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François Mitterrand et l'Égypte

Publié le 14/09/2014

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Toutefois, bien que le temps de l'Égypte francophone soit révolu, de nombreux accords industriels, commerciaux et militaires lient encore les deux puissances, et l'accrois­sement des échanges fait de la France le deuxième fournis­seur de l'Égypte (le premier pour les ventes d'armes). De grandes réalisations témoi­gnent de cette coopération : l'aménagement du port de Damiette, le complexe sucrier de Kafr-el-Cheikh, le nouvel hôpital d'Aïn-Chams et sur­tout le métro du Caire, inau­guré par Jacques Chirac en septembre 1987, qui sacrifie à l'appellation française en dé­pit de la signalétique en ara­be et anglais.

« cuation du Liban en 1983 ; consolide ses relations avec les émirats du Golfe; soutient l'Irak contre l'Iran entre 1980 et 1988 ; devient le siège de la Ligue arabe en 1989 ; renoue avec la Syrie et constitue un axe Le Caire-Riyad-Damas à partir de 1990 ; enfin, jette des ponts avec la Libye et les pays du Maghreb.

La France indécise Q uant au rôle de la France dans la région, il semble à la fois proche et lointain , s'il est mis en perspective par d'autres intervenants, sans ja­ mais déroger à son particula ­ risme.

En 1982, Paris plébiscite le plan Fahd au sommet arabe de Fès et apporte un soutien actif au processus de paix, d'une part en mettant fin à l 'os traci sme d'Israël (visite his­ torique depuis la rupture avec le général de Gaulle en 1967), d'autre part en prônant la naissan ce d'un État palest i­ nien (discours devant la Knes­ set, sauvetage par deux fois au Liban du c hef de l'OLP, qui sera reçu à l'Élysée en mai 1989) .

Par ailleurs, au Tchad et au Li­ ban, envahis respectivement par la Libye et par la Syrie en 1983, la France prête un bras armé pour tenter d'affirmer sa présence .

Elle n'en est pas moins laissée pour compte dans les négociations qui sui­ vent la guerre du Golfe : ses tergiversations pour partici­ per à la coalition contre son ancien partenaire irakien lui vaudront l'év acuation des res­ sortissants français du Koweït (mais Bagdad se sentira floué du fait que la logique de guerre l'emporte finalement), non la reconnaissance des puissances alliées, ni celle des pays arabes.

Évincée en octo­ bre 1991 de la conférence de paix de Madrid, qui débou­ chera sur l'accord « Oslo 1 » le 13 septembre 1993, la France subit un échec individuel aus ­ si cuisant que l' humiliation de Saddam Hussein, qui, à la sui­ te du président Nasser, voulait incarner la revanche des peu­ ples arabes.

François Mitterrand et Hosni Moubarak 1 1 n'y a pas grand-c hose en commun entre les deux hommes : l'un est avocat de formation, l'autre milit aire ; l' un est féru d 'histoi re et de littérature, l'autre de prag­ matisme économique et poli­ tique.

Bien que le président Moubarak n'ait pas le charis­ me de ses prédécesseurs aux yeux de son propre peuple, « l'homme du milieu des ter­ res », comme aime se définir François Mitterrand, apprécie l'allure de paysan madré et les manières simples de son homologue égyptien : le raïs fait rire le président avec ses plaisanteries sur d'autres chefs d 'État arabes ; de fait , il est celui avec qu i il s'entend le mieux .

Leurs rapports sont d'autant plus détendus que l'Égypte n' attend rie n de la France, rangée qu 'el le est sous la bannière éto ilée des Américains .

Toutefois, bien que le temps de l'Égypte francophone so it révolu , de nombreu x acco r ds industriels, commerciaux et militaires lient encore les deux puissances , et l' accrois­ sement des échanges fait de la France le deuxième fournis­ seur de l'Égypte (le premier pour les ventes d'a rm es).

De grandes réalisations témoi­ gnent de cette coopération : l' aménagement du port de Damiette, le complexe sucrier de Kafr-e l-Cheik h, le nouvel h ôpital d'Aïn-Chams et sur­ tout le métro du Caire, inau­ guré par Jacques Chirac en septembre 1987, qui sacrifie à l'appellation fran ça i se en dé­ pit de la signalét ique en ara­ be et anglais .. »

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