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Grèce de 1920 à 1929 : Histoire

Publié le 06/01/2019

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La participation militaire de la Grèce aux côtés des forces de l’Entente avait permis au chef du gouvernement Éleuthérios Vénizélos de faire prévaloir les intérêts de son pays lors des négociations de paix. Ainsi, par le traité de Neuilly-sur-Seine du 27 novembre 1919, la Bulgarie cède à la Grèce la Macédoine et la Thrace occidentale. Mais ce traité, qui s’inscrit dans le cadre d’une redistribution des anciens territoires de l’Empirc ottoman, soulève l’indignation des nationalistes turcs conduits par le général Mustapha Kémal. Un pacte national adopté sous l’égide de ce dernier se donne pour objectif l’indépendance de la Turquie dans ses limites d'octobre 1918. Le conflit semble désormais inéluctable entre les Turcs nationalistes (kémalistes) et la Grèce. L’offensive grecque commence

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« E11 avrill924, mn11i[esrario11 à l'occas io n de la proclamation de la République.

Les bannières représemem les principaux dirigeams, de gauclre à droire: Alexandros Papanastasiou, présidem du Conseil, l'ami •al Hadjikyriacos, ministre de la Marine, et le gé11éral Georgios Co11dylis, ministre de la Guerre.

Un autre sloga11 appelle à la réconcilialio11.

� UP/- Beumann Ntwspllotos Manifestation à Athènes dots partisans du libéral Vénizilos en 1926.

� Edimt'dia triomphalement à Athènes mais il n'est pas reconnu par les Alliés.

Dès lors, Mustapha Kémal, profitant de ce renversement d'alliance, multiplie les succès diplomatiques.

Au lendemain de la victoire de Sakarya (août­ septembre 1921), la France qui fournit les troupes kémalistes en armes et en munitions reconnaît le gouvernement turc d'Angora (Ankara) dirigé par Mustapha Kémal au grand dam des Britanniques.

La situation de la Grèce face aux ambitions turques paraît de plus en plus périlleuse.

Le président du Conseil monarchiste.

Kimitrios Gounaris, tente vainement d'obtenir en juillet 1922 le soutien des Alliés pour envahir Constantinople.

Découragé par le renforcement des troupes adverses, le généralissime grec Papoulos recommande la reddition.

Il est aussitôt destitué et remplacé par le général Hadjanesti.

Le 30 août, l'armée kémaliste remporte une victoire décisive dans la région de Dumlupinar et, le 9 septembre, les Turcs s'emparent de Smyrne.

Simultanément.

les soldats grecs évacuent Andrinople et la Thrace orientale.

La défaite est proche, d'autant que les troupes françaises et italiennes évacuent les régions occupées (Dardanelles).

Refusant d'exécuter les ordres, la flotte et l'armée grecques se révoltent.

Le 24 septembre le colonel Gonatas, le général Plastiras et le général Condylis constituent un comité révolutionnaire et imposent, le 27, l'abdication du roi Constantin.

Le 28 novembre, cinq personnalités grecques, dont le Premier ministre Gounaris, ainsi que le généralissime Hadjanesti sont passés par les armes.

Le 11 octobre 1922, des plénipotentiaires turcs et grecs signent à Moudania (Moudanya) un armistice.

Cette défaite est entérinée par le traité de Lausanne.

signé le 24 juillet 1923, au terme de longues tractations menées par le roi Georges Il, qui a succédé à son père Constantin.

La Grèce doit ainsi accepter la rétrocession de la Thrace orientale à la Turquie.

À la demande de Vénizélos, le traité prévoit l'échange des populations turques de Grèce et grecques de Turquie.

Ainsi, la Grèce ruinée par la guerre doit accueillir un million et demi de réfugiés qui, pour l'essentiel, viennent gonfler l'agglomération d'Athènes.

Conséquence de l'arrivée massive d'une main-d'œuvre peu exigeante, les salaires des ouvriers baissent, tandis que la drachme se déprécie et que l'indice des prix augmente.

Progressivement, la Grèce réussit à se sortir du marasme.

Un programme de modernisation des infrastructures et de l'industrie est mis en œuvre.

En 1928, la drachme pourra être stabilisée.

Sur le plan politique, la crise et l'institutionnalisation des forces vénizélistes encouragent la formation de partis républicains plus radicaux.

En 1920, le parti socialiste ouvrier adhère à l'Internationale.

Dans la clandestinité les royalistes tentent de se réorganiser, mais en vain.

Un coup d'État royaliste mené par le général Metaxas en novembre 1923 est mis en échec.

Aux élections de décembre 1923, les vénizélistes remportent un triomphe provoquant le départ en exil du roi Georges Il.

Vénizélos reprend la présidence du ConseiL Mais.

malade.

il cède ses fonctions à l'un de ses fidèles, Alexandros Papanastasiou.

Après la proclamation de la République, le 25 mars 1924, confirmée par un plébiscite, le régent Pavlos Condouriotis accède à la présidence de la République.

Fragile, la jeune République doit affronter de graves luttes intestines entre royalistes et démocrates.

En juin 1925, le général Theodoros Pangalos s'empare du pouvoir et instaure une dicta ru re milliaire.

Elle prend fil} en août 1926 avec un contrecoup d'Etat commandité par le général Georges Condylis.

C'est à une coalition multipartite qu'est confiée la responsabilité du gouvernement sous la direction d'Aiexandros Zainis.

Les élections du 19 août 1928 consacrent la victoire du parti libéral de V énizélos.

Celui-ci conservera la présidence du Conseil jusqu'en 1932.

Pendant toute cette période, la Grèce participe à la construction d'un nouvel équilibre balkanique.

Le 17 août 1926, la Grèce et la Yougoslavie signent à Athènes un traité d'amitié et de collaboration.

Mais le rapprochement avec la Bulgarie, nécessaire à la création d'un ensemble cohérent, est impossible en raison des multiples incidents de frontières et, le 25 août 1927, le Parlement grec refuse de ratifier le traité.

Finalement, Vénizélos signe en septembre 1928 un traité d'amitié avec l'Italie, puis en mars 1929 avec la Yougoslavie.. »

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