GÉOGRAPHIE DE MADAGASCAR

« 1 • Il y a d'abord des régions sans saison sèche dont la côte orientale est le meilleur exemple, mais le Centre dans la région de Ta­ matave est beaucoup plus arrosé que le Nord et le Sud; la température est élevée toute l'an­ née (24-2 ·5 •).

Le Nord également très chaud, n'a pas non plus de saison sèche.

La chaleur et l'humidité favorisent la forêt dense et la man­ grove sur la côte; les premières pentes portent un arbre typiquement malgache, le ravenala ou arbre du voyageur.

2• A l'Ouest de la ligne de crête, l'hiver est sec, lumineux et frais , du moins en altitude, tandis que la· mousson du Nord-Ouest assure des pluies d'été importantes et souvent très violentes.

Tananarive reçoit d'octobre · à fin mars 92 % de ses précipitations.

Sur les rives du canal de Mozambique pour les pré cipitations, deux saisons sont toujours nettement marquées, mais la chaleur est constante.

Dès qu'une saison sèche apparaît, les formations herbacées rempla­ cent la forêt dense : brousse à herbes courtes sur les hautes terres où, sans doute, les forêts ont été peu à peu détruites par les cultures sur brûli s; savane parsemée de bouquets d e pal­ miers-raphias dans les plaines.

3• Enfin, au Sud d'une ligne Cap St-Vincent­ Fort-Dauphin, les conditions sont très défavo­ rables.

Siège de hautes pressions en été, soumise aux alizés secs en hiver, cette région est peu arrosée (Tuléar 35{) mm) et cette faiblesse des précipitations est aggravée par une forte évapo­ ration, et des sols calcaires.

La végétation s'y réduit à des buissons épineux et des cactées.

Au total, donc, dans la majeure partie de l'île, l'agriculture doit tenir compte d'une sai­ son sèche plus ou moins longue.

De surcroît, les sols sont souvent très médiocres : toutes les roches cristallines sont recouvertes d'argiles latéritiques particulièrement infertiles et dont la couleur vaut à Madagascar son surnom d'« île rouge» (certains ajoutent que l'île a la couleur et la fertilité de la brique !) .

D'autre part, souvent les roches sédimentaires sont re­ couvertes par une carapace argilo-sableuse tout aussi infertile.

Seul, l'extrême-Sud n'a pas ces sols déshérités, mais ici le climat est trop sec.

Ailleurs, les bons sols sont rares; on les trouve sur les épanchements volcaniques des hautes terres et sur quelques affleurements marneux de l'Ouest; sont également fertiles les alluvions récentes, mais beaucoup de ces sols fertiles sont dans les régions les plus sèches.

Peuplement et population Là population comprend deux races différen­ tes, mais qui, toutes deux, sont venues de l'Est .

Les premiers arrivés, des Noirs mélanésiens, vivent sans doute dans l'île depuis plus de 2 000 ans.

Ils ont été refoulés par une deuxième · vague d'envahisseurs arrivés au cours du x1v • siècle; les nouveaux venus, d'origine malaise, les Merinas, sont souvent appelés Hovas (pro­ noncer Houve ) bien que ce nom soit unique­ ment celui de la classe dirigeante.

Les Mélané­ siens, dont les plus connus sont les Sakalaves, repoussés dans le Nord-Ouest de l'île, entrèrent Le plateau de l'Imérina dana la région agricole de la Sakay, province de Tananarive.

Entre les croupes dea montagnea, lea fonds de vallées portent dea cultures.

(UNESCO) .. »