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Crise au Sahel : 1968-1974 (histoire)

Publié le 19/03/2012

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histoire

En 1974, la période de sécheresse prit fin avec des èhutes de pluies comme on n'en avait encore jamais vues dans le pays. En 1975, la quantité de pluie fut moyenne. En 1976 et 1977, il tomba très peu de pluie, mais on était averti, et les organismes internationaux d'aide étaient prêts à intervenir. Actuellement, on englobe également dans le Sahel l'ancienne colonie britannique de Gambie, où la récolte de riz fut mauvaise...

histoire

« En 1968, débutèrent une série d'années exceptionnelle­ ment sèches, mais on ne perçut pas immédiatement le danger.

Le Sahel s'étend du port de Dakar jusqu'à la région qui s'appelait jadis l'Afrique occidentale françai­ se.

Morcelée actuellement en une série d'Etats particuliè­ rement pauvres, elle comprend: le Sénégal, la Maurita­ nie, le Mali, la Haute- Volta, le Niger et le Tchad.

Sauf les Ci-dessus: Visages désespérés de femmes en Haute- Volta.

Ce territoire subit une sécheresseprolongée.

A gauche: Ces femmes nigériennes semblent avoir un sort meilleur.

Mais s'il ne tombe pas suffisamment de pluie , leurs puits seront également à sec.

A droite: Des Européens forent de nouveaux puits au Tchad, un pays qui souffre aussi du manque d'eau .

deux premiers, ces Etats n'ont aucun débouché sur la mer et leurs communications intérieures sont très primitives.

Une politique agricole irresponsable a occasionné beau­ coup de tort à l'état du sol, aussi bien avant qu'après la déclaration d'indépendance en 1962.

A cause des forages de puits profonds, les anciens puits sont asséchés.

La vac­ cination du bétail a conduit à l'existence de troupeaux trop importants ·pour les possibilités de la région.

Les essais d'industrialisation et l'introduction d'une écono­ mie fondée sur la monnaie plutôt que sur l'échange, détruisirent le système traditionnel, qui avait si bien fonc­ tionné jusqu'alors.

Les premiers signes de la crise apparurent lorsque les Touareg vinrent vendre leur bétail dans des villes situées plus au sud que celles qu'ils visitaient habituellement.

Les hommes étaient affamés, et les bêtes n'avaient plus que la peau sur les os.

La mortalité humaine n'était p~s telle­ ment due aux conséquences directes de la sécheresse, mais la faim avait épuisé les organismes.

D'après les esti­ mations, cent mille personnes moururent de maladies, qui vont habituellement de pair avec la faim, comme la tuberculose et le typhus.

La quantité d'animaux qui mou­ rurent avait été énorme.

Au cours des deux dernières an­ nées de sécheresse, la Mauritanie perdit 1 600·000 têtes de bétail sur un total de 2 100 000.

Au Mali, le bétail dut être reconstitué à partir de rien.

En ce qui concerne les ré­ coltes, les pertes furent de 50 à 70 pour cent.

En 1974, la période de sécheresse prit fin avec des èhutes de pluies comme on n'en avait encore jamais vues dans le pays.

En 1975, la quantité de pluie fut moyenne.

En 1976 et 1977, il tomba très peu de pluie, mais on était averti, et les organismes internationaux d'aide étaient prêts à inter­ venir.

Actuellement, on englobe également dans le Sahel l'ancienne colonie britannique de Gambie, où la récolte de riz fut mauvaise, et les îles du Cap- Vert, où aucune pluie digne de ce nom n'est tombée depuis neuf ans déjà.

Des fonds ont été réunis en faveur de ces îles, qui ont été complètement dépouillées de leurs forêts par les colonisa­ teurs portugais, et qui ont été transformées en roches dénudées par le vent.

Avec cet argent, on tente de mainte­ nir le sol et en même temps de permettre à la population de conserver sa dignité.

Ce facteur doit constamment être pris en considération dans les programmes d'aide.

Dès que les Touareg peu­ vent réunir à nouveau un petit troupeau capable de main­ tenir six ou sept personnes en vie, ils se sentent obligés de quitter le camp de réfugiés et de retourner au mode de vie qui leur est le plus familier.

Ils ont maintenant appris à cultiver des tomates et des oignons près de leurs puits, mais, au fond d'eux-mêmes, ils demeurent des nomades.

Si on détruit leur mode de vie, on les détruit aussi.. »

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