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Dans quelle mesure les actions collectives et les mouvements sociaux sont-ils une autre manière de participer politiquement ?

Publié le 17/01/2022

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Dans notre démocratie, participation politique évoque l'exercice du droit vote, mais elle peut être plus active encore lorsqu'on adhère à un parti politique et que l'on devient militant. Mais la participation politique ne se limite pas à ces formes d'actions. Dans quelle mesure les actions collectives et les mouvements sociaux sont-ils une autre manière de participer politiquement ? Nous verrons tout d'abord que les actions collectives traditionnelles ont tendance à se transformer, alors que d'autre types d'engagement se développent. Puis, nous nous interrogerons sur le caractère politique de ces formes de mobilisation.

« revendique qu'elle soit reconnue et prise en compte dans l'espace public, ce qui n'était pas le cas auparavant.-La place du travail dans la société se réduit et donc la solidarité se construit aussi en dehors des relations autravail.

Le temps de travail se réduit, tant au niveau de la semaine que de la vie entière.

En conséquence, puisqueles individus vivent de plus en plus en dehors du lieu de travail, ils construisent aussi de plus en plus de lien socialsur d'autres bases que le travail. C.

...ou une transformation des formes de l'action collective. Mais, il faut savoir que ces chiffres ne s'accordent qu'avec les syndicats, c'est à dire que la baisse du taux desyndicalisation en France peut s'expliquer par l'émergence de nouvelles mobilisations, notamment les Coordinations.Coordinations:Structures unitaires organisant une mobilisation de gréviste, sans distinction syndicale, selon les principes de ladémocratie direct: Election de délégués d'un mandat impératif et révocable lors d'une assemblée générale.Leur émancipation est dû au développement d'une méfiance auprès des syndicats ( refus de la délégation, souci dereprésentativité, fréquence des réunions plénières ). Ou encore à l'essor de l'engagement associatif n'ayant pas pour cadre le monde du travail ou la répartition desressources (ex: Antiracisme / Mal logés, chômeurs, exclus / étrangers et sans-papiers / Homosexuels et lutte contrele sida / Altermondialisme...).

Ce type de mouvement foisonne depuis les années 1980, à cause de la précarisationdes condition de travail, de phénomènes d'exclusion et de la mondialisation des échanges.

L'adhésion auxassociations est en effet moins motivé par le militantisme que par la volonté de pratiquer des activitésenrichissantes dans le cadre d'un groupe.

Les syndicats ne représentant que 5% des Français après les associationssportives a 20%, Culture/ loisirs 20%, parents d'élèves 10%.Les « nouveaux mouvements sociaux » traduiraient l'émergence de conflits dont le fondement ne serait plus lemonde du travail mais une reconnaissance sociale.

Ils révèlent ainsi la place croissante des en jeux symboliques desconflits sociaux.

Les mouvements sociaux sont en effet producteurs d'identité non seulement parce qu'ils s'appuientsur des intérêts communs mais aussi parce qu'ils sont producteurs d'un sentiment d'appartenance collective.Exemple : un groupe de voisins de quartiers se mobilisant à l'occasion d'un contentieux avec la mairie ou l'écolemunicipale peut par exemple aboutir à la création d'une association de défense des intérêts du quartier, renforçantainsi le sentiment d'appartenance à un groupe. Bien qu'Alain Touraine fut l'un des premiers sociologues en France à distinguer les nouveaux mouvements sociauxdes conflits sociaux plus traditionnels (LIEN), la perspective d'A.

Touraine s'inscrit dans la tradition marxiste : lamodernité est pour lieu toujours le lieu d'un affrontement entre deux grands acteurs collectifs ou classes sociales.

Ils'inscrit ainsi contre le courant d'analyse américain qui propose d'analyser les conflits sociaux à partir d'unerationalité instrumentale de type économiqueIl existe pour Touraine dans chaque société un mouvement social et un seul qui incarne non une simple mobilisationmais un projet de changement social.

Pour parvenir à ce statut dechangement social, une mobilisation doit remplirtrois conditions.Un principe d'identité c'est à dire « qui lutte ? » : « Le principe d'identité est la définition de l'acteur par lui-même.Un mouvement social ne peut s'organiser que si cette définition est consciente ; mais la formation du mouvementprécède largement cette conscience.Un principe d'opposition c'est à dire « qui est l'adversaire ? » : « Un mouvement ne s'organise que s'il peut nommerson adversaire, mais son action ne présuppose pas cette identification.

On ne peut parler de principe d'oppositionque si l'acteur se sent confronté à une force sociale générale en un combat qui met en cause des orientationsgénérales de la vie sociale »Un principe de totalité , c'est à dire « pourquoi lutter ? » : le principe de totalité renvoie à une notion clef del'analyse tourainienne : l'historicité, c'est à dire « l'ensemble des formes de travail de la société sur elle-même ».

Enbref, ce qui différencie fondamentalement action collective et mouvement social selon Touraine est la recherched'une orientation générale de la société.Ainsi à chaque type sociétal correspondrait un seul et unique mouvement social.

La société industrielle secaractériserait par les luttes du mouvement ouvrier, la société marchande par la lutte pour les droits civiques, et lasociété « post-industrielle » par les « nouveaux mouvements sociaux »Ces nouvelles luttes doivent, dans le sociétés programmées, prendre conscience d'elles-mêmes par le biais de l' «intervention sociologique ».

Touraine entend par ce terme une méthode selon laquelle le sociologue devraitintervenir afin d'aider les acteurs en pleine ébullition à saisir la signification de leur lutte.

Pour cela, le sociologue doitentrer en contact avec le groupe afin de l'obliger à expliciter le sens de son action et prendre conscience ainsi deses valeurs et de son adversité. II.

L'action collective : une forme de participation politique A.

Une manière de pallier les insuffisances du systèmes représentatif. On ne peut opposer participation politique « conventionnelle » (inscription sur les listes électorales, vote) etparticipation non conventionnelle, car ils ont tout deux pour objectif l'amélioration de notre système politique, etque les gens adhérants à des associations sont en général moins touché par l'absentéisme en augmentationconstante.

( le 1er tour des élections présidentielles françaises était de: 15,2% en 1965; 18,6% en 1988; 21,6% en. »

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