CÔTE-D’IVOIRE de 1990 à 1994 : Histoire
Publié le 15/01/2019
                             
                        
Extrait du document
 
                                La fin du « miracle » économique Au début des années quatre-vingt-dix, la Côte-d’Ivoire sombre dans une grave crise économique et sociale doublée d’un profond malaise politique. Depuis l’indépendance du pays en 1960, le « vieux » Félix Houphouët-Boigny dirige en maître cet État, longtemps considéré comme « la vitrine de la France en Afrique ». L’économie repose sur les exportations
de matières premières agricoles (essentiellement le cacao, qui représente un tiers de la production mondiale, et le café). Avec les revenus du commerce extérieur, la Côte-d’Ivoire a pu financer son industrie agroalimentaire, se doter d’infrastructures et faire d’Abidjan, la capitale économique, une ville moderne d’envergure internationale. Mais l’État a dû prendre des risques, dont il fait désormais les frais. En effet.
la Caisse de stabilisation des prix à l’exportation (CAISTAB) garantit un prix d’achat aux producteurs. Dans les années fastes, ce dernier demeurant en dessous des cours mondiaux, la CAISTAB avait pu réaliser des bénéfices. Mais, dans la seconde moitié des années quatre-vingt, les cours du café et du cacao se sont effondrés d'environ 50 %, et le gouvernement a dû acheter les récoltes au double des tarifs pratiqués sur le marché mondial.
 
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                                                                                                                            - La 
mort  d'Houphcuer-Boigny 
signe  la fin  d'une  époque,  mois 
la  relève  n 't.rt  pas  enccre  assurée.
                                                            
                                                                                
                                                                    
©Patrick  Robert • Sygma 
Il s'est  donc  fortement  endetté.
                                                            
                                                                                
                                                                    
Avec  1 300 dollars  par habitant,  la 
Côte-d'Ivoire  est aujourd'hui  le pays  le 
plus  endetté  du monde.
                                                            
                                                                                
                                                                     La baisse  du 
PIB  est régulière  depuis 1988; l'État 
n'est  pas en mesure  de payer  ses 
fournisseurs,  de nombreuses 
entreprises  ont dQ déposer leur  bilan, 
et  le  chômage  s'est développé.
                                                            
                                                                                
                                                                     La 
fraude  fiscale et la corruption 
aggravent  la situation.
                                                            
                                                                                
                                                                     Dans l'espoir  de 
trouver  une issue  à la  crise,  le chef  de 
l'État  nomme,  en 1990,  comme 
Premier  ministre  Alassane  Ouattara, 
ancien  gouverneur  de la Banque 
centrale  des Etats  de l'Afrique  de 
l'Ouest,  sans doute « conseillé » par  la 
Banque  mondiale.
                                                            
                                                                                
                                                                     Mais la politique  de 
redressement  est compromise  par les 
------------	
incertitudes  dues  à la  maladie 
d  'Houphouët  ·Boigny.
                                                            
                                                                                
                                                                    
La  mort  d'Houpbouët·Boigny 
Après  trente  années  d'un pouvoir  sans 
partage,  Félix Houphouët-Boigny 
amorce  la démocratisation  du régime.
                                                            
                                                                                
                                                                    
En  1990, la légalisation  des partis 
d'opposition  n'empêche pas sa 
réélection  avec plus de 80 %  des voix 
contre  son adversaire, Laurent 
Gbagbo.
                                                            
                                                                                
                                                                     Un amendement 
constitutionnel  règle la 	
question  de la 
succession  du chef  de l'Etat  : en  cas  de 
vacance  du pouvoir, le président  de 
l'Assemblée  nationale est chargé 
d'achever  le mandat  présidentiel  en 
cours,  ce qui  permet  à Henri  Konan 
Bédié,  le fils  spirituel  du « vieux  >�,  de 
s'imposer.
                                                            
                                                                        
                                                                     L'annonce  de la mort 
d'Houphouët-Boigny  le 7 décembre 
1993  plonge  pourtant  le pays  dans  le 
désarroi.
                                                            
                                                                                
                                                                     Un combat  silencieux 
s'engage  alors entre  le Premier 
ministre  Ouattara  et Henri Konan 
Bédié,  qui l'emporte  finalement.
                                                            
                                                                                
                                                                    
Après  deux mois  de deuil  national  et, 
selon  la tradition,  après les obsèques 
grandioses  de Félix  Houphouët-Boigny 
dans  la basilique  de Yamoussoukro,  le 
7  février  1994, le pays  demeure  dans 
l'expectative.
                                                            
                                                                                
                                                                     Au sein  du PDCI,  les 
mécontentements  sont latents,  car le 
nouveau  président  manque de 
charisme  et semble  vouloir 
monopoliser  le pouvoir.
                                                            
                                                                                
                                                                    
L'opposition,  menée par Laurent 
Gbagbo,  exige toujours  l'abrogation  de 
la  Constitution, la tenue  d'une 
conférence  nationale et la mise  en 
place  d'un gouvernement  de transition.
                                                            
                                                                                
                                                                    
L'annonce  de la dévaluation  du franc 
CFA,  longtemps  refusée par 
Houphouët-Boigny  et décidée  au 
lendemain  de sa mort,  ravive  la crise 
sociale  par l'augmentation  des prix 
qu'eUe entraîne.
                                                            
                                                                                
                                                                    Chacun  attend les 
élections  qui doivent  se tenir  en 1995 : 
le  président  veut acquérir  une 
légitimité  qui lui fait  défaut  ; 
l'opposition  souhaite mettre fin à 
trente-cinq  ans de dictature  ; la 
population,  eUe, espère  un nouveau 
miracle  économique..
                                                                                                                    »
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