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Création du bloc des non-alignés

Publié le 24/03/2019

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Lorsque, du 18 au 24 avril 1955 les délégués de 29 États d'Afrique et d'Asie se rencontrent en Indonésie à Bandung, ils cherchent à définir une troisième voie entre les blocs militaires de l'OTAN et du pacte de Varsovie, celle des pays non alignés.

 

Lors de la première conférence afro-asiatique, prélude aux futures conférences des pays non alignés, se réunissent 1 500 délégués de pays n'appartenant ni à l'OTAN ni au pacte de Varsovie. Durant six jours, ils délibèrent sur leur coopération économique et culturelle, et ils affirment leur volonté de défendre en commun leurs intérêts vis-à-vis des grandes nations industrielles. Les

 

Nasser {à gauche) et le ministre indonésien de la communication Gani

délégués, représentant environ 1,4 milliard d'hommes - soit plus de la moitié de la population mondiale de l'époque - s'engagent à prendre des mesures communes pour surmonter les conséquences du colonialisme.

 

Un nombre important de résolutions doit provoquer une relance de l'économie dans tous les pays participants, créant ainsi les conditions nécessaires à la croissance des pays en voie de développement ; les participants envisagent une aide réciproque pour l'établissement de projets industriels, assortis de la garantie de droits de douane privilégiés. Les matières premières produites en Afrique et

en Asie doivent cesser d'être exclusivement destinées à l'exportation dans les pays développés. Il faut créer des industries de transformation dans les pays

« entre la répu blique populaire de Chin e et la Chin e national iste de Formose (Taïwan).

Pour la première fois, le minis tre chinois Zhou Enlai fait connaî tre l'intention de son pays d' ouvrir des négociations avec les États -Unis, puissance protectrice de Formo se, revendiquée par la Chine.

Quelques jours plus tard le président Dwight Eisenhower, malgré la vive opposition de la Chine national iste, se déclar e disposé à ouvrir des pourpar ler s avec la répu blique populaire de Chine.

Six ans plus tard, du 1� au 6 septem­ bre 1961, se tien t la premi ère conférence des pays non-a lignés à Belgrade.

Les États du tiers-monde dis posen t désormais d'une voix autorisée.

Dans les déc ennies qui su ivent, cette coopération prend corps dans la création du groupe 77, chargé des questions économiques et du développement internati onal.

En tre-te mps, plus de 130 pay s y adhèr ent; à la suite, les États latine­ américains entrent à leur tour dans le mouvement des pays non alignés.

les dirig eants politiques des pays non alignés 1889-1 964 Jawaharlal Nehru Ce lui qui avait lutté pour obt enir l'indépendance de l'In de devient, en 1947, le premier chef d'État de son pays.

Sa politique de pays non align é et de coexistence pacifique passe pour exem­ plair e.

En 1956, après la répress ion sangl ante du soulèvement de Budap est, il est le seul parmi les non ali gnés à soutenir l'URSS à l'ONU, provoquant ainsi une vague de prote stations.

1892-1980 Josip Broz Tito Le chef du parti commun iste de Yougoslavie rompt en 19 48 avec la pol itique de l'URSS pour adopter une ligne communiste originale, établie sur le principe de l'auto­ gestion.

En politiqu e exté­ rieure, non sans habile té, il maintient l'indépendance de son pays.

En qualité de porte­ parole des pays non alignés, il défend la coexistence paci-19 55 Jawaharlal « Pandit » Nehru fique de toutes les nations.

Josip Broz Tito 1901-19 70 Ahmed Soekarno En tant que combattant de la lib erté contre la puissance coloniale des Pays-Bas, il est le premier chef d'État de l'Ind onésie et on le fête comme un héros de son peuple.

En politique étran­ gère, il est au début soucieux de neutralité.

Il fait partie des in itiateurs de la conférence de Bandung.

À partir de la fin des années 50, il met en place un régime dictatorial et s'op­ pose à l'Occident, avec l'appui de la Chine.

1918-1970 Gamal Abdel Nasser L'Égyptien fait partie des putschistes qui renversent en 1952 le roi Farouk.

Deux ans plus tard, il devient chef d'État.

Avec l'aide de l'URSS, il construit le barrage d'Assouan, après que la Grande-Bretagne et les États Unis lui ont retiré leur appui finan cier, notam­ ment à cause de sa politique non align ée.

Lorsqu'en 1956, sous les pressions américaines et russes, les Britanniques et les Français doivent évacuer la zone de Suez, Nasser devient le leader incontesté du mouvement panarabique dont l'objectif est l'unité de toutes les nations arabes.

Gamal Abdel Nasser 115. »

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