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GEORGES CLEMENCEAU

Publié le 03/02/2019

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clemenceau

L’artisan de la victoire

 

En 1914 débute la guerre des tranchées. Clemenceau préside au Sénat les commissions de l'Ar-mée et des Affaires étrangères. Il se heurte au maréchal Joffre, commandant en chef des armées, et déclare à son sujet, avec un sens de la formule qui a fait son succès sur les bancs de l'Assemblée : « Il ne suffit pas d’un képi pour transformer un imbécile en un homme intelligent. »

 

Les Allemands multiplient les succès en 1916, et en 1917, au chemin des Dames, occasionnent des pertes terribles dans les rangs français. Malgré son aversion pour Clemenceau, le président Henri Poincaré le fait appeler à la tête du gouvernement le 15 novembre. Il forme rapidement son gouvernement et tient Poincaré à l’écart de toutes les décisions. Le 20 novembre 1917, il fait à l'Assemblée un discours en faveur de la poursuite de la guerre qui lui vaut l’appui massif des parlementaires, socialistes exceptés. Mais c’est aussi sur le terrain que Clemenceau agit, n'hésitant pas à se rendre auprès des « poilus » dans les tranchées, leur communiquant son énergie morale et sa foi inébranlable dans la victoire. Les Allemands atteignent la Marne en mai 1918. Clemenceau conserve à Foch - généralissime des forces alliées - sa confiance, et soutient ses efforts et ceux de Pétain contre l'inquiétude des parlementaires. Le 18 juillet, les Français contre-

Lauros - Giraudon

Vers 1880, Manet fait le portrait

 

d'un Clemenceau jeune et sûr de lui, plein d'une énergie qui ne l'abandonnera jamais. Célèbre pour ses tirades à l'Assemblée - il est le « tombeur des ministères « (ceux de Gambetta et de Ferry) -, il incarne à partir de 1917, au plus noir de la guerre, la France résistante.

 

En janvier 1919, Georges Clemenceau est président de la Conférence de la paix, qui doit clore la Première Guerre mondiale. On le voit ici en compagnie de Lloyd George (1863-1945), Premier ministre britannique, et Thomas Wilson (1856-1924), président des États-Unis, auxquels il se heurte sur la question des réparations, que l’Allemagne, responsable selon lui de la guerre, devait verser à la France.

 

attaquent. À l'arrière, Clemenceau doit affronter des grèves dans les usines d’armement, dont le but est de contraindre le gouvernement à arrêter la guerre. Le 11 novembre 1918 est signé l’armistice à Rethondes. À l'Assemblée, Clemenceau est acclamé par les députés.

 

Le traité de Versailles

 

La conférence de la paix s’ouvre à Paris le 18 janvier 1919. Les discussions sont bientôt dominées par le conseil des quatre: Clemenceau, le président des États-Unis, Wilson, le Premier ministre anglais, Lloyd George, et le président du conseil italien, Orlando. Clemenceau voudrait annexer la rive gauche du Rhin, mais se heurte aux Anglais et aux Américains, soucieux de ne pas trop affaiblir économiquement l’Allemagne. La principale conséquence du traité pour la France est la restitution de l’Alsace et la Lorraine, annexées par l’Allemagne en 1871. Le 28 juin 1919, le traité est enfin signé à Versailles. Mais il porte en lui les germes de la Seconde Guerre mondiale.

 

« Le Père la Victoire » s’attache désormais à relever le pays, dévasté par la guerre. Il est confronté à des grèves. Le climat social tendu et la peur du bolchevisme profitent à la droite qui remporte les élections de 1919. Aristide Briand soutient contre Clemenceau la candidature de Paul Deschanel à la présidence de la République. Ce dernier est élu le 17 janvier 1920. La vie de Clemenceau se partage dès lors entre des voyages en Égypte et en Inde, et sa Vendée natale. Élu à l’Académie française en 1918, il écrit plusieurs ouvrages, parmi lesquels, Démosthène (1925), Au soir de la pensée (1927), Grandeurs et Misères d’une victoire (1930).

 

Il succombe à une crise d'urémie le 24 novembre 1929 et est enterré, conformément à son vœu, en Vendée, à côté de son père.

clemenceau

« Le Congrès de Vienne lièrement afin de contrôler la situation internatio­ nale, d'où les congrès ultérieurs organisés à Aix-la­ Chapelle, Troppau, Laibach ou Vérone.

La France, elle-même, finit par réintégrer ce "concert de l'Europe>> après le congrès d'Aix-la-Chapelle.

Libéralisme et révolution Cependant, la restauration ne parvient pas à réta­ blir entièrement la situation antérieure à 1789.

Le mouvement libéral, qui trouve son fondement dans les idées des Lumières et se développe en parallèle avec l'apparition du capitalisme, est la première manifestation d'un rejet de l'Ancien Régime.

Les libéraux (parmi lesquels Benjamin Constant) souhaitent remplacer l'ordre absolutis­ te par un système constitutionnel, fondé sur la loi et un régime parlementaire.

Contrairement aux théories politiques d'Ancien Rég_ime, le libéra­ lisme se défie foncièrement de l'Etat et du pou­ voir.

Pour contrer l'absolutisme, le pouvoir doit être limité et fractionné, en appliquant le prin­ cipe de la séparation des pouvoirs.

Une première vague de mouvements insurrec­ tionnels se soulève au nom de la liberté contre les survivances ou les retours à l'Ancien Régime au cours des années 1820.

Ces mouvements pren­ nent la forme de conspirations militaires.

Larmée est, à l'époque, le foyer du libéralisme, elle est aussi son instrument pour n'avoir pas perdu le souvenir des guerres.

En France, une série de complots, au Portugal, en Espagne, les ancêtres des pronunciamientos, en Italie, les insurrections libérales, prennent la form e d'une sédition armée ; jusqu'en Russie avec le mouvement déca­ briste, en 1825.

Cette première vague de mouve­ ments révolutionnaires est partout réprimée sévè­ rement.

En France, les partisans des Bourbons lan­ cent dès 1815 une "terreur blanche>> contre les anciens révolutionnaires et les bonapartistes.

En Allemagne, les décrets de Carlsbad de 1819 impo­ sent la censure de la presse et le contrôle des universités, terreau des idées libérales.

En Angle­ terre, l'Acte de coercition (1817) et les fameux Six Actes de 1819 1imitent, devant l'essor d'un mouve­ ment en faveur des réformes parlementaires, les droits civiques.

Quant à l'Autriche, la Russie et la Prusse, elles continuent à faire front commun en formant la «Sainte Alliance >>.

À partir de 1830, une seconde vague de plus grande ampleur touche plusieurs pays simultané­ ment et lézarde l'édifice politique traditionnel.

ÉTATS ET LEURS ACQUISITIONS EN 1815 D Autriche D Prusse Russie D Danemark rn Pays·Bas oc tAN D Suède D ATLANTIQUE D Piémont· w Sardaigne - Confédération germanique ROYAUME D PORTUGAL 500 �PhibppeAehcewiCl,Pans,l� .......

Le congrès de Vienne donna lieu dans la presse de l'époque à de nombreuses caricatures.

Celle-ci, publiée en France, fait écho à la formule du prince de Ligne: • Le congrès ne marche pas, mais il danse •.

Par rapport aux mouvements des années 1820, on peut véritablement parler de révolutions pour ceux des années 1830--1832, car les forces popu­ laires entrent en jeu.

Outre leur caractère stricte­ ment politique, les révolutions libérales de 1830 furent souvent doublées de revendications natio­ nales et d'une volonté d'indépendance.

Le destin de ces mouvements est très différent selon les régions.

À l'ouest de l'Europe, les révolutions triomphent.

En France, la Révolution de Juillet renverse Charles X et une monarchie constitu­ tionnelle, avec Louis-Philippe, succède à la Res­ tauration._ La Belgique gagne son indépendance en 1831.

A l'est, en revanche, la Pologne annexée par la Russie, échoue dans sa tentative d'indépen­ dance, et l'Allemagne dans sa tentative d'unifica­ tion.

Hormis la France, l'Angleterre, l'Espagne et le Portugal, les révolutions échouent presque par­ tout ; sans doute sont-elles prématurées.

Il fallut attendre 1848 pour qu'une troisième vague de révolutions, cette fois-ci proprement démocratiques, se déclenche.

Celles-ci furent, autant en France qu'en Allemagne ou en Italie, bien plus radicales.

Elles exigeaient la démocra­ tie, le suffrage universel et le gouvernement du peuple, alors que le libéralisme des années 1830 demeure l'apanage d'une élite.

.......

Le ministre des Affaires étrangères autrichien, Metternich-Winneburg, a joué un rôle ambigu: se méfiant des ambitions du tsar, il avait cherché à obtenir de Napoléon, en 1813, qu'il se contente de donner à son empire des frontières naturelles.

' Convoqué pour réaliser en Europe un système d'équilibre réel et durable, le congrès de Vienne fut plutôt, selon les mots de Gentz, le porte-parole de Metternich, •le partage entre les vainqueurs des dépouilles enlevées aux vaincus •.

EMPIRE RUSSE. »

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