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Charles VI donne sa fille Isabelle à Richard II d'Angleterre

Publié le 05/09/2013

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Veuf sans descendance à vingt-sept ans, le roi d'Angle¬terre peut espérer un meilleur parti. Pourtant, son Conseil, lui, veut bien d'Isabelle. Selon le chroniqueur Froissart, le comte de Nottingham et les ambassadeurs anglais ont trouvé à leur goût cette enfant qui sait si bien « faire la révé-rence et promet de devenir une dame de haut honneur et de grand bien «. Nottingham est venu la saluer : « Madame, au plaisir de Dieu, vous serez notre dame et reine d'Angle-terre. « La fillette a répondu d'elle-même : « S'il plaît à Dieu et à Monseigneur mon père que je sois reine d'An-gleterre, je le serai volontiers car on m'a bien dit que je serai grande dame. « Elle a alors fait se lever le comte et l'a amené par la main à sa mère, la reine Isabeau de Bavière. Ce n'est pas la précocité d'Isa¬belle que retient pour sa part Philippe de Mézières. Encou¬rageant le souverain anglais à épouser la fille du roi de Fran¬ce, il insiste dans son Épître au roi Richard sur le fait qu'il pourra l'élever lui-même.

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« Près du moulin d'Ardres Reste qu'Isabelle est bien jeune.

Pour prix de leur bonne volonté , les Anglais deman­ dent une dot énorme .

On tran­ sige à huit cent mille francs .

S'y ajoute un trousseau royal, mais pas un pouce de terre .

Le 9 mars 1396, le contrat de mariage est conclu et, le 11, des trêves de vingt-huit ans sont signées .

A la Toussaint, Charles VI conduit lui-même sa fille à Richard Il, venu sur le continent.

La rencontre « aux champs près du moulin d'Ar­ dres » , sur la frontière entre le territoire anglais de Calais et le royaume de France, est très chaleureuse .

Le 27 octobre, au début de l'après-midi, les deux souve­ rains se rejoignent à un grand pal, un pieu fiché en terre à mi­ distance entre les deux camps .

Il est trois heures ce vendredi ­ là quand ils se saluent, se don­ nent le baiser de paix , échan­ gent propos aimables et ca­ deaux .

On se sent suffisam- ment en confiance pour discu­ ter en petit comité , d' abord sous la tente de Charles VI, puis sous celle de Richard Il.

Le samedi, la pluie, la grêle et le vent ne gâchent nullement l'ambiance, tout aussi chaleu­ reuse que la veille .

Le soi r, une tempête s'abat sur la région.

Le vent bouleverse les camps de toile, .éteint tous les lumi­ naires , obligeant à se déplacer « comm ·e .

les bêtes sauvage s vont parmi les montagnes ».

Des bijoux et ses poupées Certains y voient de funestes présages, « qu'en icelle paix faisant y avait trahison, ou qu'elle y adviendrait ».

D'au ­ tres l'interprètent au contraire comme la colère du «diable d'enfer, adversaire de la paix » qui n'a pu empêcher « le bien de paix ».

Le lendemain, les rois et leurs parents attendent Isabelle de France, qui arrive avec une escorte royale.

La fillette , rayonnante dans sa robe semée de fleurs de lys, porte un diadème en or.

Elle descend de sa haquenée , mar­ che vers son futur époux et s'agenouille deux fois.

Avant qu'elle ne fasse la troisième ISABELLE, DUCHESSE D'ORLÉANS En septembre 1399, Richard Il est contraint d'abdiquer car ses sujets, conduits par son cousin Lancastre, se sont révoltés.

Celui-ci se proclame roi sous le nom d'Henry IV.

Emprisonné dans la Tour de Londres, le dernier Plantagenêt disparaît le 14 février 1400.

Quant à la petite veuve, les Anglais l'aurait bien gardée comme reine en la mariant à leur nouveau roi.

Mais Louis d'Orléans, le frère de Charles VI, s'y oppose.

li préfère l'unir à son fils aîné Charles, comte d'Angoulême.

En décembre 1403, il obtient du pape Boniface IX la dispense nécessaire pour marier les deux cousins.

Les noces sont célébrées à Compiègne le 29 juin 1406.

On dit qu'Isabelle pleurait fort le jour de son mariage.

A la mort de son père, Charles, le futur « prince poète », devient duc.

t.:ex-reine d'Angleterre meurt le 13 septembre 1409, en donnant naissance à Jeanne d'Orléans .

révérence, Richard Il se lève et vient l'embrasser.

Charles VI lui dit alors : « Mon fils, c' est ma fille que je vous avais promise .

Je vous la livre et délaisse, en vous priant que la veuillez tenir comme votre épouse et femme.

» Richard Il promet .

La petite princesse dit adieu à sa famille et part pour Calais avec les duchesses anglaises.

Des chariots suivent, chargés du trousseau royal, car Isabelle a été grandement « vêtue et enjouelée ».

A côté des tapis­ series et des bijoux, des pa­ rures et du linge sont soigneu­ sement rangés ses poupées et ses petits ménages .

Après le déjeuner, les deux rois se séparent.

Richard Il s'en va à Calais, où il épousera Isabelle le 4 novembre .. »

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