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De la double monarchie à l'Union européenne : que reste..t..il de l'aigle à deux têtes ?

Publié le 28/03/2019

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Pour Joseph Roth - l'auteur de La Marche de Radetzky - la monarchie austro-hongroise constitue une première ébauche d'une future Europe unie. Les réminiscences nostalgiques de l'ancienne Autriche sont évoquées par les légendes de cafés comme par le succès du film Sissi. Ce qui est également typique de l'Autriche, c'est la façon surprenante dont sont intimement liés le conservatisme et la modernité, ce qui donne un élan à la culture internationale moderne.

Les cinq voyelles - A, E, 1, 0, U - sont inscrites dans la salle d'armes de nombreux châteaux en Autriche. Elles représentent le code de la devise de l'empereur Frédéric Ill : AUSTRIAE EST IMPERARE ORBI UNIVERSO (La terre entière est soumise à l'Autriche). Ou encore : AUSTRIA ERIT IN ORBE ULTIMA

 

Instantané dans la capitale autrichienne vers 1915:deux femmes discutent à une station en attendant le tramway, le « tram » comme on l'appelle à Vienne.

(L'Autriche existera jusqu'à la fin du monde). Des admirateurs de la culture autrichienne ajoutent aujourd'hui que l'Autriche sera toujours indispensable.

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« von Hofmannsthal qu'il est un prodige de perfec tion.

Par ses poèmes, son activité édi toriale et sa particip ation à la fondation du festiv a l de Salz bourg, Hofma nnsth al occupe une place essen­ tielle dans la transmission de l'héritage autrichien.

Sa pièce Jedermann, mystère méd iéva l publié en 191 1, est toujour s représentée avec succès au festival de Salzbourg.

Sa collaboration avec Max le poète Rainer Maria Rilke qui devient célèbre grâce à son Livre d'heures (1905) Re inhar dt et Richar d Strauss sera fruc­ tueuse : Hofmannsthal écrit entre autres les livrets des opéras Elektra (1909), Le Chevalier à la rose (1911), La Femme sans ombre (1919) et Arabella, donné en 1933, quatre ans apr ès sa mort.

Les protagon istes de l'art moderne.

Les mu siciens viennois Alban Berg, Ernst Krenek, Arnold Schënberg et Anton von Webern élaborent une musique nouvelle, la musique dodécaphonique.

Après la Seconde Guerre mondiale, de nombreux musiciens reprennent cette Nouvelle Ecole Vienn oise.

Le Hongr ois Bela Bartok invente un langage musical propre.

Dans le domaine de l'architecture et de l'ar t publ icitaire, l'Autriche donne un nou vel élan à l'Eur ope.

Otto Wagner , originair e de Penzing près de Vienne, abandonne l'historicisme et son confor­ mi sme pour devenir un précur seur de l'a rchitecture moderne et du fonction­ nal isme.

Si les stations du métro de Vienne (1894- 1897) conçues par Wagner sont encore des joyaux du Jugendstil, la sa lle des coffres de la Caisse d'épargne de la poste de Vienne (1904 -1906) constitue un des premi ers exemple s d'une réa- lisation harmonie use qui exhibe sans fard les nouveaux produits industriels.

Josef Hoffmann, Adolf Loos et Walter Olbrich, disciples de Wagner, sont fidèles à son style.

On doit à Ol brich, entre autre, la fameuse maison de la Sécession vien­ no ise, véritable chef-d'œuvre de l'Art nouveau (1898).

et une cité d'artistes construite à Da rmstadt.

Hoffmann construit son œuvre maîtresse, le palais Stoclet de Bruxelles (1905 -191 1), ex emple parfait d'une œuvre d'art totale.

Loos est celui qui s'engage le plus dans la voie d'une arch itect ure pur ement géomé­ trique et cubique, s'intéressant surtout aux immeubles d'habitat ion.

En deh ors de Frank Lloyd Wright et de Walter Gropius, Adolf Loos est un des princi paux prot agonis tes du style interna tional des an nées 20 et 30.

Dans les années 70, le peint re Fritz Hundert wasser-de son vrai nom Friedrich Stowasser-élab ore la théorie du transautomatisme, qu'il définit comme une réintroduction de la création dans l'automatisme.

Des labyrinthe s, des formes ellipsoï dale s d'un chromatisme intense apparaissent comme la projection de l'inconscient ou du monde poétique du créate ur.

Les ateli ers viennois et l'ar tisanat autrich ien sont créés sur une impu lsion réf orm iste.

Ils suivent l'exemple du mouvement britanni que Arts and Crafts et visent la valeur utilitaire soci ale, désireux de ne plus contenter seulement la bourgeoisie exigeante, mais aussi la clas se ouvrière.

Exode après l'arrivée au pouvoir de Hitler.

De nom breux artis tes, philosophes et scientifiques autrichiens, qui avaient énormément contribué jusque dans les anné es 30 à la culture moderne, émigrent en 1938 apr ès l'ann exion de leur pays par le Reich allemand.

Oskar Kokoschka et Arnold Schënberg partent en exil, accusés de faire de « l'ar t dégénéré >>.

Sigmund Freud, qui a 82 ans,. »

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