Du sang – Georges Clémenceau – L’Aurore
Publié le 03/11/2014
Extrait du document
Du sang – Georges Clémenceau – L’Aurore – 1899
L’auteur : Georges Clémenceau (1841 – 1929)
Georges Clémenceau est né en Vendée en 1841. Il fait ses études à Nantes et devient médecin.
Il devient ensuite maire de Montmartre (1870 – 1871), député de Paris (1871), puis député du Var (1876 – 1893).
Il est connu pour sa défense des ouvriers, son opposition à la peine de mort et à la colonisation de l’Indochine.
En 1893, il est battu aux élections législatives et devient journaliste au journal l’Aurore.
En 1897, il s’engage dans l’affaire Dreyfus et est à l’origine du titre « J’accuse « dans la lettre écrite par Zola et adressée au Président de la République. Il prend alors une part active dans la défense du capitaine Dreyfus.
En 1902, il devient sénateur puis ministre de l’Intérieur (1906). Il est surnommé « le Tigre « car il lutte ardemment contre le banditisme et est impitoyable avec les malfaiteurs.
Il devient ensuite président du Conseil en 1906 pendant 3 ans. Anticlérical, il prône la séparation de l’Eglise et de l’Etat.
En 1917, on demande à Clémenceau de redevenir président du Conseil. Il forme alors un gouvernement consacré à la poursuite de la guerre.
Négociateur lors de Conférence de Versailles, il est appelé « le père de la victoire « car il est l’un des responsables de la victoire de la première guerre mondiale.
En 1920, il se présente aux élections présidentielles mais il est battu à l’Elysée par Paul Deschanel. IL se retire alors de la vie politique et meurt à Paris en 1929.
«
En 1897, ce fait est révélé et le lieutenant – colonel Picquart , chef des services se crets
militaires, dénonce alors le vrai coupable, un certain Esterhazy, mais ce dernier est tout de
même acquitté par un conseil de guerre.
Zola réagit violemment alors avec Clémenceau en publiant dans l’Aurore un article dont le
titre est « J’accuse », po ur dénoncer cette grave injustice.
Zola est alors attaqué pour diffamation puis condamné.
Il s’exile alors en Angleterre.
Cette erreur judiciaire sur fond d’espionnage et d’antisémitisme bouleversa la société
française pendant douze ans (1894 – 1906) , la divisant profondément en deux camps
opposés, les dreyfusards partisans de l’innocence de Dreyfus, et les antidreyfusards
partisans de sa culpabilité.
Cette affaire s’achève véritablement en 1906 par un arrêt de la Cour de cassation qui
innocente et réhabili te définitivement Dreyfus.
Introduction :
Ce texte est un extrait d’articles de presse écrits par Clémenceau fin janvier 1899 et publiés
dans le journal l’Aurore.
A travers ce texte, Clémenceau exulte le peuple à réagir car pour lui les valeurs de la
Répu blique (liberté, égalité, fraternité) sont en train de disparaitre.
Il s’appuie sur l’affaire Dreyfus qui montre selon lui que la Patrie est en grand danger.
Il dénonce les actes des antidreyfusards qui font reculer la France, la République.
Nous pouvons distinguer trois thèmes principaux développés par Clémenceau dans ce
texte.
- L’affaire Dreyfus avec les antidreyfusards et les dreyfusards
- Le combat collectif et individuel pour la Justice
- La France républicaine, fille de la République.
A) L’affaire Dreyfus
1) Les antidreyfusards, l’ennemi :
Clémenceau analyse la situation de la France avec une vision manichéenne, c’est à dire qu’il
analyse les faits, les individus selon les principes absolus du Bien et du Mal, sans nuance et
sans état intermédiaire..
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