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Corée de 1920 à 1929 : Histoire

Publié le 06/01/2019

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histoire

Les années vingt sont caractérisées en Corée par l’instauration d'un régime éclairé. La défaite en 1905 de la Russie tsariste laisse les mains libres au Japon pour annexer par le traité de 1910 le « Pays du matin calme » et en faire une partie intégrante

 

de l'Empire du Soleil levant. Le régime militaire imposé par le gouvernement japonais devient difficilement supportable pour les Coréens. D’autre part, la déclaration d’indépendance du 1er mars 1919 par les opposants à la domination japonaise et

histoire

« Symbole de /'ocwparion japonaise en Corée, le baron Okura, industriel et dignitaire nippon, pendam l'inauguration de so11 monumem à Séoul.

© Collection Viol/et U11 génüal japonais passe en revue les troupes coréennes au cours des funérailles de l'empereur de Corée en mars 1919.

L'agitation co11tre /'occupntion japonaise co11duira Tokyo à engager des réformes politiques.

© StJddewscher Ver/ag nippon prend conscience de la nécessité de réformes politiques.

C'est le début du régime éclairé, une libéralisation culturelle qui porte le nom de Bunka Seiji.

Avec à la clé, l'abandon du port obligatoire de l'uniforme militaire et du sabre pour les fonctionnaires civils, la fin de la corvée et des pei nes par coups de fouet.

Les Coréens ont enfin accès à certains postes élevés de l'administration.

La publication de deux quotidiens de langue coréenne est autorisée, celle du quotidien de l'Asie orientale (Tong' a ilbo) et celle du quotidien de la Corée ( Choson i/bo) et de nombreuses revues littéraires voient le jour, la plu pan vouées à une existence éphémère.

Mais le colonialisme japonais est présent à tous les niveaux de la société.

A l'université impériale de Séoul, créée en 1924 par les Japonais, seulement un tiers des étudiants admis sont Coréens.

Les Japonais mènent une politique d'assimilation sans précédent.

Une société d'amitié coréano-japonaise regroupe près d'un million de membres, pour la plupart des collaborateurs du régime colonial.

Mais c'est surtout sur le front économique que les Japonais, et en particulier la Companie orientale de développement, exploitent les ressources agricoles, minières, industrielles et humaines de la Corée.

Les paysans coréens sont spoliés de leurs terres au même titre que la famille royale de ses domaines fonciers.

40 % de la surface cultivée appartiennent aux Japonais, 80 % des paysans en sont réduits au statut de métayer et seulement 2,5 % des propriétaires fonciers peuvent conserver leurs terres.

En 1924, de source nippone, 45% des paysans coréens ne mangent pas à leur faim, se contentant parfois de racines et d'écorces d'arbre avec pour conséquence un exode rural massif venant accroître le nombre de chômeurs qui dépasse 30 % de la population active.

L'agriculture japonaise, victime d'une pénurie de riz, cherche à tout prix à augmenter ses importations en provenance de Corée.

Ces dernières vont décupler entre 1912 et 1925.

Le riz est acheté bon marché en échange de millet de Mandchourie vendu au prix fort aux paysans coréens.

Face à la relative déficience de l'agriculture coréenne, et afin d'accroître la production rizicole, les Japonais décident de construire la plus grande usine d'engrais d'Asie à Heng Nam.

Les Nippons sont les maîtres de l'industrie et profitent d'une main· d'œuvre deux fois moins chère qu'au Japon.

65 % des capitaux investis sont d'origine japonaise, soit dix fois plus que l'apport coréen.

Le seul effet positif de cette politique d'industrialisation est l'initiation des Coréens aux techniques modernes.

Mais à partir de 1925, le nombre de grèves augmente, révélatrices d'un profond malaise social.

La résistance prend plusieurs formes avec tout d'abord la création d'un gouvernement provisoire en exil dans la concession française de Chang-haï sous la présidence du Dr Syngman Rhee.

Ce gouvernement républicain se veut l'héritier de la dynastie des Yi; éteinte en 1910 et s'efforce d'accéder à la SDN.

La résistance politique intérieure est le fait du parti communiste ooréen créé en 1925 puis dissous trois ans plus tard, et du Shi gan Ho, une association nationaliste regroupant 30 000 membres.

Avec l'apparition d'unités armées, se livrant à de nombreuses attaques contre la gendarmerie japonaise, la résistance coréenne s'organise également de façon militaire sur le territoire coréen et à l'étranger.

Elle est repliée en Mandchourie, dans le nord de la Corée et en Chine avec la Confrérie de la justice et I'Unüé patriotique.

Les étudiants ne sont pas en reste et provoquent d'importantes manifestations en 1929.

Mais l'ère de la politique éclairée n'aura duré qu'une dizaine d'années avant que le Japon ne reprenne en main de façon plus coercitive son vassal coréen.. »

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