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Fin de la république et l'invasion allemande

Publié le 26/01/2012

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Introduction:    Le 3 septembre 1939, la France quelques heures après l'Angleterre se déclare « en état de guerre « avec l'Allemagne afin de remplir ses engagements envers la Pologne, envahie brutalement deux jours plus tôt. Après avoir laissé Hitler et les nazis au pouvoir depuis 1933, réarmer le pays et entreprendre une stratégie de conquête territoriale en Europe, et après avoir accepté le démantèlement de la Tchécoslovaquie, par les accords du 30 septembre 1938, la France se retrouve à nouveau engagée dans un conflit militaire qu'elle avait tenté d'éviter à tout prix.    Vingt ans plus tôt, la Grande Guerre avait causé la mort de près d'un million et demi de Français et laissé de profondes cicatrices. En 1939, une même génération affronte une seconde fois la perspective d'une déflagration dont on craint qu'elle ne soit comme naguère longue et meurtrière.  Les hostilités débutent par une longue période d'attente , la « drôle de guerre «. Jusqu'en mai 1940, la frontière Franco-allemande baigne dans un quasi silence. L'Allemagne  livre combat en Pologne et en Norvège, et la France refuse de prendre l'initiative d'une attaque de frontale, se croyant à l'abri derrière sa ligne Maginot. Construite face à la « ligne Siegfried «, la ligne Maginot, symbolisant la stratégie adoptée depuis les années 1920, est un ensemble fortifié réputé « infranchissable «.     Ainsi nous sommes en droit de nous interroger sur la question suivante: La France est-elle encore  une grande puissance capable de pouvoir s'imposer dans un nouveau conflit d'ampleur international?    Pour y répondre, notre étude portera sur l'attitude de la France à l'aube de la seconde guerre mondiale, avant d'analyser l'invasion allemande et la débâcle française et de s'attacher enfin à l'agonie de la III république

« communistes ont radicalement changé leur position, dénonçant désormais la « guerre impérialiste ».

En septembre1939, la mobilisation générale se fait sans joie mais sans résistances non plus.

« La France commande », telle estl'injonction patriotique que lancent les dirigeants.

Ce n'est qu'au fil des mois, après une longue inactivité sur lefront, que les esprits commencent à s'émousser.

En réalité, c'est surtout au sein des cadres et des officiersqu'existent des incertitudes car ils sont mal préparés et manquent de combativité.

A l'arrière et dans l'opinion, laléthargie de la « drôle de guerre » a fait s'éloigner la perspective de réels combats.

La défaite brutale et soudainen'en sera que plus terriblement ressentie. II L'invasion allemande 1° La grande débâcle Le 10 mai 1940, la Wehrmacht lance l'offensive à l'Ouest.

La « guerre éclair » (Blitzkrieg) conduite par sonaviation et ses chars balaie en six semaines les armées françaises.

Dans la nuit 13 aun 14 mai, les divisionsblindées allemandes franchissent la Meuse à Sedan, prenant les troupes Françaises à revers: la ligne Maginot aété contournée sur son flanc ouest, en plein coeur de la forêt des Ardennes, son prétendu prolongement« naturel ».

Un mois plus tard, les Allemands sont à Paris et Hitler peut trépigner de joie,le 22 juin 1940, Lafrance écrasée, vient de signer l'armistice.La plus grave défaite de l'histoire de France est consommée.

La guerre bonasse et tranquille des premiers moiss'est muée en un véritable bain de sang.

Les pertes côtés Français sont terribles: 92 000 bléssés, les à celui desplus violents combats de 1914 et 1916.

Ces pertes témoignent d'une réelle volonté de se battre parmi lesrégiments qui ont pu effectivement livrer bataille face à un adversaire mieux préparé.

Prés de deux millionsd'hommes-un chiffre hors normes dans les annales de la guerre- épuisés, démoralisés, parfois capturés sanscombat par compagnies entières à cause des carences du commandement militaire, sont fait prisonniers.

Laplupart seront transférés en Allemagne et ne seront libérés qu'en 1945, après une longue absence durementressentie par les familles et les proches. 2° Une nation au bord du gouffre Un sentiment de panique s'empare alors de la population.

Au Nord et à l'Est, devant l'avance fulgurante de laWehrmacht, des régions entières se vident de leurs habitants.

En septembre 1939, puis après le 10 mai 1940,l'évacuation programmée vers le Centre et le Sud avait commencé dans un calme relatif.

L'échec des défensesfrançaises sur la Somme, le 6 juin puis l'annonce d'une capitale déclarée ville ouverte et désertée par legouvernement, qui a quitté précipitamment Paris le juin pour rejoindre Bordeaux cinq jours plus tard, déclenchentcette fois une grande peur dans les régions les plus proches du front.

Alimentée par les rumeurs les plus folles etnourrie des premiers récits déformés des exactions de l'ennemi, elle rappelle étrangement, la Grande Peur de 1789.Huit millions de réfugiés se déversent sur les routes, à pied, à cheval, dans des voitures qui tombent vite enpanne d'essence, ou dans des convois ferroviaires surchargés.

Paris se serait provisoirement dépeuplé de plus dela moitié de ses habitants.

Amplifiant la panique, la Luftwaffe attaque les interminables colonnes de civils, faisantde très nombreuses victimes.

Le pays, désorganisé, livré à lui même, abandonné, perd d'un coup ses repères.

Plusd'armée , plus de police , plus d'administration, un gouvernement central en cavale, des informations éparses etl'essentiel qui commence à manquer, bref plus d'Etat: tel est le sentiment qui domine en ces semaines tragiques.Fait unique dans l'histoire récente, un grand pays industriel, une puissance militaire et impériale, une civilisationrayonnante s'est écroulée comme un château de carte, laissant un peuple de quarante millions d'âmes devant ungouffre effroyable.

Le cauchemar ne réside pas tant dans la défaite militaire- ce n'est pas la première- que danscet effondrement total de l'Etat et de la Nation. 3° Un mauvais calcul stratégique? Pourtant le cataclysme de 1940 n'était pas une fatalité.

La déroute devant les armées allemandes a résultéd'abord d'une erreur stratégique cruciale: le choix d'une guerre de position défensive face à un adversaire offensifet belliqueux.

La France était mieux armée qu'on ne l'a écrit, parfois même surpassant techniquement sonadversaire, mais son armement correspondait à ses orientations stratégiques: refusant d'être agresseur, elle apréféré construire une ligne Maginot plutôt que des divisions blindées ou des escadrilles de chasse à vocationoffensive.

Dénoncé depuis longtemps par le colonel de Gaulle, ce choix fondamental n'était pas le seul fait d'unecaste militaire en retard d'une guerre mais participait du pacifisme qui imprégnait l'opinion depuis 1918.

Lesfaiblesses et les divisions de la III république ont certes fragilisé le pays, mais ils constituent pas la causepremière de la défaite.

En revanche, l'ampleur inouïe de la débâcle, l'affrontement des citoyens, la démission desélites et l'impuissance à reforger un semblant d'unité pour défendre la patrie en danger témoignent à quel point lesentiment d'identité nationale s'est érodée.

« Que cesse le cauchemar », telle est l'aspiration qui domine.

La peurdu vide jette ainsi les Français dans les bras d'un veillard qui commence à quatre-vingt ans, une carrière dedictateur. III La fin de la république 1°« Il s'agit de savoir si on se bat ou si on ne se bat pas » (Général De Gaulle) Tandis que les Français se ruent par millions sur les routes, une polémique acharnée éclate au sein dugouvernement, entre Paris et Bordeaux, sous l'oeil atterré de l'allié britannique.

Politiques et militaires s'affrontent. »

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