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GUERRE D'ALGERIE

Publié le 17/11/2012

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HISTOIRE - Thème 4, question 2 La décolonisation Cours 2 La guerre d'Algérie I. Les causes de la guerre 1. Les inégalités économiques et sociales . Depuis 1848, l'Algérie est une colonie française organisée en trois départements, l'Algérois, le Constantinois et l'Oranais. Au début des années 1950, elle est peuplée par un peu moins d'un million d'européens (les « pieds-noirs «) et par environ 8,5 millions de musulmans. Ces derniers connaissent une croissance démographique bien plus élevée que celle des colons avec un taux de natalité de 45 pour mille. . Le niveau de vie des français d'Algérie est supérieur à celui des musulmans : le salaire journalier d'un ouvrier agricole français est deux fois et demi supérieur à celui d'un algérien et la taille moyenne des exploitations agricoles des agriculteurs français est de 100 ha, contre 14 ha pour celle des algériens. Toutefois, les colons riches - gros exploitants agricoles, chefs d'entreprises - ne représentent qu'une minorité des français d'Algérie, environ 25 000, la grande masse des autres appartenant à la classe moyenne ou aux classes populaires. . Les inégalités se retrouvent également dans le faible taux de scolarisation des enfants musulmans dans le primaire (20% seulement, contre 100% des jeunes français). Par ailleurs, le taux de chômage élevé de la population musulmane se traduit en particulier par une misère importante dans les villes. 2. L'absence de réformes politiques . Il existe depuis 1947 une assemblée algérienne de 120 membres (60 élus par les Français, 60 par les musulmans) dotée en théorie d'une certaine autonomie. Mais le pouvoir appartient en réalité au gouverneur général et à l'administration française. D'autre part, les élections du collège des représentants musulmans portent le plus souvent à l'assemblée des partisans de l'occupation française, ce qui les rend peu crédibles aux yeux de la masse des électeurs musulmans. . De nombreux algériens, qui ont combattu pour la France en 1914-1918 et en 1939-1945 se considèrent, à juste titre, comme des citoyens de seconde zone. Leur participation à l'effort de guerre n'a pas amélioré leur statut civique ni économique - l'égalité de prime entre les anciens combattants algériens et français n'est décidée par le Conseil
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« français n’est d écid ée par le Conseil constitutionnel fran çais qu’en 2010. · L’absence   de   r éformes   en   faveur   des   musulmans   s’explique   également   par   l’ état   de   l’opinion   publique   fran çaise,   traumatis ée   par   la   d ébâcle   de   1940   et   l’occupation. Celle­ci s’accroche encore  à l’id ée de la puissance coloniale de la   France et de l’   «   Alg érie fran çaise   » en particulier. Comme le d éclare le ministre   de l’int érieur fran çais Fran çois Mitterrand au moment de l’insurrection de 1954   :   «   L’Alg érie, c’est la France   ». 3. Le nationalisme alg érien et le d ébut de l’insurrection · La mont ée du nationalisme s’exprime ouvertement d ès la fin de la guerre   : le 8   mai   1945,  des  d éfilés  sont   organis és  dans  les   villes  de   S étif   et   Guelma   pour   f êter la victoire. Des violences  éclatent et font plus d’une centaine de morts c ôté   fran çais et plusieurs milliers dans la population musulmane. · Deux   mouvements   politiques   repr ésentent   le   nationalisme   alg érien   avant   le   conflit.

  L’UDMA  (Union   de   d éfense   du   manifeste   alg érien),  dirig ée   par   Ferhat   Abbas, ne revendique pas l’ind épendance mais une participation d émocratique   des Alg ériens au sein d’une Alg érie f édérée  à la France. Le MTLD (Mouvement   pour le triomphe des libert és d émocratiques) de Messali Hadj r éclame pour sa   part   la   formation   d’une   assembl ée   constituante   et   le   d épart   des   troupes   fran çaises d’Alg érie. · C’est au sein de ce second mouvement qu’un groupe de six dissidents men és   par Ahmed Ben Bella et Mohammed Boudiaf d écident de passer  à l’action   : le   1 er   novembre 1954, ils organisent une dizaine d’attentats qui font 8 victimes et   annoncent  simultan ément  la   formation   d’un   FLN   (Front   de   lib ération   national)   dont le but est l’ind épendance imm édiate.  II.

Les grandes étapes d’une « guerre sans nom » 1. L’escalade · Le pr ésident du Conseil Pierre Mend ès France envoie des renforts de police et   proposent   des   r éformes   qui   sont   rejet ées   par   l’assembl ée   nationale.

  L’ann ée   suivante,  le   gouverneur  g énéral  Jacques  Soustelle  tente  également  de  mettre   en place des r éformes, mais les «   massacres du Constantinois   » font plus d’une   centaine  de  victimes  europ éens  et de  musulmans  autour  de  Philippeville  et  la   r épression s’organise contre l’Arm ée de lib ération nationale (ALN).  · Les   premiers   appel és   du   contingent   sont   envoy és   en   Alg érie   tandis   que   les   violences se multiplient   : les massacres perp étrés à l’initiative du FLN frappent   des europ éens et des musulmans accus és de «   collaboration   ». La r épression   2. »

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