Colombie de 1990 à 1994 : Histoire
Publié le 15/01/2019
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Candidat du Parti libéral, César Gaviria Trujillo remporte l’élection présidentielle du 27 mai 1990. Celle-ci a été marquée par une forte abstention et par un climat de violence sans précédent. Durant la campagne électorale, trois candidats ont été tués, une « élimination » qui s’ajoute aux nombreux assassinats de militants de l’opposition de gauche et à la fraude électorale. Ne pouvant légalement mettre fin à la domination des partis conservateur et libéral qui se partagent le pouvoir depuis le XIXe siècle, les mouvements de guérilla, regroupés au sein de la Coordination nationale de la guérilla Simon-Bolivar (CNGSB), continuent la lutte armée. Dans les campagnes, la répression militaire est d'autant plus violente qu'elle vise dans le même temps la puissante mafia des narcotrafiquants. Celle-ci est en guerre ouverte contre le gouvernement pour obtenir l’abolition de la loi d’extradition inscrite récemment dans la Constitution et permettant de faire juger les trafiquants aux États-Unis (la mafia colombienne contrôlerait 80 % du trafic de la cocaïne consommée dans ce pays). Les assassinats d’opposants politiques et de représentants de l’État, de même que les attentats se sont ainsi multipliés depuis 1989. La lutte contre les « narcos », avec l’aide de la Drug Enforcement Agency (DEA)

«
suspend
les négociations avec la
CNGSB en mai.
Le 22 juillet, jugeant
insuffisantes les garanties qui lui sont
offertes, Pablo Escobar s'échappe de
prison.
S'ensuivent une traque
spectaculaire, ponctuée de nombreux
attentats, et une guerre sans merci, qui
contraint le gouvernement à rétablir
l'état d'urgence, un temps suspendu, en
novembre 1992.
La répression militaire
s'accentue, et I'ADM-19 quitte aussitôt
le gouvernement, qu'il avait rejoint en
juin 1992.
Pablo Escobar est finalement
tué par la police le 2 décembre 1993,
tandis que le cartel de Medellfn
s'effondre.
Le libéral Ernesto Samper
Pizarro accède de justesse à la
présidence le 19 juin 1994, malgré les PAYS
DU MONDE 1990-1994
révélations sur le financement de la
campagne électorale de plusieurs
candidats libéraux et conservateurs par
le cartel de Cali, mais il dispose d'une
large majorité à l'Assemblée et au
Sénat, à l'issue des élections législatives
d'avril 1994.
En dépit du climat
d'intense violence (près de 57 000
morts recensés entre juin 1988 et juin
1994), l'économie colombienne connaît
une certaine croissance, avec une
inflation maîtrisée, et reste l'une des
plus dynamiques d'Amérique latine.
En outre, la Colombie honore de
manière exemplaire le paiement de sa
dette extérieure.
Une bonne santé à
laquelle les colossaux revenus du trafic
de drogue ne sont pas étrangers.
Le programme
de libéralisation de
l'économie et de privatisation attire les
investissements étrangers et les
« narcodollars ,., cependant qu'il
provoque également un regain du
chômage.
La production pétrolière est
en pleine expansion, mais la chute des
cours du café met en difficulté des
paysans de plus en plus tentés par la
culture de la feuille de coca ou du
pavot.
La misère reste un problème
grave : en 1993, 45 % de la population
vivrait ainsi en dessous du seuil de
pauvreté.
Javier PÉREZ-SLLLER.
»
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