Club de Rome

« Club de Rome 69 déclenche une polémique internationale.

De nombreux économistes contestent les conclusions du rapport, " œuvre pseudo-scientifique "• selon Alfred Sauvy.

Des membres du Club de Rome, tel Bertrand de Jouvenel, adoptent eux aussi une attitude critique.

D'autres au contraire suivent Sicco Mansholt qui propose de ramener le taux Ide crois­ sance à zéro et de substituer à la notion de produit natio­ nal brut celle de " bonheur national brut "• en protégeant l'environnement et en améliorant la qualité de la vie.

5 Second rapport du Club de Rome en 1974.

Ses auteurs, Mihajlo Mesarovic et Eduard Pestel, reconnaissant le pessi­ misme sommaire de la précédente étude, proposent cette fois une " Stratégie pour demain "• selon le titre de l'ou­ vrage.

S'il parait encore plein d'erreurs et de prétention à certains censeurs, il est salué, dans l'ensemble, comme mettant opportunément en lumière l'Interdépendance fon­ damentale des hommes et des choses dans le temps et l'espace.

En considération des risques impliqués par le " scénario nucléaire » pendant des millions d'années et pour des milliards d'individus, il envisage une stratégie en trois étapes misant, à long terme, sur l'énergie solaire.

6 Un nouveau groupe de recherche (23 participants sous la direction du Prix Nobel Jan Tinbergen) produit le troi­ sième rapport du Club de Rome en 1976.

Le quatrième sortira en français en 1978.

Abandonnant le prophétisme qui fit la fortune du premier, plus rigoureusement conduit que le second, ces travaux restent dans la ligne tracée par les fondateurs du Club : " engager le débat "· Et sur l'expansion dénoncée en 1972, le débat mondial doit plus que jamais s'engager, car elle se fait au détriment des pays pauvres, le pillage de la nature par les riches ren­ forçant dangereusement les lnégaiHés entre le nord et le sud de la planète.

~ Voir aussi : Energies nouvelles, Illich (Ivan}, Révolution verte, Péril nucléaire.. »