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CHARLEMAGNE (742-814) - Histoire

Publié le 27/09/2012

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histoire

Tout en unifiant brillamment la chrétienté occidentale, Charlemagne a,

huit ans avant sa mort, partagé solennellement ses Etats entre ses trois

fùs, Charles, Pépin et Louis, afin, disait-il, de maintenir entre eux la

concorde (l'acte est contresigné par le pape, ce qui lui confère une valeur

presque sacrée). Ce partage aurait sans doute mené l'empire au chaos,

mais Charles et Pépin meurent respectivement en 813 et 810 et c'est à

Louis, associé au pouvoir dès 813, que la succession échoit lorsque

Charlemagne expire, à Aix-la-Chapelle, le 28 janvier 814, à l'âge de

soixante-douze ans. Très vite la légende va s'emparer de sa personne.

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« CHARLEMAGNE (2) (742-814) Charlemagne s'est imposé à tout l'Occident dont il est devenu le plus puissant souverain en même temps que l'arbitre.

Aussi son entourage pense-t-il que le moment est venu de r~staurer à ~on profit l'Empire chrétien d'Occident, vacant depuis 476.

A l'appel du pape Léon III, Charlemagne va à Rome et, au cours de la messe de Noël de l'an 800, en la basilique Saint-Pierre, le souverain pontife pose sur sa tête la cou­ ronne impériale.

Il fallut encore deux ans pour que Je nouvel empereur fût reconnu par son homologue byzantin, qui se considérait jusque-là comme le seul héritier de l'Empire romain.

Dès lors Charlemagne peut organiser son empire.

Et ille fait avec une autorité directe car, s'il gouverne avec les conseils et l'aide de son entou­ rage, il entend prendre les décisions lui-même, garder pour lui seul l'initia­ tive des lois -ou capitulaires -qu'il promulgue.

L'Empire est divisé en comtés (plus de deux cents) à la tête desquels il place des comtes choisis avec habileté parmi les membres de sa famille ou des familles du palais.

Ces comtes sont aidés dans leurs tâches administratives, judiciaires, militaires et fiscales par des vicomtes et surveillés par les célèbres missi dominici, envoyés dans les provinces par l'empereur.

Tous les hommes libres du royaume (cari! existe des esclaves) prêtent serment à Charles par l'intermédiaire de ses représentants (c'est la recommandatio), ce qui accentue leur rôle, d'autant qu'ils sont de grands et riches propriétaires terriens.

Ces rapports d'homme à homme, qui préfigurent la vassalité, permettent à Charlemagne de contrôler ses sujets, mais risquent de déve­ lopper l'indépendance des grands seigneurs.

Enfin, le nombre insuffisant du personnel dont dispose Charles (3 000 hommes ?) rend bien difficiles la levée des armées et des ressources ainsi que l'exercice de la justice.

La vie économique est l'objet des soins tatillons de l'empereur, qui développe l'agriculture : l'étendue des domaines (villas) s'accroît et les abbayes où les nobles qui les possèdent les font cultiver par des esclaves.

Partout, la petite polyculture associée à l'élevage est de règle, avec des rendements très faibles, dus à un outillage très primitif et au poids des intempéries qui laissent peser sur la population la menace de famines.

Pourtant, les échanges se développent grâce à une réforme des poids et mesures et à l'existence d'une monnaie saine, stable, que Charles s'ef­ force de rendre unique.

L'économie néanmoins n'est guère bouleversée et le pays reste rural, les villes, peu nombreuses et peu peuplées, ne se développant que le long des fleuves.

(à suivre). »

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