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Cyrus

Publié le 27/02/2008

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Il semble que Cyrus soit né du roi d'Anzan Cambyse et de la reine Mandane, fille du roi des Mèdes, Astyage. Il était un des grands féodaux perses, vassal du roi Mède qui dominait le royaume médo-perse. Les féodaux perses supportaient mal l'autorité du roi mède. En 555, une assemblée de la noblesse perse fut réunie, qui conféra le pouvoir royal à Cyrus. L'unité de la Perse était ainsi réalisée et Cyrus rejeta ouvertement la souveraineté du roi Astyage. Le roi de Babylone espérant rompre le bloc médo-perse offrit aussitôt son alliance à Cyrus. La guerre éclata entre Cyrus et Astyage. La cavalerie perse triompha de l'armée mède à Pasargades, Cyrus s'empara d'Ecbatane où Astyage tomba entre les mains de son petit-fils rebelle. Celui-ci le traita avec les plus grands égards, mais la dynastie perse fondée par Cyrus remplaça la dynastie mède (549). Le royaume, pour le surplus, resta intact et Babylone qui avait espéré son démembrement, ne bougea pas. A ce moment, la Lydie, où Crésus régnait dans sa capitale de Sardes, connaissait une prospérité considérable et disposait d'une armée célèbre pour l'excellence de sa cavalerie. Crésus profita de l'avènement de Cyrus pour tenter de détruire son royaume qui le menaçait. Il prit ouvertement parti pour Astyage, fit appel à l'alliance de Babylone et de l'Égypte et envoya une ambassade à Sparte pour l'inviter à se joindre à lui. Sparte ne bougea pas. Mais Amasis, roi de Saïs, dans la crainte de voir Cyrus s'installer à Sardes, envoya à Crésus des renforts qu'il fit transporter par des navires égyptiens, cypriotes et phéniciens. Quant au roi de Babylone, Nabonide, il commit l'erreur de conserver la neutralité. Crésus sous-estimant la force de son adversaire, entra en campagne sans attendre l'arrivée des troupes égyptiennes. Il franchit la rivière de l'Halys et marcha contre Cyrus. La rencontre eut lieu près de Ptéria sur les côtes de la mer Noire. Hérodote rapporte que les chevaux de la cavalerie lydienne, effrayés par les chameaux montés par les perses, refusèrent le combat. La bataille resta indécise et Crésus battit en retraite sur Sardes. En quelques jours, avant même que les renforts envoyés par Amasis eussent pu rejoindre l'armée lydienne, la ville de Sardes fut prise d'assaut, pillée et mise à sac (546).

« Il ne demeurait en face de la Perse qu'une seule puissance, l'Égypte, qui lui disputait l'empire de la mer, alliée à l'îlede Samos qui possédait, comme l'Égypte, une puissante flotte et était devenue une place importante du traficinternational. L'occupation de la côte ionienne par Cyrus eut sur le monde grec une répercussion profonde.

Elle donna un brusqueessor à la prospérité de la Grèce et des îles, qui recueillirent une partie de l'ancienne activité commerciale des villesioniennes.

L'émigration de nombreux Ioniens vers la Grèce allait donner à Athènes la succession de Millet au point devue économique et culturel.

La Grande Grèce en donnant asile à Pythagore et à Xénophane se préparait à devenirun des principaux foyers de la pensée grecque.

Samos, de même, vit grandir sa place dans le trafic internationalsous l'impulsion vigoureuse de Polycrate, qui arracha le pouvoir au parti oligarchique et instaura la tyrannie en mêmetemps que Pisistrate le faisait à Athènes.

Sa politique était dominée, comme celle de Saïs, par des butséconomiques ; pour dominer la mer et protéger son trafic, il porta sa flotte à quarante-cinq trières et centpentécontores. En face de la Perse, la seule puissance sur laquelle pouvaient s'appuyer les cités grecques, était l'alliance del'Égypte et de Samos.

Le duel se préparait entre la terre, représentée par un grand empire absolutiste, et la merdominée par des puissances économiques à tendances démocratiques. L'empire perse était à ce moment le plus vaste qui eût jamais été créé.

Il était limité par l'Indus, la mer d'Aral, la merCaspienne, la mer Noire, la Méditerranée, la mer Rouge et le golfe Persique, empire sur lequel régnait Cyrus installédans sa capitale de Suse, en s'intitulant orgueilleusement “ roi des pays ”. Cyrus cependant restait un roi féodal.

Il gouvernait son empire avec l'assistance d'un Conseil de Grands, membresde la famille royale auxquels étaient confiés les commandements militaires, et féodaux, pairs du roi qui l'avaientporté au trône.

Déjà, cependant, il avait ajouté à son Conseil des étrangers parmi lesquels le plus influent étaitCrésus, le roi détrôné de Lydie, vaincu mais rallié.

Roi féodal en Perse, Cyrus, comme les rois d'Assyrie, était unsouverain absolu dans son empire, quand il ne se donnait pas, comme à Babylone, pour le successeur légitime desanciens souverains nationaux.

Mais il différait radicalement des anciens rois d'Assyrie en ce que son pouvoir n'avaitpas seulement pour base la force, mais la volonté divine.

Il était roi de par la volonté du grand dieu perseAhouramazda.

Il proclamait : “ La voie d'Ahouramazda est la voie droite que doivent suivre les dieux et les hommes”, affirmant ainsi sa responsabilité devant Dieu. Sa politique, au lieu d'être comme celle des rois assyriens une politique de terreur, se basait sur la collaboration despeuples conquis.

Il se donnait comme le libérateur des peuples jadis asservis par l'Assyrie ou Babylone.

Sans doute,Sardes avait été pillée et mise à sac.

Mais les rapines, les massacres, la cruauté, la déportation des populations, lesupplice des princes vaincus, n'étaient plus pour lui des méthodes de guerre.

Il cherchait au contraire à s'assurer lafidélité des peuples conquis, par sa bienveillance et sa tolérance religieuse.

Crésus, Nabonide, avaient été reçus enprinces à la cour de Suse où ils étaient devenus les conseillers du roi et vivaient en satrapes. A Babylone, Cyrus se donnait pour l'élu du dieu Mardouk, et pour sauvegarder le prestige de la grande ville, il luiavait laissé le rang de cité royale. Il avait libéré les peuples asservis par Babylone et leur avait renvoyé leurs dieux jadis emmenés en exil.

Un premiercontingent de Juifs était rentré en Palestine érigée en satrapie de Damas sous Sesbassar, descendant de David, etavait autorisé la reconstruction du temple. Mais tandis qu'il était acclamé en libérateur et en restaurateur de la paix par les peuples de l'Asie antérieure, desconflits éclataient entre lui et les féodaux perses qui prétendaient partager son pouvoir.

Il avait maintenu sonautorité en divisant son empire en satrapies, et pour faire échapper son pouvoir royal au caractère électif, il y avaitassocié son fils Cambyse avec le titre de roi de Babylone, et pourtant, agissant en souverain féodal, il avait donné àson second fils Bardiya un apanage formé de provinces orientales de l'Iran. Tandis que s'organisait ainsi le formidable empire perse, le monde grec, en face de lui, se déchirait dans des luttessociales et entre cités. L'Égypte, profondément divisée entre le parti de la bourgeoisie urbaine sur lequel s'appuyait Amasis, et les templesqui prétendaient conserver des privilèges, faisant d'eux des Etats dans l'État, ne semblait pas se rendre compte dudanger qui la menaçait et négligeait de se constituer une armée nationale, confiante en sa flotte et en ses forcesmercenaires.

Cyrus préparant la lutte contre l'Égypte, usait d'une diplomatie inspirée par Crésus, ancien alliéd'Amasis très au courant des choses d'Égypte.

Afin de se constituer un parti en Égypte, Cyrus épousa la princesseMitétis, fille du roi Apriès qu'avait jadis détrôné Amasis.

Escomptant les divisions politiques entre les populationsurbaines d'une part, le clergé et l'aristocratie d'autre part, il cherchait à se ménager des sympathies.

Son attitudebienveillante vis-à-vis des villes d'Ionie, avait rapproché de lui la Grèce, disloquant peu à peu l'alliance de Samosavec l'Égypte.

Il n'était pas jusqu'à l'armée égyptienne, formée de mercenaires cariens et ioniens, qui n'étaittravaillée par le parti perse. Cyrus mourut en 529 en combattant les Massagètes sur les frontières de l'est de son empire.

S'il faut en croireHérodote, il tomba aux mains de leur reine Tomyris qui lui fit trancher la tête.

Les auteurs antiques donnent desversions différentes de la mort de Cyrus.

Xénophon rapporte qu'il mourut dans son lit, tandis que, selon Ctésias, il. »

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