CRISE DES FUSÉES
Publié le 03/04/2012
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La découverte de missiles à têtes nucléaires sur le territoire cubain, à moins de 200 kilomètres des côtes américaines, en octobre 1962, devait provoquer la crise « la plus dangereuse que le monde ait jamais connue « selon le secrétaire d'État américain Dean Rusk (1909-1994). Jamais en effet le monde n'avait été aussi près de la guerre thermonucléaire. Dix-huit mois après la débâcle américaine de la baie des Cochons, Washington prépare l'opération Mongoose. Richard Helms directeur de la CIA (Central Intelligence Agency) reconnaîtra en 1975 qu'elle avait pour but de se débarrasser de Fidel Castro. C'est dans ce climat d'extrême tension que le gouvernement cubain demande au Kremlin de garantir sa sécurité. Nikita Khrouchtchev, secrétaire du PCUS, propose d'installer des missiles nucléaires dans l'île. Ceux-ci ont une portée suffisante pour atteindre les grandes villes américaines en quelques minutes, modifiant ainsi l'équilibre stratégique. Le 22 octobre, John F. Kennedy décrète le blocus naval de Cuba, intime à l'URSS l'ordre de retirer ses missiles et met en état d'alerte le dispositif nucléaire américain. La négociation entre J. F. Kennedy et N. Khrouchtchev débouche sur un compromis. Moscou accepte de retirer ses missiles de Cuba en échange du retrait partiel des missiles américains de Turquie et de l'engagement secret de Washington de ne pas intervenir à Cuba. La négociation entre les États-Unis et l'Union soviétique se fait sans consultation du gouvernement cubain, qui aura été traité comme un pion dans cet affrontement entre les deux « grands «. La crise des fusées a marqué le point culminant de la Guerre froide. Janette HABEL
«
l'opération tourne au fiasco.
Les Cubains anticastristes sont refoulés à la
mer ou capturés (1 100 prisonniers).
Le pitoyable échec de l'invasion
ternit
le prestige du président Kennedy tout en entraînant un durcisse
ment
du régime castriste.
La Havane se tourne vers Moscou afin de lui
demander des armes pour assurer sa défense.
En toute bonne foi, Castro
peut craindre une nouvelle tentative d'invasion.
Les Etats-Unis ont
rappelé 150 000 réservistes et autorisé les exilés cubains à s'engager
dans l'armée américaine.
Le 14 octobre 1962, les avions espions améri
cains
U2 repèrent des rampes de lancement et des missiles nucléaires
soviétiques sur l'île de
Cuba.
D'une portée de 2 000 à 4 000 kilomètres,
ces missiles atomiques peuvent atteindre une grande partie
du territoire
américain, y compris Washington,
la capitale.
En outre, des cargos sovié
tiques porteurs de fusées nucléaires font route vers
Cuba.
Leur arrivée
dans l'île
est imminente.
Les intentions soviétiques sont obscures.
Khrouchtchev entend-il simplement défendre
Cuba contre toute
menace d'invasion américaine ou cherche-t-il à tester la détermination
de Kennedy ? Veut-il par ce biais obtenir des concessions importantes
sur
Berlin, voire sur l'Allemagne tout entière, ou espère-t-il ainsi inciter
les Américains à retirer leurs missiles déployés en Turquie
et en Iran ?
Informé de la situation par la CIA.
Kennedy réunit d'urgence une cellule
de crise afin de parer à
la menace.
Les militaires se prononcent pour un
bombardement sans avertissement des lances de rampement.
Le secré
taire d'Etat à
la Défense, Mac Namara, se montre plus pondéré et opte
pour
l'attentisme au motif que la nouvelle situation ne modifie pas
fondamentalement l'équilibre stratégique entre l'URSS et les Etats
Unis.
Conscient du choc psychologique que risque de provoquer la crise
des missiles sur l'Amérique
et sur ses alliés, Kennedy réagit vigoureuse
ment mais avec suffisamment de précautions pour ne pas déclencher
la
troisième guerre mondiale.
Le 22 octobre 1962, le président américain
révèle officiellement
à la nation américaine et au reste du monde la
présence de missiles soviétiques sur le sol cubain.
Après s'être assuré
du soutien de la France et de la Grande-Bretagne, le
président américain ordonne le blocus de Cuba, qualifiée de quaran
taine.
Les navires de guerre et les avions de combat américains encer
clent l'île afin d'empêcher les navires soviétiques d'y débarquer leurs
missiles nucléaires.
Kennedy précise que
toute tentative pour forcer le
blocus sera considérée comme un casus belli.
Enfin le président améri
cain lance
un appel à Khrouchtchev pour qu'il fasse retirer les missiles
soviétiques de
Cuba.
Le dispositif nucléaire américain est mis en état
d'alerte.
Le monde est au bord de l'apocalypse nucléaire.
Finalement, à la
suite de négociations secrètes, Khrouchtchev finit par céder après avoir
obtenu quelques compensations politiques.
Dès le 24 octobre, les
navires soviétiques en route vers
Cuba font demi-tour.
Le 27 octobre,
Khrouchtchev accepte de retirer les missiles soviétiques de
Cuba contre
la promesse américaine de ne pas envahir l'île.
En outre, les Soviétiques
obtiennent des Américains qu'ils démantèlent leurs fusées Jupiter de.
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