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Démission du général de Gaulle

Publié le 28/03/2019

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Démission du général de Gaulle

Le 27 avril 1969, avec 53,2 % de non, le référendum sur la nouvelle organisation des régions et la réforme du Sénat est un échec pour de Gaulle. S'étant personnellement engagé dans ce scrutin, le générai quitte immédiatement le pouvoir.

 

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A minuit dix, le 28 avril 1969, alors que l'échec du référendum est officiel, le général signe son dernier communiqué officiel : « Je cesse d'exercer mes fonctions de président de la République. Cette décision prend effet aujourd'hui à midi. »

Le général de Gaulle vote à Colombey-les-Deux-Églises, en 1958.

 

Depuis plusieurs semaines, la défaite est programmée et le général, refusant de céder aux pressions de son entourage, persiste en liant son propre sort à celui du référendum. Au point que l'on évoquera, à tort, un suicide politique du fondateur de la Ve République. En fait, fidèle à sa conception du pouvoir, le général n'accepte ni compromis, ni demi mesures. Coutumier des départs (1946), voire des faux départs (1968), il est également l'homme des référendums, manifestant ainsi une recherche permanente de l'adhésion populaire à sa politique de réformes. Une manière aussi de prendre ses distances avec les partis politiques en obtenant la légitimation directe du suffrage populaire.

 

Le référendum sur la régionalisation et la réforme du Sénat sont d'anciennes idées du chef de l'État. Déjà, sa volonté de modifier les

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attributions de cette Chambre s'était exprimée en 1946, lors du discours de Bayeux. Quand à la régionalisation, elle entre dans le cadre de

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« touchant aux institutions ne peut dépendre que de lui, le général engage son sort sur le projet.

Cela a pour effet de cristalliser l'opposition sur un référendum qui inquiète, même au sein des élus gaullistes.

Si l'opposition engage rapidement le fer, cherchant à prendre sa revan­ che sur la cuisante défaite des légis­ latives de juin 1968, la défection décisive vient de Giscard d'Estaing qui prend publiquement position pour le non.

Même Pleven, compa­ gnon de la première heure, s'oppose à la réforme.

Enfin, en janvier, à Rome, Georges Pompidou ayant dit son intention de se présenter comme successeur du général, l'engagement du chef de l'État dans le résultat du scrutin perd de son poids.

Les discours et entretiens télévisés de mars et avril n'ayant rien changé aux sondages, le général, longtemps confiant, sait qu'il devra affronter un échec après onze ans de pouvoir.

Son communiqué du 28 avril est envoyé de Colombey où il meurt le 9 no­ vembre 1970, dans sa 80• année.

Les référendums du général de Gaulle 21 octobre 1945 Assemblée constituante Pour ce premier scrutin national ouvert aux femmes, le référendum pose deux questions concernant l'assem� blée à élire.

Doit-elle être constituante, donc enterrer la Ill' Républ ique ? Ses pouvoirs doivent-ils être limités à sept mois ? À la première question 18 mill ions de oui et 0.7 de non.

Pour la seconde, compte tenu de l'opposition radicale et communiste, 12 milli ons de oui, 6 millions de non.

28 septembre 1958 Constitution Le général veut faire adopter un e nou velle constitution pour rompre avec l'instabilité de la IV' Républ ique et doter l'exécutif de véritables pou­ voirs.

79,2 % de oui caution· nent la naissance de la V• Républ ique.

8 janvier 1961 Autodétermination en Algérie Afin de mettre un terme aux événements d'Algérie, le général propose un référen­ dum sur l'autodétermination en Algérie.

Le oui l'emporte avec 73 o/o de suffrages mais, en Algérie, l'adhésion est moins marquée avec seule­ ment 69%.

8 avril 1962 Accords d'�vian Suite aux accords d'Évian du 18 mars 1962, la ratification de ces accords qui accordent l'indépe ndance à l'Algérie est décidée par un référendum.

Le résultat du scrutin du 8 avril est indiscutable 90,7 o/o de oui.

1M juillet 1962 Algérie Seu le la population algé­ rienne est concernée par cette consu ltation sur l'indépen­ dance dans le cadre des accords d'Évian : 6 millions de oui, 16 000 non.

28 octobre 1962 �lection du Président Afin de compléter son dispo­ sitif institutio nnel et de donner au président de la République une légitimité populaire, le général fait adopter par référendum l'élection de celui-ci au suf­ frage universel.

Toujours à la recherche d'un oui franc et massif, il n'obtient que 62,25 %.

1969 u PÉTAIN .était fiJû 1/wteuzit OUI fRAICAIS o�R� PUBUCAIIIS REPONDRONT NON Campagne électorale pour la Constituante en octobre 1945 1958, à Rennes, la foule manifeste en faveur du oui à la nouvelle Constitution En 1958, sur les Champs­ �lysées, un panneau indique les résullats des divers départements Le 1" juillet 1962, les Algériens, pieds-noirs et musulmans votent à Alger.. »

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