and the Rhetoric of Non-Communication » by Leroy T.

Day 14 Lustig, p.

204.

15 « Gary'sfrequent recourse to pseudonyms was not a hoax played on the literary world, but instead reflected his wish to be everyone because, in many important ways, he wasno one.

» Huston, p.

547. Romain Gary ne pouvait pas s'imaginer qu'il aurait pu être aime pour soi-même, alors il s'est réinventé sans cesse, avec cette conséquence paradoxale que sesécritures, tout en étant originales, émouvantes, séduisantes, manquent l'authenticité d'une empreinte personnelle.

«Au lieu de se révéler de plus en plus, Gary mesemble s'évanouir progressivement avec chaque page lue, un peu comme le chat du Cheshire.

» 16 Il jongla et se dépassât pendant toute sa vie, sans qu'il touchât à larécompense qu'il aurait voulu le mieux: être aimé, apprécié, accepté.

Paradoxalement, c'étaient les gestes mêmes par lesquelles il aurait voulu trouver sa place quil'éloignaient des autres.

Sa première compagne, Lesley Blanche, était tombée amoureuse de lui non pas à cause de son rôle de grand écrivain et héros militairefrançais, qu'il jouait très bien, mais pour son identité plus profonde d'européen de l'est.

17 L'élite littéraire française ne l'avait accepté non plus. Gary dit lui-même: « Si ma mère avait eu un amant, je n'aurais pas passé ma vie à mourir de soif auprès de chaque fontaine.

» C'est vrai, Gary fut tourmenté d'unesoif d'amour pendant toute sa vie - il se trompait seulement des origines de sa plaie. 16 17 Huston, p.

548.

Huston, p.

554. Bibliographie Day, Leroy T., Gary-Ajar and the Rhetoric of Non-Communication , The French Review, vol.

65, No.

1 (Oct., 1991), pp.

75-83 Huston, Nancy, Romain Gary: AForeign Body in French Literature, Poetics Today, vol.

17, No.

4, Creativity and Exile: European/American Perspectives II (Winter, 1996), pp.

547-568 Lustig,Bette H., Emile Ajar Demystified , The French Review, vol.

57, No.

2 (Dec., 1983), pp.

203-212 Pfefferkorn, Eli, The Art of Survival: Romain Gary's "The Danceof Genghis Cohn", Modern Language Studies, Vol.

10, No.

3 (Autumn, 1980), pp.

76-87 Stevanovic, Boslijka, Romain Gary, Un itinéraire européen, The Booklist.Chicago: Dec 15, 1999.Vol.96, Iss.

8.. »

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