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Estonie de 1990 à 1994 : Histoire

Publié le 15/01/2019

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Véritable laboratoire d'expérimentation économique des l’ère brejnevienne, l’Estonie connaît avec la perestroïka une accélération des réformes vers l’économie de marché. Cette évolution s’accompagne de la formation d’un mouvement de soutien

 

à Mikhaïl Gorbatchev, le Front populaire, où se côtoient des communistes réformateurs et des nationalistes, et dont la principale revendication devient l'indépendance de la République. À la suite de la défaite du Parti communiste estonien

 

aux premières élections libres en mars 1990, le nouveau Soviet, dominé par le Front populaire, réélit son président, le communiste réformateur Arnold Rüütel. Les dirigeants du Front populaire doivent alors faire face à l'opposition des communistes

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« 1 conservateurs et des nationalistes extrémistes du Parti national estonien élu à la tête du Congrès estonien en 1990 par les seuls Estoniens de souche.

Cependant, à la différence des deux autres Républiques baltes, l'Estonie parvient à éviter l'intervention des forces armées soviétiques en janvier 1991 et obtient son indépendance après l'échec du putsch conservateur à Moscou, le 21 aoOt.

Mais, malgré la libération des prix engagée dès 1991, l'introduction d'une nouvelle monnaie, la couronne, le 20 juin 1992, et l'adoption d'un programme de privatisations.

l'accélération de la transition et la rupture des liens avec Moscou entraînent u'le aggravation de la crise économique.

A cela s'ajoute une tension politique croissante provoquée par le sort réservé à la forte PAYS DU MONDE 1990-1994 minorité russophone, qui représente 38,5 % de la population, et à laquelle le gouvernement estonien refuse tout droit politique.

Ainsi, après l'adoption d'une nouvelle Constitution en juiUet 1992, les premières élections législatives et présidentielle de septembre, remportées par la coalition de droite et son candidat Lennart Meri (qui succède à Rüütel), se déroulent sans la participation des russophones, qui n'ont pas le droit de vote.

La loi sur la citoyenneté votée en février 1992 impose une condition de résidence de deux ans (à compter de mars 1990), ainsi que la connaissance minimale de la langue estonienne pour obtenir la naturalisation.

Elle provoque l'hostilité des russophones, qui, majoritaires dans la région de Narva, organisent, lors des élections locales réservées aux seuls Estoniens en 1993, des référendums d'autonomie.

Ces vives tensions expliquent que l'Estonie et la Russie ne soient parvenues qu'en juillet 1994 à un accord sur le retrait des troupes russes présentes sur le territoire.

Face à son puissant voisin,Tallin tente donc en 1994 de se rapprocher des pays occidentaux, tant sur le plan militaire - avec l'adhésion à l'UEO comme membre associé et la signature du partenariat pour la paix de l'OTAN­ qu'économique, avec les accords de libre-échange conclus avec l'Union européenne, la Lituanie et la Lettonie.

Carl AoERHOLD. »

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