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Géographie LES DESERTS

Publié le 02/02/2019

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que de nouvelles plantes puissent prendre racine. Mais, depuis, ce pays est devenu un désert. Ce processus de désertification a provoqué la mort de millions de têtes de bétai, la famine s’est installée; et tout un mode de vie traditionnel a disparu.

 

Les déserts de pierre

 

Le sol de certaines plaines désertiques est constitué d’une mosaïque de pierres imbriquées les unes dans les autres que le vent a balayées et débarrassées des débris les plus fins.

 

L’alternance incessante de l’humidité, de la sécheresse, du gel et du dégel fait remonter les pierres du sous-sol à la surface. Parfois, elles sont cimentées ensemble par des minéraux déposés par l’eau qui, elle aussi, remonte à la surface. On rencontre ce type de pavage désertique en Australie, dans les Gibber Plains. La plupart du temps, ces pierres sont recouvertes d’une fine couche d’oxyde de fer et surtout d’oxyde de manganèse : c’est le «vernis du désert». Beaucoup de déserts doivent leur couleur rouge à l’oxyde de fer.

 

Dans les zones semi-arides, en revanche, les roches sont plutôt recouvertes d’une croûte de couleur pâle faite de carbonate de calcium (composant du calcaire) et de gypse. Ces croûtes ont été déposées soit par les inondations, soit par l’eau qui est remontée à la surface. En général très dures, elles résistent bien à l’érosion.

 

L’action de l’eau

 

Aussi étrange que cela puisse paraître, l’eau a sculpté des paysages dans les déserts à l’époque où ceux-ci étaient encore des zones humides pleines de lacs et de rivières. Il y a sept mille ans, le Sahara était une vaste prairie peuplée d’animaux. On y a retrouvé des peintures rupestres préhistoriques représentant des lions, des éléphants et des girafes. Or, aucune de ces espèces ne pourrait survivre aujourd’hui dans ces contrées. En fait, le Sahara n’est un désert que depuis trois mille deux cents ans environ.

 

L’eau poursuit toujours son travail d’érosion. Si les orages sont rares, ils sont d’une telle violence qu’ils provoquent des inondations. Des torrents d’eau entraînent sur leur passage d’énormes quantités de sable et de pierres à travers les oueds. Les oueds, en arabe, ou arroyos, en espagnol, sont des cours d’eau temporaires: ils ne se remplissent qu’après de fortes pluies. Leurs parois sont parfois escarpées. Dans certains endroits, lorsque les vallées s’élargissent, les formations rocheuses qui les entourent se retrouvent isolées: on a donné à ces blocs abrupts le nom de buttes témoins ou de mesas.

 

Dans les régions arides et semi-arides, l’eau creuse souvent un dédale de ravins dans la roche tendre. C’est le cas, par exemple, des Bad Lands du Dakota du Sud, aux États-Unis.

 

Des rivières prennent aussi leur source dans des régions humides avant de traverser des zones arides sans se tarir. Elles creusent alors des vallées impressionnantes, les canyons,,dont le plus célèbre est le Grand Canyon aux États-Unis. Profond par endroits de 1600 mètres, ce prodige de la nature est l’œuvre du Colorado, qui prend sa source dans les montagnes Rocheuses et se jette dans le golfe de Californie.

 

Les cônes de déjection

 

L’érosion des parois des vallées des régions désertiques sculpte des paysages étonnants. Les débris de la roche érodée roulent au fond des ravins et s’y

 Ce ravin escarpé est un oued tunisien. De temps en temps, des flots furieux dévalent les oueds du désert en charriant de gros blocs qui sont eux aussi des agents d’érosion. Les eaux entraînent beaucoup d’autres débris, épargnant les couches rocheuses les plus résistantes.

La vallée de la Mort, en Californie, offre une grande variété de paysages arides. Par endroits, les sables à la dérive ont formé de grandes dunes. Cette photo prise de Zabriskie Point montre le résultat spectaculaire que provoquent des inondations dans un désert: de profondes ravines ont été érodées et le sol de la vallée s’est couvert de sédiments déposés par les eaux.

accumulent. Lorsqu’une de ces inondations éclair se produit, les torrents d’eau balaient ces détritus et les déposent à l’entrée des vallées ou des ravines. Parfois, ce dépôt s’étale sur le sol, mais il arrive qu’il s’amoncelle pour former un cône de déjection en forme d’éventail. Lorsque plusieurs cônes de déjection s’amalgament les uns aux autres, ils forment un relief particulier nommé «bahada» ou encore glacis de Piémont.

Photri Bruce Coleman

Les lacs salés

 

Aux États-Unis, on appelle ployas ou satinas, en Afrique sebkra, ces grandes dépressions plates, asséchées et salées que sont les bassins endoréiques (non ouverts à la mer). En cas d’orages, le ruissellement de l’eau de pluie les remplit puis celle-ci s’évapore en laissant le sel qu’elle y a concentré, lequel finit par former une croûte.

« Les déserts ' Les "siefs • sont le résultat de l'action conjuguée d'un vent dominant et d'un vent de trave rs.

0 30 mètre s direction du vent dominant L_____j -+- LA SALTATION poussière soufflée par le vent -+- dlrec:tlon du vent trajet d'un grain de sable rebondissant zone de déflation des températures tombant à -40 oc en hiver.

C'est aussi le cas de la Patagonie, en Argentine, et, bien sûr, des terres gelées du Groenland et de l'Antarctique.

Les déserts de sable Généralement, on associe les déserts à de vastes étendues de sable.

Or les déserts de sabie (ergs en arabe) ne représentent qu'un cinquième de la surface totale de tous les déserts du monde.

Le vent est le principal responsable des diffé­ rents paysages qu'offrent les déserts: il peut entraî­ ner les grains de sable et créer des rides, ou les faire rebondir dans un mouvement de saltation, c'est-à-dire quand un grain de sable poussé par le vent vient frapper la surface du sol et chasse d'autres grains qui s'envolent à leur tour.

Le sable emporté par le vent finit par s'amonceler en crêtes et en collines formant les dunes, qui attei­ gnent jusqu'à 450 mètres de hauteur.

LA BARKHANE sable soufflé sur • � la pente au vent �v � Lesgrains de sable sont poussés par le vent et rebondissent sur le sol.

1 Sur des surlaces a dénudées, les barkhanes avancent: les grains soufflés au sommet de la face au vent retombent de l'autre côté en une pente abrupte.

La progress ion des cornes, moins élevées, est plus rapide.

� Cepaysage du nord du Tchad montre ce que sont les "yardangs • : des microcrêtes et des sillons creusés par le vent dans les argiles et grès d'anciens lacs dont le fond a été érodé par le sel.

� Dans cette oasis, les racines des arbres retiennent le sable et l'empêchent de s'envoler.

Mais les dunes qui l'entourent gagnent du terrain et menacent donc de l'ensevelir.

Au premier plan, on remarque que les palmiers ont été déchaussés par l'érosion.

Le plus souvent, les dunes de sable naissent autour d'une irrégularité de terrain.

Dans les régions où la direction du vent est variable, cette accumulation de couches successives n'offre pas de caractère particulier.

Mais lorsque les vents sont constants, les dunes développent des formes très spéciales: en croissant, par exemple, comme les barkhanes.

Celles-ci présentent d'un côté une pente douce, face au vent, et de l'autre une pente abrupte, sous le vent.

Les grains de sable sont soufflés vers le sommet de la pente exposée jusqu'au moment où, instables, ils vont s'effondrer le long de la face protégée.

C'est ce mouvement des grains de sable qui fait lentement avancer les barkhanes.

Celles-ci progressent souvent sur des surfaces rocheuses dénudées.

Sur cette photo du désert du Namib � prise par satellite, on aperçoit les alignements parallèles des énormes s dunes provoquées par les vents du large.

&.

0 3 mètres L_____j On trouve également des dunes et des crêtes en alignements approximativement parallèles à la direction du vent dominant.

Ces formations peu­ vent atteindre des dizaines, voire des centaines de kilomètres de long.

Les «siefs>>, ou dunes longitu­ dinales, sont étroits et présentent des arêtes vives; ils résultent de l'action conjuguée d'un vent domi­ nant et d'un vent de travers.

Sief est un mot arabe qui signifie «sabre>> .

Le vent de sable Lorsque des vents violents balaient le sable, même les grains les plus gros sont projetés en l'air, mais leur poids les empêche de monter à plus de deux mètres au-dessus du sol.

Les petites particules de poussière sont entraînées beaucoup plus haut et créent ces terribles tempêtes de sable redoutées des voyageurs qui traversent les déserts.

Une partie de cette poussière va même atteindre les couches supérieures de l'atmosphère pour retomber bien plus loin lors de pluies.

On observe ce phénomène dans certaines régions des Alpes qui connaissent des "pluies de sang>> dont la couleur rouge est due aux sables du Saha­ ra qui, soufflés par le vent du sud, ont traversé la Méditerranée.

Certaines régions du monde sont recouvertes d'épaisses couches de poussière ou de limon. »

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