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Girart de Roussillon fonde le monastère de Vézelay

Publié le 01/09/2013

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Haut lieu de la Chrétienté occidentale, Vézelay est un pèlerinage très fréquenté et un point de départ vers Saint-Jacques-de-Compostelle. Fondé à l'époque carolingienne, le monastère bénédictin a pris son essor grâce aux reliques de Marie-Madeleine.

A

ux confins du Morvan, terre difficile, Vézelay, surnom¬mée la « colline éternelle « ou la « colline inspirée «, est déjà presque hors du temps. Peut-être est-ce pour cette raison que, lorsqu'on évoque sa fon-dation, l'histoire se mêle à la légende. A l'origine de Vézelay se trouve un homme de pou-voir, un noble évidemment : Girart de Roussillon, vassal de l'empereur Lothaire ler et tu-teur d'un de ses fils, le futur Charles de Provence.

« Girart , seigneur de Rouss illon, près de Châtillon-sur-Seine , a des liens familiaux sur ces terres bourguignonnes, ainsi que sa femme , Berthe.

Vers 860, le couple décide d'établir deux fondations monastiques .

Une démarche alors assez courante au sein de l'aristocra­ tie carolingienne.

Une com ­ munauté de moines s'installe donc à Pothières, près de Châ ­ tillon-sur-Seine .

Au pied de la colline de Vézelay, à l'empla­ cement actuel du bourg de Saint-Père, est fondée une abbaye de moniales placée sous le vocable de saint Pierre et saint Paul.

Pour assurer l'in­ dépendance de cette commu­ nauté , Girart et Berthe de Roussillon en font donation au pape Nicolas 1••.

Mais les temps sont difficiles .

Les raids vikings se multi­ plient.

Les farouches hommes du Nord sèment la désolation .

Dès 87 3, ils remontent l'Yonne et la Cure.

Saccages et pillages ponctuent leur progression .

La jeune fondation de Vézelay n'est pas épargnée.

Une pécheresse repentie Le premier site de Saint-Père est rapidement abandonné .

La communauté monastique - des bénédictin s venus de Saint-Martin d'Autun - se replie sur les hauteurs de la colline pour mieux se proté­ ger .

A la fin du 1x• siècle, un nouveau monastère est cons­ truit à l'abri d'un haut mur d'enceinte.

Une classique église carolingienne à plan basilical est à son tour édi­ fiée .

Mais un premier incen­ die la ravage en partie, sans doute en 907 .

Sa reconstruc­ tion est menée par le presti - J: "' gieu x Guillaume de Volpiano , :8 abbé de Sainte -Bénigne de j Dijon .

Malgré tout, pendant @ plus d'un siècle, le monastèr~ -&.

bénédictin mène une vie somme toute assez banale .

Vézelay ne serait sans doute rien sans une femme, arché­ type de la pécheresse repen ­ tie , Marie-Madeleine .

Ses re­ liques vont assurer la renom­ mée et la prospérité de la colline bourguignonne .

Deux papes vont assurer qu 'elles sont bien authentique s.

Et, à partir du milieu du x1· siècle, les foules de pèlerins accour­ ront de toute la Chrétienté pour vénérer les précieux restes .

La fortune de Vézelay est assurée.

Le monastère de­ vient florissant.

Un bourg prospère autour de la fonda­ tion monastique et devient bientôt une ville, qui compte dix mille habitants à l 'apogée du pèlerinage , au XW siècle.

Marchands, changeurs, poè­ tes s'y côtoient .

Avec le développement du pèlerinage de Saint-Jacques ­ de-Compostelle , Vézelay de­ vient l'un des points de ral­ liement et de départ vers la Galice .

Le 22 juillet , pour la fête de sainte Marie-Made­ leine , des foules immenses se pressent sur la c olline bourguignonne.

Très rapide­ ment, l'église carolingienne se révèle trop petite pour accueillir ce s vagues de pèle- LA « BATAILLE » DES RELIQUES Posséder des reliques est, au Moyen Âge, le gage d'une prospérité assurée.

Les précieux restes de Marie-Madeleine donnent lieu à une belle bataille.

Les moines de Vézelay soutiennent qu'ils sont en possession des « vraies » reliques de la sainte censée avoir évangélisé la Provence.

Sur ordre de Girart de Roussillon, Badilon, l'un des leurs, serait, dans la seconde moitié du 1x· siècle, allé les chercher à Arles.

En 1279, les dominicains de Saint-Maximin, près de la Sainte-Baume où la tradition situe la dernière retraite de Marie-Madeleine, prétendront eux aussi être en possession des « vraies » reliques .

Celles-ci seront pareillement authentifiées par le pape Nicolas Ill.

rins.

Riche et floris sant, le monastère peut afficher de grandes ambition s.

Vers 109 6, l'abbé Artaud prend la décision de construire une nouvelle abbatiale .. »

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