Egypte de 1920 à 1929 : Histoire
Publié le 06/01/2019
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Après l'insurrection nationaliste de 1919 et la reconnaissance au cours de la conférence de la paix à Paris du protectorat britannique sur l'Égypte, l'opposition nationaliste égyptienne poursuit sa lutte pour l'indépendance. Afin d’assurer un retour au calme, la Grande-Bretagne accepte le 28 février 1922 — après avoir négocié avec le gouvernement égyptien — d'abolir le protectorat et de reconnaître la souveraineté et l'indépendance du pays. Mais les réserves, en matière de défense et de politique extérieure notamment, sont inacceptables pour l'opposition. Quand, le 15 mars 1923, le sultan Fouad Ier prend le titre de roi, il est contraint, sous la pression de la jeune bourgeoisie, d'accorder une Constitution. Celle-ci institue un
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Parlement formé de deux Chambres: la Chambre des députés et le Sénat qui disposent du pouvoir législatif. Le pouvoir exécutif est exercé par le roi, assisté dans sa mission par dix ministres.
Trois forces sont en présence dans les années vingt : les Britanniques, le roi (appuyé par les propriétaires fonciers et par une partie des milieux d'affaires, prêts à faire des concessions à Londres), et le parti nationaliste Wafd, influent et populaire, représentant les intérêts de la nouvelle bourgeoisie qui lui fournit ses cadres. Ce dernier devient la force politique dominante. Son chef et fondateur, Saad Zaghloul, négociateur tenace, tribun charismatique, déporté par les Britanniques en 1919 et de nouveau en
1921, est libéré après la proclamation de l'indépendance en février 1922. Le Wafd emporte largement les élections législatives de 1924 et Saad Zaghloul devient Premier ministre.
Les conflits entre les Britanniques, le roi Fouad et la majorité parlementaire rendent le climat politique instable. Ainsi, Saad Zaghloul se heurte, sur la question du Soudan, à l'hostilité de la Grande-Bretagne, qui craint l’influence du parti Wafd au sein de la population égyptienne et entend conserver le contrôle du Soudan. Dans
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Le
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© Cinémathèque Gaumont pharaonique
qui à ses débuts est
surtout une mode littéraire et
s'exprime principalement dans les
années 1919-1930.
Il s'attache à
retrouver et à célébrer les
permanences culturelles et mentales,
réelles ou mythiques, de l'Égypte
antique dans la nation moderne.
Ce
courant est encouragé par la
découverte en 1920 de la tombe de
Toutankhamon et de ses trésors.
Il est
cependant progressivement écarté par
des courants arabes et islamiques qui
lui sont très hostiles.
Deux courants
naissent qui s'opposent à la fois au
Wafd et au courant pharaonique: le
mouvement fasciste, la Jeune Égypte,
et l'organisation des Frères
musulmans.
D'importance très inégale,
tous deux cristallisent des sentiments
populaires d'insatisfaction face à
l'impérialisme britannique et à la
mainmise du Wafd sur le système
politique.
Le mouvement des Frères musulmans
naît en 1928, fondé à
Isma't1a par Hassan el-Banna,
instituteur de Dar el-Ulum.
Ses
activités, sociales et éducatives au
départ, évolueront progressivement
vers le domaine politique.
Ainsi, les
Frères musulmans fondent des écoles,
des hôpitaux, des dispensaires, luttent
contre l'occidentalisation et
encouragent l'islamisation des
populations.
Édouard WELFLING.
»
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