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Ciment, verre et diamants (production et consommation)

Publié le 14/12/2011

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Il ne faudrait pas se laisser abuser par cette faiblesse du commerce international qui est · responsable du peu d'intérêt que l'on accorde trop souvent au ciment. Seuls le pétrole et la houille sont produits en plus grande quantité, mais surtout, le ciment apparaît aujourd'hui comme un de ces produits clés, indispensables à tout décollage économique et ce n'est pas un hasard si les cimenteries sont les premières « usines lourdes « dont se dotent les pays en voie de développement.

Dans le procédé traditionnel, le ruban de verre obtenu par coulée continue est amené par laminage à l'épaisseur voulue, puis les opérations de doucissage usant la glace sur ses deux faces, les rendent parallèles et uniformisent son épaisseur, après quoi, on procède à son polissage. Dans le nouveau procédé du « float-glass « le ruban de verre s'écoule en flottant sur un bain d'étain en fusion, plus dense que le verre ; l'on obtient ainsi un ruban d'une épaisseur uniforme dont. les deux faces, absolument plates, scint rigoureusement parallèles en même temps qu'elles sont polies par le feu des rampes des brûleurs sous lesquels elles circulent. Eliminant le doucissage et le polissage, le float-glass est appelé à révolutionner l'industrie du verre plat, en abaissant sensiblement son prix de revient.

« passe dans des « refroidisseurs » et les calories récupérées permettent de réduire la dépense de combustible {pour obtenir 1 tonne de clin­ ker, il faut de 900 à 1 100 thermies en utilisant la « voie sèche », !le 1 200 à 1 500 avec la « voie humide »).

@ Dans la troisième étape, le broyaÎe, on réduit en poudre fine le clinker auquel ont été ajoutés de 3 à 4 '% de gypse destiné à régula­ riser la prise du ciment et divers autres pro­ duits selon les qualités que l'on veut obtenir.

Le ciment, comme les liants qui l'avaient pré­ cédé, a longtemps servi à la préparation du mortier utilisé sous de nombreuses formes dans le bâtiment.

Mais l'application qui a le plus contribué à l'expansion de sa production est la fabrication du béton.

Inventé il y a plus d'un siècle, le béton, véri­ table roche reconstituée en mélangeant du ci­ ment, du sable et du gravier, s'est avéré être le matériau idéal pour les ouvrages d'art et les gros travaux de m:1çonnerie, surtout lorsque la mise au point du béto~ armé permit de réali­ ser des ouvrages résistant à la traction et à la compression ; enfin, l'invention du béton pré­ contraint par le Français Freyssinet a accru les possibilités de ce matériau et ouvert de nouveaux débouchés à l'industrie du ciment.

W Quelques chiffres feront mesurer les pro­ grès du ciment : en France la production, pas­ sée de 1,1 Mt en 1900 à 1,5 en 1920 était arri­ vée à 6,2 en 1929 pour retomber à 4,1 en 1938 ; or 25 ans plus tard elle atteignait 18 Mt pour s'élever à 29,325 en 1970.

Bien mieux, en un quart de siècle (1938-1963) si la consommation française de briques a augmenté de 92 % (3,1 et 5,95 Mt) et celle de tuiles de 4 % (0,9 et 0,94 Mt), du côté des liants le plâtre s'est accru de 208 % (0,67 et 2,06 Mt) tandis que la chaux hydraulique baissait de 9 % (1,11 et 1,01 Mt) ; or, pendant la même période, la consommation de ciment est passée de 4,1 à 18 M de tonnes soit un gain de 339 %.

Dans l'Europe des Six, où se trouvent quel­ ques-uns des plus anciens pt·oducteurs, le ci­ ment se développe plus vite que l'acier (1955 : ciment 46,14 7 Mt, acier 52,545 Mt ; 1970 : ci­ ment 110,739 Mt soit un accroissement de 140 %, acier 109,163 soit un gain de 108 %).

Pour l'ensemble du monde, la production est passée de 85 Mt en 1938 à 214 en 1955, 317 en 1960 et 570,35 en 1970.

Mais l'accroissement est inégalement ré­ parti, il ne s'effectue pas partout au même ryth­ me et les perspectives ne sont pas identiques.

En effet, les besoins sont très variables, non seulement selon l'état de développement des pays, mais aussi avec leurs conditions géogra­ phiques et même leurs modes de vie.

La Grande-Bretagne, où la maison tradition­ nelle est en briques , et les U .S.A., où les buil­ dings font appel à l'acier et au verre tandis que les bungalows particuliers sont souvent en bois, emploient beaucoup moins de ciment que le Japon où le béton armé est le matériau de choix des bâtiments destinés à résister aux séismes.

Le Royaume-Uni dont le relief ne se prête pas à l'édification de barrages hydro­ électriques et où l'irrigation n'est pas indis­ pensable, utilise moins de ciment que l'U.R .S.S., la France, l'Italie ou l'Espagne.

Les pays qui étendent l eur réseau d'autoroutes et plus encore ceux qui multiplient le nombre de leurs usines ou font un gros eff ort de construction -de loge­ ments standardisés, sont gros consommateurs de béton armé et de béton précontraint.

Il Dans ces conditions, en même temps que s'accroissait le volume de la production , le nom­ bre des producteurs ne cessait d'augmenter.

Au­ jourd'hui, on en compte au moins une centaine.

En fait, beaucoup d'entre eux n 'ayant pas en­ core de débouchés justifiant l'installation d'une usine complète, importent du clinker et proc è­ dent seulement au broyage.

De toute façon, même en ne comptant que les pays produisant chaque année plus de .

500 000 t, leur nombre est passé de 25 en 1938 à 46 en 1955 et 62 en 1970, et ils se répartis­ saient comme le montre le tableau suivant : en Mt 0,5 à 1 1 à 5 5 à 10 +de 10 1938 11 9 3 2 1955 13 26 0 7 1970 13 28 10 11 En considérant la localisation de ces produc­ teu"rs, on constate que l'industrie du ciment se répand de plus en plus à la surface du globe .

En 1938, 19 producteurs sur 25 se trouvaient dans le bloc Europe - U.R.S.S.

- Amérique du Nord; l'Asie en comptait 3, l'Amérique lati­ ne 2 et l'Afrique 1 seul.

En 1970, sur un total de 62, ce premier ensemble en détient 26; tan­ dis que 17 se trouvent en Asie (7 en 1955), 10 en Amérique latine (8 en 1955) , 7 en Afrique ( 4 en 1955) et 2 en Océanie.

@ Le bloc Europe -U.R.

.S -Amérique du Nord ne fournit plus que 6:Z 9 du ciment mondial contre 77,4 % en 1953, cela représente pourtant des tonnages considérables, en nets progrès (1953, 139,6 Mt ; 1970, 384,86 Mt), et sur les 10 principaux producteurs mondiaux, 7 font partie de ce groupe.

Il est vrai que leur classement a été assez perturbé : les U.S.A .

au 1~' rang en 1938 et en 1955 (24,7 '% du total mondial) ont une industrie qui plafonne et leur 2 • place actuelle (11 ,4 % du total) es t menacée par le Japon (9,9 %) dont la produc-­ tion a quintuplé depuis 1955.

L'U.R.S.S.

vient nettement en tête des producteurs (16,1 % du total mondial, 10,5 % en 1955).

Puis du 4• au. »

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