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Grand oral du bac : LA FRANCE DE VICHY

Publié le 05/02/2019

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La politique de collaboration
 
Selon les termes de l’armistice, l’action du régime, en principe souverain, est conditionnée par la présence des Allemands qui occupent les deux tiers de la France, ont annexé l’Alsace-Lor-raine et contrôlent l’essentiel de l’économie.
 
Mais, à partir de l’automne 1940, l’ingérence de l’occupant dans la vie politique française va
 
s’accentuer. La collaboration avec l’Allemagne, dont Pierre Laval est le principal artisan, est officialisée lors de l’entrevue de Montoire entre Pétain et Hitler (24 octobre 1940). Bien que cette politique soit mal acceptée par l’entourage de Pétain, dont les ministres obtiennent le renvoi de Laval en décembre, elle ne cessera pourtant pas de se développer sous le ministère de Darlan, puis à nouveau sous celui de Laval, dont les Allemands imposent le retour en avril 1942.
 
À partir de novembre 1942, les autorités d’occupation prennent le contrôle total du régime qui s’aligne désormais sur l’Allemagne. Des collaborateurs avérés comme Marcel Déat ou Joseph Dar-nand entrent au gouvernement: dès lors, la France vit à l’heure allemande. Les prélèvements de main-d’œuvre s’accentuent avec l’instauration de la relève, une fiction qui veut que le départ de travailleurs volontaires français pour l’Allemagne s’accompagne du retour de prisonniers. En février 1943, la création du Service du travail obligatoire (STO) finit par convaincre les plus incrédules que le gouvernement de Vichy prend ses ordres à Berlin. Par ailleurs, les services de police sont renforcés avec la naissance de la Milice française.
 
Une fin honteuse
 
Si la collaboration d’État trouve un soutien auprès d’une partie de la population, la Résistance voit toutefois ses rangs grossir. Finalement, les excès de la collaboration vont discréditer le régime de Vichy Celui-ci s’effondre avec la défaite en France de l’Allemagne durant l’été 1944. Pétain sera arrêté, jugé et condamné à mort, peine que le général de Gaulle commuera en détention perpétuelle.
 
Aujourd’hui encore, le régime de Vichy demeure une plaie douloureuse dans la mémoire nationale. Les «vichystes» continuent de défendre la fiction d’un maréchal qui aurait fait don de sa personne pour sauver la France, rejetant les excès commis par son entourage. Les travaux des histo-riens étrangers ont mis en lumière l’écrasante responsabilité du héros de la Grande Guerre.

« La France de Vichy totalitarisme fasciste.

Très rapidement, le gouverne­ ment s'engage dans une politique répressive et prend des mesures d'exception qui restreignent considérablement les libertés publiques.

Un État autoritaire Le rétablissement des «délits d'opinion et d'appar­ tenance» dans la législation, et l'institution de juri­ dictions exceptionnelles, permettent aux autorités d'éliminer les opposants: socialistes, commu­ nistes, francs-maçons, gaullistes.

À partir d'août 1940, les sociétés secrètes sont interdites, puis, en novembre, les centrales patronales et syndicales sont supprimées.

Dès octobre de la même année, un statut discriminatoire des juifs, très proche des lois allemandes de Nuremberg, marque le début d'une persécution qui prendra une dimension tra­ gique à partir de 1942, avec les rafles et les dépor­ tations massives.

Le camp de Drancy, dans lequel s'entassent les juifs arrêtés par la police française, devient une antichambre d'Auschwitz.

Le régime de Vichy poursuit également les hommes politiques de la III' République: au cours du procès de Riom, en avril 1942, on va tenter de juger Léon Blum, le général Gamelin et Paul Rey­ naud.

Exigé par les Allemands, qui veulent voir définie la responsabilité de la France dans la guer­ re, ce procès donne en fait à Blum l'occasion d'évoquer les responsabilités de Pétain et deWey­ gand dans la préparation et la conduite du conflit.

Finalement, Adolf Hitler donne l'ordre d'ajourner les débats.

D'ailleurs, les magistrats, comme les fonctionnaires et les cadres de l'armée, font serment d'allégeance à l'égard du maréchal.

La création de diverses instances judiciaires -la Cour suprême de justice, la cour martiale- complète l'appareil répressif.

Les plus tristement célèbres des juridictions d'exception restent assurément les sections spéciales chargées de «réprimer l'activité communiste ou anarchiste >>: elles prononceront des condamnations en vertu de nouvelles lois ayant un effet rétroactif (on juge un crime en fonc- tion d'une législation qui n'existait pas au moment où celui-ci a été commis), un principe étranger au droit dans la quasi-totalité des Etats.

La politique de collaboration Selon les termes de l'armistice, l'action du régi­ me, en principe souverain, est conditionnée par la présence des Allemands qui occupent les deux tiers de la France, ont annexé l'Alsace-Lor­ raine et contrôlent l'essentiel de l'économie.

Mais, à partir de l'automne 1940, l'ingérence de l'occupant dans la vie politique française va i Le vélodrome a d'hiver ou • Vel' d'hiv'., où furent parqués de nombreux juifs après la rafle de juillet 1942.

VIchy mena une politique antisémite très proche de celle du Ill" Reich.

Sur les 70 000 qui partirent de France, et pour lesquels on possède des renseignements d'état-civil, on estime que 2100 seulement ont survécu à l'enfer des camps.

Pierre Laval..,..

instaura la Milice française et le Service du travail obligatoire (STO).

Arrêté en Autriche en mai 1945 par les Américains, il fut déféré devant la justice française pour haute trahison, condamné à mort et exécuté.

s'accentuer.

La collaboration avec l'Allemagne, dont Pierre Laval est le principal artisan, est offi­ cialisée lors de l'entrevue de Montoire entre Pétain et Hitler (24 octobre 1940).

Bien que cette politique soit mal acceptée par l'entourage de Pétain, dont les ministres obtiennent le renvoi de Laval en décembre, elle ne cessera pourtant pas de se développer sous le ministère de Darlan, puis à nouveau sous celui de Laval, dont les Alle­ mands imposent le retour en avril 1942.

À partir de novembre 1942, les autorités d'occu­ pation prennent le contrôle total du régime qui s'aligne désormais sur l'Allemagne.

Des collabo ra­ teurs avérés comme Marcel Déat ou Joseph Dar­ nand entrent au gouvernement: dès lors, la France vit à l'heure allemande.

Les prélèvements de main­ d'œuvre s'accentuent avec l'instauration de la relè­ ve, une fiction qui veut que le départ de tra­ vailleurs volontaires français pour l'Allemagne s'accompagne du retour de prisonniers.

En février 1943, la création du Service du travail obligatoire (STO) finit par convaincre les plus incrédules que le gouvernement de Vichy prend ses ordres à Ber­ lin.

Par ailleurs, les services de police sont renfor­ cés avec la naissance de la Milice française.

Une fin honteuse Si la collaboration d'État trouve un soutien auprès d'une partie de la population, la Résistance voit toutefois ses rangs grossir.

Finalement, les excès de la collaboration vont discréditer le régime de Vichy.

Celui-ci s'effondre avec la défaite en France de l'Allemagne durant l'été 1944.

Pétain sera arrê­ té, jugé et condamné à mort, peine que le général de Gaulle commuera en détention perpétuelle.

Aujourd'hui encore, le régime de Vichy demeu­ re une plaie douloureuse dans la mémoire natio­ nale.

Les « vichystes » continuent de défendre la fiction d'un maréchal qui aurait fait don de sa g personne pour sauver la France, rejetant les excès � commis par son entourage.

Les travaux des histo­ � riens étrangers ont mis en lumière l'écrasante � responsabilité du héros de la Grande Guerre.. »

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