Deir el—Medineh

C'est Champollion qui, le premier, découvre le site de Deir el-Medineh, suivi de près par les hommes de main des anciens consuls Salt et Drovetti, qui pillent systématique ment le village pour approvisionner les musées du monde entier, Paris, Londres, Turin ou Berlin. Il faut attendre l'arrivée de Gaston Maspero à la tête du Service des antiquités égyptiennes pour mettre fin aux exactions des pilleurs en tout genre. En 1914, l'Institut français d'archéologie orientale obtient l'exclusivité de la concession. Mais c'est seulement au début des années cinquante que le village de Deir el-Medi neh est enfin dégagé. Dans les décombres des maisons et dans les décharges publiques environnantes, les archéologues ont retrouvé quantité d'ostracas, fragments de poterie et éclats de roche qui servent de brouillons aux Égyptiens pour les lettres, les comptes et même les dessins. Plus de 5 000 en tout, et qui n'ont pas fini de nous raconter la vie du village sous le Nouvel Empire. Sous la XIXe dynastie, l'ère des Ramessides, le village de Deir el-Medi-neh connaît un intense activité du fait de la proximité de l'immense nécropole thébaine. Sa redécouverte est d'une importance capitale pour comprendre la vie des ouvriers égyptiens.