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Jean le Bon donne sa fille en mariage à Charles le Mauvais

Publié le 05/09/2013

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mariage

L'affaire      offre      cependant quelques perspectives inté­ressantes. La dot de la mariée est considérable : 100 000 écus, payés sur les revenus de la Monnaie royale. Enfin, Charles de Navarre voit là l'oc­casion de faire ombrage au nouveau favori de Jean le Bon, le connétable Charles d'Espa­gne-La Cerda, auquel le roi vient de donner le comté d'Angoulême pourtant promis à la famille d'Évreux. Après avoir longuement réfléchi, Navarre donne finalement son accord, en janvier 1353.

Une fête de famille

Début février, le roi et la Cour se transportent au château de Vivier-en-Brie, demeure familia­le des Valois, édifiée par Charles, frère de Philippe le Bel et grand-père de Jean le Bon. Mais la bâtisse est mal équipée pour accueillir de telles cérémo­nies. Aussi trois charrettes rem­plies de vaisselle, d'argenterie et de tapisseries accompa­gnent-elles le cortège royal.

mariage

« Charles le Mauvais ne se montre guère enthousiaste .

L.:âge de la promise n'est certes pas en jeu, lui-même a été fiancé, à l'â ge de quatre ans, avec Jeanne de Penthièvre .

En outre, la fidélité n 'est pas une clause du mariage .

Néanmoins, le Navarrais sait qu 'épouser la fille du roi ne lui apportera pas grand-chose, lui qui a« des fleurs de lys de tous côtés ».

L'affaire offre cependant quelques perspectives inté­ ressantes .

La dot de la mariée est considérable : 1 OO 000 écus, payés sur les revenus de la Monnaie roy ale .

Enfin , Charles de Navarre voit là l'oc­ casion de faire ombrage au nouveau favori de Jean le Bon , le connétable Charles d'Espa­ gne-La Cerda, auquel le roi vient de donner le comté d'Angoulême pourtant promis à la famille d'Évreux .

Après avoir longuement réfléchi, Navarre donne finalement son accord, en janvier 13 5 3.

Une fête de famille Début février, le roi et la Cour se transportent au château de Vivier-en-Brie, demeure familia­ le des Valois , édifiée par Charles, frère de Philippe le Bel et grand-père de Jean le Bon.

Mais la bâtisse est mal équipée pour accueillir de telles cérémo­ nies .

Aussi trois charrettes rem­ plies de vaisselle , d'argenterie et de tapisseries accompa­ gnent-elles le cortège royal.

Le 12 février, les préparatifs des noces sont achevés .

Charles de Navarre, vêtu de velours ver­ meil, et Jeanne de France, dont la robe brodée d'or est ornée de milliers de perles, sont unis dans la Sainte-Chapelle, dédiée à Saint Louis.

Autour d'eux sont rassemblés les enfants du roi.

Ses deux filles, Marie et Isabelle, âgées de sept et trois ans - leur sœur Marguerite, quatre ans, est au couvent de LE CLAN NAVARRE Charles de Navarre, plus connu sous le peu obligeant sobriquet de Charles le Mauvais, est à la tête d'un clan soudé par les liens du sang et les intérêts partagés .

Le premier cercle compte ses deux frères, Philippe et Louis ainsi que ses cinq sœurs aux destins parfois remarquables.

Blanche a épousé le roi de France Philippe VI.

Marie et Agnès ont été mariées l'une au roi Pierre d'Aragon, l'autre à Gaston Phœbus, le puissant comte de Foix.

Et puis, il y a la tante maternelle, seule rescapée de la génération des parents de Charles : la reine Jeanne d'Évreux , veuve du dernier capétien, Charles IV le Bel.

Le second cercle est formé de tous les cousins, parents et alliés , nombreux en Champagne et surtout en Normandie, où le rattachement au royaume a laissé un amer souvenir.

On comprend alors les légitimes inquiétudes de Jean le Bon devant l'incontestable puissance du clan navarrais.

Poissy -, sont vêtues d'habits d'apparat violets doublés de vair .

Le dauphin, le futur Charles V, et ses frères, Louis, Jean et Philippe de France portent des robes azur et vermeil.

Seule la reine, Jeanne de Boulogne, offre une image de sobriété .

Car ses couturières ont manqué de perles pour achever sa toilette ...

Qu' importe, la cérémonie est une vraie réussite et tous ren­ trent à Paris avec le sentiment du devoir accompli .

Un marché de dupes Ce mariage a-t-il pour autant calmé les impatiences et les gesticulations du nouveau gendre de Jean le Bon ? Charles de Navarre sait d'ex­ périence que les fils à naître EDITIONS ATLAS 0 _g a.

de cette union ne pourront jamais régner, car la Couronne ne peut être transmi se par les femmes .

Autrement dit , son entrée dans la famille ro y ale ne le rapproche pas réelle­ ment du trône .

Reste la dot, lot de consolation en espèces sonnantes et trébuchantes .

Mais les caisses du Trésor sont pratiquement vides,et Navarre doit insister pour en toucher les premiers deniers .

Dès le printemps 1 3 53 , tant chez les « Navarrais » que dans l'entourage de Jean le Bon, tout le monde s'accorde à penser que ce mariage n 'a rien réglé et que le roi est bien loin d 'avoir « dompté » son gendre.

L'assassinat du connétable et favori, Charles d'Espagne-La Cerda , par les sbires de Charles le Mauvais , le 8 janvier 1 354, sera la tra­ gique issue de ce marché de dupes .. »

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