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Étude de texte, Svetlana Alexievitch,  «  La guerre n’a pas un visage de femme »

Publié le 29/11/2023

Extrait du document

« Hugo Nail Étude de texte Svetlana Alexievitch, « La guerre n’a pas un visage de femme », 1985 (extrait) Le 22 juin 1941, sans déclaration de guerre, la Wehrmacht envahit l'U.R.S.S.

Le 3 juillet 1941, Staline, dans un discours resté célèbre parle de la capacité du régime à faire face à ce qu'il nomme « La Grande guerre patriotique ».

Des dizaines de milliers d'ouvrages ont été écrits dans le monde sur la Seconde Guerre mondiale, l'immense majorité par des hommes. L'image de la guerre est donc masculine, pourtant la participation des femmes dans le conflit fut loin d'être négligeable, surtout en U.R.S.S.

Dans l'historiographie des conflits, le rôle de la femme a été atténué, oublié, voire effacé.

La guerre n’a pas un visage de femme donc. Svetlana Alexievitch, autrice, journaliste biélorusse prix Nobel de littérature, raconte l'histoire à sa véritable hauteur, celle que les livres d'histoire n’ont pas su capter : celle des femmes.

Si jeunes, de 20, 18 ou parfois même 16 ans, portées par la foi en leur Patrie et enrôlées volontaires dans une guerre d'une brutalité sans nom, occupant tous les postes dans l'armée, sapeures, mitrailleuses, infirmières, démineuses, engagées dans la résistance avec les partisans et même aviatrices.

Tel est le matériau narratif, que l'autrice a pu ramener d'innombrables entretiens réalisés aux quatre coins du pays : des dizaines de témoignages de souvenirs du front, pris sur le vif, retranscrits à la lettre après une vaste enquête menée bien des années plus tard durant les années 80. Durant sept ans, Svetlana Alexievitch a parcouru l'URSS pour rencontrer ces anciennes combattantes, ces femmes qui, chacune à sa manière, peuvent se targuer d'être une authentique héroïne russe.

Parmi les confidences recueillies, nous nous retrouvons devant celle d’Antonina Grigorievna Bondareva, lieutenant de la garde et cheffe pilote.

Cet extrait témoigne, dans un premier temps, des obstacles que doit franchir une femme aspirant à combattre et dans un deuxième temps, de la vie d’une mère à l’arrière des combats.

Nous tâcherons de souligner ces deux aspects dans notre étude de texte.

Enfin nous parlerons de l’apport d’une perspective féminine dans le cadre d’un récit guerrier. Les premiers mots d’Antonina sont « j’étais aviatrice », préambule frappant, empli de fierté. Elle nous relate un événement qui fut déterminant, l’atterrissage d’un avion dans son village. Ce qui n’est en apparence qu’une simple manœuvre de propagande soviétique, est de son point de vue de jeune komsomolka, l’amorce d’un rêve, celui de voler, passage initiatique vers le pilotage.

Mais avant, il fallut convaincre le père et lutter contre la trame héréditaire, la métallurgie.

La figure du père, première épreuve de l’épopée qu’Antonina allait connaître, ne conçoit pas que le poste d’aviateur puisse être occupé par une femme.

Alors,.... »

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