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Grand oral du bac : L'ART DE LA GUERRE

Publié le 28/01/2019

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L'affrontement des ambitions impériales, la flambée des nationalismes et la politique des alliances, jointes à la course aux armements, vont sonner le glas de la paix dans le monde. En juillet-août 1914, le jeu des alliances précipite l'Europe dans la Première Guerre mondiale, après l'assassinat de l'archiduc autrichien François Ferdinand par un nationaliste serbe, à Sarajevo (Bosnie actuelle). La Triple-Entente (Russie, France, Grande-Bretagne) fait face aux empires centraux (Allemagne et Autriche-Hongrie). Les belligérants mobilisent en masse: des millions d'hommes quittent l'usine, le champ ou le bureau pour endosser l'uniforme. Située entre la France et la Russie, l'Allemagne veut éviter de faire la guerre sur deux fronts. Elle souhaite faire une guerre-éclair et a mis au point pour cela le plan Schlieffen. Ce plan prévoit d'attaquer d'abord la France en violant la neutralité de la Belgique et d'obtenir une victoire rapide en occupant Paris. La France vaincue, l'Allemagne pourrait retourner toutes ses forces contre la Russie. Toutefois, dès le début des hostilités, les plans et les stratégies offensives des belligérants échouent. Tous pensent que la guerre sera terminée à Noël. Mais en octobre, les armées française, anglaise et allemande,

Le conflit entre la Grande-Bretagne et les Boers d'Afrique du Sud (colons d'origine hollandaise), qui éclate en 1899, offre une nouvelle occasion aux états-majors de prendre conscience des conséquences de l'évolution des armements.

 

Les Anglais ne font plus face à des guerriers africains, mais à des milices de fermiers boers équipés du nouveau fusil allemand, le Mauser, dont ils ont acheté 50000 exemplaires juste avant le conflit. Excellents tireurs, les Boers infligent défaite sur défaite à l'armée britannique, qui pensait pouvoir venir à bout facilement de ces troupes improvisées et indisciplinées. Ces revers s'expliquent par le conservatisme tactique de l'état-major anglais, qui n'a pas retenu les leçons des guerres de Crimée et de Sécession. Comme au temps de Napoléon, les soldats anglais avancent en rangs serrés et à découvert contre les Boers qui les attendent derrière leurs retranchements. Les pertes humaines des régiments engagés sont énormes. Cela n'empêche pas les chefs militaires anglais de persister à employer ces tactiques dépassées. Le guerre de Sécession avait déjà prouvé que l'emploi des nouvelles armes rendait la défense supérieure à l'attaque. La guerre des Boers le confirme. Toutefois, ce dernier conflit montre aussi que les généraux sont lents à tirer les conséquences de leurs erreurs. Cet état d'esprit eut de terribles conséquences en Europe à partir de 1914.

Les tactiques de défense

L'efficacité croissante de l'armement génère pourtant de nouvelles tactiques militaires. Des constructeurs apprennent aux unités d'artillerie à manœuvrer, à se disperser et à se protéger du feu ennemi dans des retranchements. Mais l'idée même que leur mobilité pourrait être réduite n'est pas envisagée. Les armées ne sont encore constituées que d'une infanterie et d'une cavalerie et les unités les plus mobiles sont naturellement celles de cavaliers.

 

Or l'efficacité des charges de cavalerie a été réduite à néant par la nouvelle puissance de feu de l'infanterie, comme l'ont déjà montré la guerre de Sécession et le conflit franco-prussien

« L' art de la guerre Canons et arq uebuses L' amélio ration constante des armes à feu, qui s'accélèr e à partir du xv1• siècle, contraint les milit aires à inventer de nouvelles tactiques.

Il s'agit alors de combiner affrontement, mouve­ ment et puissance de feu.

Mal exploitée, du fait de la lenteur de tir et du poids des canons, la puissance de feu est progressive ment maîtrisée au fil des conflits.

Tro is types de guer re ensanglantent l'Europe de la Rena issance : un conflit permanent avec l'Empir e otto man, des guerres colon iales en Amérique et en Inde pour le contrôle çles comp­ toirs commerciaux, des confl its entre Etats euro­ péens pour des motifs religieux (schisme de la Réforme) ou économiques.

Pour se protéger , les États construisent des ensembles fortifiés défen­ dus par des garnisons et des unités de cava lerie légère.

Les armées sont de plus en plus nom­ breuses et imposent aux gouvernement s le ren­ for cement des admini strations et la centr alisation des pouvoirs.

Introduite par le roi d'Espagne Ferdinand II en 15 05, le combat en colonne domine les champs de bataille du début du xw siècle.

Les hommes sont placés les uns derrière les autr es et rompent cet agencement lors du combat pour se mettre en ligne.

Chaque co/une/a compte de 1 000 à 1 250 hommes répartis en cinq compagnies.

Ils portent des arme s blan ches (piq ues, halle­ bardes, épées, boucliers) mais surtout des arque­ buses, premièr es armes à feu munies d'une pla­ tine à mèche.

Réunies en tercios, les colonnes sont bien organisées.

Les préparations tactiques visent à épargner la vie des soldats.

Les guer res sont réglementées : les com bats s'arrêtent en hiver, sur terre comme sur mer.

Ne pouvant payer l'e ntretien des armées toute l'année, les gouver­ nements font appel à des mercenair es pour ren­ for cer leurs troupes.

Par ailleur s, les soldats, mal 1740 formés et dotés d'armes imprécises, ne pou­ vaient attaquer qu'en ligne et en masse.

Mal payés, ils désertent souvent.

Ce manque de fiabilité des troupes incite donc à la guer re défensi ve, dont le maréchal Vauban (1 633- 1707) fut l'un des artisans.

Avec l'appui de Louis XIV, il établit une série de places fortes de conception novatrice de Dunkerque au Rhin.

Les fortifications Les ingénieur s mi litair es créent ce nouveau type de fortification pour tenir compte du développe­ ment de l'artiller ie, qui abat sans peine les vieux re mparts médiévaux.

Les nouveaux remparts sont polygonaux pour que toutes leur s faces soient couvertes par l'artillerie de défense.

Les points faibles sont défendus par des fortins avancés et des demi-lunes.

Les murs sont plus bas et plus épais.

Ils sont défendus par des douves précédées de glacis en pente douce où les assa illant s sont à découvert.

Ces ouvrages sont très efficaces.

Seule une forte artillerie peut l'attaquer.

Le principe de cette guerre défensive, menée par un stratège, est de remporter la victoir e sans L' infanterie américaine à l'assaut d'une ......

fo rtification britannique pendant le siège de Yo rktown en 1781.

Les armes de campagne sont alors le mousquet, le sabre et le canon.

......

La bataille de Pavie (1525) pendant {es guerres d'Italie.

A l'issue de celle-ci, le roi de France François 1", blessé et vain cu, est fait pri sonnier par les partisans de l'Empire.

Ses meille urs capitaines (La Trémoille, La Palice, Bonnivet) seront tués lors des combats.

' Une pièce d'ar tillerie anglais e de la fin du xvi' siècle.

Lour ds, difficiles à manœuv rer, les canons requéraient un temps de prépara tion très long.

Ils se révélai ent inefficaces dans les batailles, mais étaient utilisés pour attaquer ou défendre les fortifications.

livrer bataille.

Il fut expérimenté et appliqué par le min istre Louvois (1639- 1691).

Sous l'impul sion du même Louvois, l'armée française est réorganisée et réformée.

Avec ses. »

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