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Eugène de Savoie (HISTOIRE)

Publié le 22/02/2012

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1663-1736 Ce fils d'un soldat de valeur, prince de Savoie devenu Français, avait pour aïeul, du côté paternel, un chef de guerre réputé et, par sa mère, Olympe Mancini, il était le petit-neveu de Mazarin. Il naquit à Paris le 18 octobre 1663 et fut destiné à l'état ecclésiastique, par la décision de Louis XIV et le consentement de sa propre famille. Mais le jeune homme, dépourvu de prestance par la nature, rêvait de gloire militaire. A l'âge de vingt ans, il s'enfuit de France afin d'offrir son épée à l'empereur dans la lutte contre les Turcs qui s'étaient avancés jusqu'à Vienne. Il arriva juste à temps pour participer à la bataille du Kahlenberg qui devait libérer la ville assiégée. La même année, se voyant confier un régiment de dragons, il se déclare prêt " à tout consacrer et à tout sacrifier pour la prospérité et la puissance de Sa Majesté impériale et de la noble Archimaison ".
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« convaincre l'empereur d'engager une nouvelle guerre contre les Turcs pour venir en aide aux Vénitiens attaqués etpour stabiliser définitivement la puissance de l'Empire danubien dans l'Europe du Sud-Est.

Sa carrière militaire trouvason couronnement aux grandes victoires de Peterwardein en 1716 et de Belgrade en 1717.

Et c'est sous sa directionque fut conclue la paix de Passarowitz en 1718 qui repoussait les Turcs dans les Balkans.

Le vainqueur et leconquérant de Belgrade qu'un célèbre chant populaire allemand appelle le noble héros " der edel Ritter " avait faitl'étonnement du monde entier.

Il avait augmenté l'empire des Habsbourg de Milan et de Naples, de la Belgique etd'une partie de la Hongrie.

De l'une de ses conquêtes, les Pays-Bas (Belgique actuelle), il était nommé gouverneur.

AVienne, il cumulait la présidence du conseil de guerre aulique et celle de la conférence secrète d'État.

Il semblealors, comme l'écrivit plus tard Frédéric de Prusse, " l'Atlas de la monarchie autrichienne ", le véritable empereur. Et pourtant, il ne faut pas surestimer sa position à la cour de l'empereur Charles VI.

Il ne participait pas auxdécisions importantes de politique intérieure et les intrigues dont il fut la victime lui firent renoncer à songouvernement de Bruxelles.

Parfois, à Vienne, dans les crises qui conduisaient l'Europe au bord de la guerre, onsuivait d'autres voies que celles qu'il aurait préférées.

Il ne se laissait pas ébranler dans son loyalisme.

Quandl'Autriche menaçait de s'engager dans une impasse dangereuse, il parvenait, grâce à la diplomatie secrète qu'il avaitFormée et rendue efficace, à créer une conjoncture plus favorable et à reconquérir pour lui la confiance duHabsbourg hésitant.

A l'union de la France, de l'Angleterre et de l'Espagne, il répliqua par une alliance avec lesjeunes puissances militaires du Nord et de l'Est, la Prusse et la Russie, et il dissocia l'alliance adverse en seréconciliant avec l'Angleterre.

Quand, plus tard, vers 1733, il parut que l'Archimaison était " en pleine prospérité ", etde l'avis de l'empereur parvenue au sommet, le mérite en revenait à sa magistrale activité politique. Si le prince, âgé de soixante-dix ans, était mort alors, il serait entré dans l'histoire comme l'un des plus grandssoldats de son temps, mais aussi comme l'un des hommes d'État les plus importants Qu'il passe aussi pour l'hommequi dirigeait l'Autriche quand on en vint à une nouvelle guerre avec la France et l'Espagne, au sujet de la successionde Pologne, a donné à sa vie une fin tragique. Le déclin des forces physiques et intellectuelles se manifestait chez le prince et ne laissait plus voir que l'ombreaffaiblie du héros d'autrefois.

Sans force et sans succès, il conduisit une guerre que l'empereur a terminée (1735)sans sa participation, par une paix peu glorieuse.

Bientôt, le prince Eugène s'éteignit dans son palais d'hiver àVienne, dans la nuit du 20 au 21 avril 1736. Soldat, homme de guerre, ainsi le prince Eugène avait-il voulu fonder sa gloire.

De fait, ce sont les actions sur leschamps de bataille qui ont rendu son nom immortel.

Ses exploits et sa capacité d'homme d'État sont plusproblématiques.

Sa personnalité même limitait son influence sur la situation intérieure de l'État.

Il entendait, biensûr, dès son entrée au gouvernement être informé de tout et entendu sur tout.

Mais il a lui-même déclaré un jourqu'en tant que " étranger " il ne pouvait prétendre prendre des décisions au sujet de questions fondamentales.Pendant la période de paix qui suivit 1718, il n'a même pas, dans son propre domaine militaire, ouvert des voiesvéritablement neuves.

Ce n'était pas un réformateur.

Assurer l'ordre et la bonne utilisation des forces du pays enmaintenant le système féodal existant : telles étaient les maximes selon lesquelles il chercha à gouverner la Belgiquecomme lieutenant général.

Son action tendait à un absolutisme fondé sur une fiscalité mieux répartie pour atteindrele progrès et la prospérité, de telle manière que les ordres privilégiés, noblesse et clergé, eussent leur part auxcharges et contributions, sans leur enlever leurs droits et leur fonction consultative.

Et si, pour cela, il a souhaitéque les différentes parties de l'empire des Habsbourg fussent rassemblées en un tout (ein Totum) il n'a pas envisagéde prendre sur lui la réalisation de cette grande tâche. Avec courage et une claire conscience du but, il a travaillé à modifier les relations de l'Autriche avec les autrespuissances.

Cela l'a tenu constamment occupé depuis son arrivée au pouvoir et s'il parlait souvent de son désir dese consacrer à ses constructions et à ses livres, il n'a jamais pu se libérer des plans et des négociations de lapolitique étrangère.

Tant qu'il est demeuré en pleine possession de ses moyens, tout ce qu'il accomplit fut dansl'intérêt de l'Autriche.

Le négociateur de Rastatt et le créateur d'un réseau de renseignements étendu à toutel'Europe avait plus de lumières et de capacités d'agir que les trois empereurs qu'il a servis et leurs autres conseillers,à l'exception peut-être de son ami disparu trop tôt, Wratislaw.

C'était un diplomate habile qui savait se servir deshommes avec adresse et les opposer les uns aux autres dans le jeu européen.

Il embrassait d'un coup d'œil toutesles grandes connexions politiques et il se représentait clairement que la politique demeure l'art du possible. A la différence de la politique intérieure, c'est dans le domaine international qu'il a développé ses conceptionspersonnelles d'avenir.

Certains ont pu prétendre qu'il s'était laissé conduire par l'idée du miles christianus et par celledu Saint Empire comme facteurs d'ordre en Occident ; les patriotes allemands le considèrent volontiers commepionnier de l'unité et de la force allemandes.

Tout cela indique une méconnaissance totale de l'homme qui fut unauthentique enfant de la fortune, mais nullement un aventurier et plutôt le prototype de " l'honnête homme ".

Ils'était dévoué dès sa jeunesse à la Maison d'Autriche, en reconnaissance de son accueil favorable et, malgré denombreuses déceptions, il ne s'est jamais détourné de cette ligne.

Il a consacré toutes ses pensées et ses actes auredressement, à la sécurité et à l'élargissement de la puissance autrichienne.

Il n'a pas surestimé l'affirmation oul'extension des droits et des dignités de l'empereur dans l'empire.

Le succès des revendications dynastiques sur despays éloignés les uns des autres le laissait certainement sceptique.

Il voulait bien davantage établir une grandepuissance des Habsbourg sur les bases solides des pays héréditaires dans le Sud-Est de l'Europe et l'arrondir endirection des Balkans, de la Haute-Italie et de la Bavière, ce qui, à la fois, garantirait sa sécurité, éloigneraitdéfinitivement le danger turc, contiendrait les tendances de la France à l'hégémonie et fonderait sur l'équilibre lesystème des États européens.

Former l'Autriche et l'Europe d'après les idées de ratio status et d'aequilibrium, tel. »

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