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christophe colomb, une figure controversée

Publié le 08/10/2022

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« Christophe Colomb, une figure controversée Christophe Colomb, grand navigateur du XVe siècle est reconnu pour avoir “découvert” l’Amérique.

Grâce au podcast “Christophe Colomb post mortem” de Jean-Noël Jeanneney en compagnie de Denis Crouzet, professeur à la faculté des lettres de Sorbonne université, on apprend que Colomb n’a pas toujours été adulé comme on le pense. Commençons tout d’abord par le présenter: Christophe Colomb est né en 1451, à Gênes, d’une famille d’artisans.

On sait qu’il a eu une existence de marin au service d’une compagnie commerciale et qu’il aurait navigué jusqu'à l’île de Chios (Grèce), en Irlande et peut-être même jusqu’en Islande. Vers les années 1485, Colomb a un grand projet plutôt fou, aller vers l’Asie par la route maritime de l’ouest qu’il pense plus rapide à cause de ses calculs erronés du degré.

Il présente alors en 1486 son idée aux rois catholiques d’Espagne, et celle-ci va être acceptée et il va même être nommé amiral.

Il va effectuer quatre expéditions, la première débute le 3 août 1492, il découvre une première île “San Salvador Guanahani” et non pas l’Asie comme prévu.

Ensuite il arrive au nord de Cuba, puis au retour à Saint-Domingue où il va fonder une ville: la “Navidad” et laisser pour la première fois une garnison d’une quarantaine d’hommes pour montrer que cette terre appartient aux rois catholiques d’Espagne.

Christophe Colomb considère ces îles comme des paradis terrestres et a une très bonne opinion des populations présentes.

Lors de la seconde expédition en 1493, il retourne à Cuba et à Saint-Domingue.

A Cuba il va explorer toute la côte sud de l’île, ce qu’il n’avait pas fait lors du premier voyge, à Saint-Domingue il va trouver la garnison laissée à La Navidad décimée et “le bon indien devient alors un agent de Satan contre lequel il faut user tous les moyens pour le réduire à l’obéissance et le faire travailler à la gloire des rois espagnols”.

En 1498, lors de son troisième voyage Colomb aborde le continent américain il va y revenir enchaîné en fond de cale et en 1502, lors de son quatrième voyage il descend jusqu’au Nicaragua. Maintenant, penchons nous sur “la réputation” de l’amiral en fonction du temps. Au XVIe siècle, l’image de Christophe Colomb est très discutée.

Certains (les premiers grands historiens espagnols dont Lopez de Gomara) le voient comme un vulgaire plagieur, en effet pour que la découverte soit espagnole certains ont repris un motif qui circulait autrefois: Colomb aurait rencontré un marin espagnol perdu qui avait découvert ces “nouvelles terres”, le marin aurait transmis son secret et l’amiral lui aurait récupéré son héritage.

Alors que certains le perçoivent comme un copieur d’autres, comme Bartolomé de Las Casas le défendent.

Selon eux, Colomb est un honnête navigateur avec de bonnes intentions (il veut rendre “meilleur” les indiens en leur enseignant une religion, ici le christiannisme), les atrocités viendraient alors des espagnols qui eux auraient aucune pitié.

Jusqu’à la fin du XVIe des historiens calvinistes véhiculent cette légende tout en gardant encore une fois Colomb en dehors des horreurs. Au XVIIIe siècle, beaucoup d’auteurs vont s'attaquer à la signification historique de Colomb.

John Locke par exemple voit en Colomb “le préfigurateur du jugement appuyé sur l’expérience” (s’opposant alors à ceux qui pensent avoir un savoir inné) ou encore Voltaire qui va évoquer “l’oeuf de Colomb” (l’oeuf de Colomb s’agit de Christophe Colomb se défendant face/répondant aux personnes qui mettent en doute ses connaissances, l’oeuf représente alors son savoir: on ne sait pas ce qu’il y a à l’intérieur, on ne peut pas l’ouvrir).

Ce sont là des images plutôt positives de Colomb mais néanmoins un penseur de Pau affirme que tout était mieux avant Colomb et que tout ce qu’il a commencé c’est une barbarisation de l’homme chrétien.

Il pense dans l’ensemble que les indiens souffrent de dégénérescence et que aller sur leurs terres c’est risquer soi-même de devenir comme eux.

Il y a ainsi un projet colonial (globalement soutenu par des théoriciens anglais comme Acluite) et un projet anti-colonial (qui repose sur les atrocités décrites comme le cannibalisme, les sacrifices...). Le XIXe siècle, est une époque glorieuse pour Colomb post-mortem.

Premièrement, de multiples personnalités voient en Colomb une allégorie: les poètes comme Lamartine, Hugo ou Nerval voient en.... »

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