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Commentaire : Pour ou contre les accords de Munich

Publié le 08/11/2012

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Une part de la population reste indécise quant au bienfait des accords, comme Antoine de Saint-Exupéry.

Il s’exprime en ces termes : « nous avons oscillé d’une opinion à l’autre. Quand la paix nous semblait

menacée, nous découvrions la honte de la guerre. Quand la guerre nous semblait

épargnée, nous découvrions la honte de la paix «. Il n’est pas étonnant que certains se soient livrés à une

lutte idéologique intérieure. Daladier lui-même n’était pas en accord avec ses actes, mais le souvenir de

la Première Guerre mondiale était encore omniprésent, les anciens combattants encore trop influents

pour pouvoir repousser l’Allemagne sans hésitation et risquer une nouvelle guerre.

De même Blum, antimunichois, écrivait «la 20 septembre : « la guerre est probablement écartée. Mais

(…) je me sens partagé entre un lâche soulagement et la honte «, alors que le 1er octobre il déclamait

dans Le Populaire: « Pas un homme, pas une femme en France ne peut refuser à MM. Chamberlain et

Daladier sa juste contribution de gratitude…on peut jouir de la beauté d’un soleil d’automne «.

« comprendre pourquoi Hitler a voulu l’annexer, et pourquoi la France aurait du intervenir. Fondée par les traités de Versailles, de Saint Germain et de Trianon, la Tchécoslovaquie était née de la dislocation de l’Autriche Hongrie et avait hérité d’une partie de ses nationalités.

Elle avait ainsi intégré une minorité de culture allemande, comportant un peu plus de 3 millions d’individus et vivant en Bohème.

Les revendications d’autonomie des Allemands des Sudètes restèrent très modérées jusqu’en 1935, date à laquelle ils votèrent massivement pour le Parti allemand des Sudètes, pro nazi.

L’unité de la Tchécoslovaquie était donc menacée de l’intérieur comme de l’extérieur.

En effet, Hitler entendait que toutes les personnes de nationalité allemande appartinssent à l’Allemagne.

Or, après annexion de l’Autriche, seules 3 millions manquaient à l’appel : les Allemands des Sudètes. Face à ces menaces, la Tchécoslovaquie se lia à la France et à l’URSS, respectivement en 1925 et 1935, par des traités qui obligeaient ses puissances à la soutenir en cas d’agression par un Etat tiers. Cependant, la mise en œuvre du second traité était subordonnée à l’application du premier.

Cela impliquait dans tous les cas que la France passât par l’Allemagne ou la Hongrie, et l’URSS par la Pologne et la Roumanie pour aller défendre la Tchécoslovaquie, manœuvres loin d’être aisées. B.

De l’indécision au refus 1.

L’indécision des puissances européennes et d’une partie des hommes politiques français Au départ, la France, la GB et l’URSS affirment qu’elles se tiendront prêtes à honorer leurs engagements. Mais de l’intervention de la France dépend celle de l’URSS, et de celle de la GB dépend l’action de la France.

En effet, cette dernière se sait incapable d’affronter seule le IIIème Reich, notamment du fait de son impréparation militaire.

Un exemple peut être le peu d’enthousiasme des milieux politiques face à la proposition, en 1934, de la création de corps blindés motorisés par le colonel de Gaulle.

La stratégie vis- à-vis d’un potentiel conflit demeure donc principalement défensive. Ainsi petit-à-petit, Georges Bonnet, ministre des affaires étrangères, fait savoir au Premier ministre Tchèque que si le gouvernement de Prague fait aux populations des Sudètes les « concessions nécessaires » demandées par elles, Paris honorera ses engagements.

Il y a donc déjà une condition à l’intervention de la France. Du côté des Britanniques, la réflexion évolue elle aussi.

D’une part, ils s’estiment protégés par la mer, et d’autre part nombreux sont ceux qui dans les milieux financiers et marchands souhaitent ménager le quatrième client de l’économie britannique.

De plus, une partie des conservateurs estime que l’Allemagne peut s’avérer utile pour barrer la route au communisme.

C’est ainsi que le Premier ministre Chamberlain finit par préconiser la politique de l’appeasement, qui consiste à s’entendre avec l’Allemagne si elle reste raisonnable.

En mai, la GB revoit définitivement sa position.

En France se tiennent alors des propos contraires : Daladier, chef de la SFIO au Parlement, insiste sur l’intransigeance de la France face à l’Allemagne nazie et sur le respect de la parole donnée, alors que Bonnet, ministre des Affaires étrangères, déclare : « en aucun cas le gouvernement tchécoslovaque ne doit croire que si la guerre éclate nous serons à ses côtés ».

L’opposition munichois/antimunichois est donc d’autant plus manifeste qu’elle règne au sein même du gouvernement. 2.

Le refus de secourir la Tchécoslovaquie et la signature des accords Cependant, en septembre, Chamberlain, munichois, réussit à convaincre Daladier, qui cède de plus sous la pression des ministres « pacifistes » : Bonnet, Marchandeau, Guy La Chambre, Pomaret, de Monzie. Hitler précipite alors le cours des évènements : il annonce le 26 septembre que tout doit être réglé pour le 1er octobre.

Chamberlain suggère d’organiser à la hâte une conférence réunissant la GB, la France,. »

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