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guerre juste

Publié le 29/03/2014

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Une guerre peut être juste lorsqu’elle sert à défendre un état contre un agresseur. Elle peut aussi être juste lorsqu’elle permet de préserver la paix ou se libérer de l’oppression. Or, la guerre est un moyen immoral pour parvenir à des fins que l’on peut qualifier parfois de justes. L’idée d’un droit de conquête repose sur les passions et l’égoïsme d’un peuple. Le respect d’autrui est une valeur inaliénable, c’est la seule qui soit juste. On distingue généralement trois grandes catégories pour les théories de la guerre juste. La première concerne la légitimité de l’entrée en guerre : il s’agit de ce que l’on nomme le jus ad bellum, ou le droit de la guerre. Dans la majorité des cas, on dira d’une guerre qu’elle est juste si, et seulement si, elle est défensive. On utilisera alors, ce qui peut être critiquable mais possède indéniablement une valeur pédagogique, une analogie entre le droit d’une personne à se défendre contre un agresseur et celui d’un État à se défendre contre toute attaque per...

« notamment en ce qui a trait au traitement des prisonniers de guerre.

Cette partie du discours de la guerre juste doit en ce moment réviser en profondeur ses assises normatives et conceptuelles, car la guerre n'est plus menée entre deux groupes identifiables, notamment par leurs uniformes, comme en témoigne en ce moment la guerre d'Afghanistan.

En outre, de nombreuses institutions indépendantes du pouvoir de l'armée, même si souvent engagées par elles, participent aujourd'hui aux combats, d'où la difficulté de penser l'affaire des mercenaires de Blackwater, en Irak, dans le cadre conceptuel du jus in bello. La troisième catégorie est souvent ignorée par les chercheurs — du moins l'était-elle jusqu'ici.

Il s'agit du droit d'après-guerre, ou du jus post bellum.

Dans ce cas, les règles de légitimité concernent la sortie du conflit.

Comment et jusqu'à quel point exiger réparation pour les crimes commis, par le déclenchement des hostilités et sur le champ de bataille ? Comment penser la distribution de la responsabilité, notamment pour des crimes de guerre dont on a de fortes raisons de croire qu'ils n'ont pas été le fait de quelques soldats fous, mais d'une volonté politique parfaitement informée de la conséquence des actes qu'elle a cautionnés ? Comment empêcher des procès spectacles, moins bons pour l'exemple que pour la justice ? Comment être certain qu'il ne s'agira pas d'une simple justice pour les vainqueurs ? La réflexion sur les guerres justes et injustes pourrait être menée d'au moins deux manières.

Dans un premier cas, il s'agirait de trouver des cas de figure emblématiques d'une guerre menée pour une juste cause.

On pense généralement aux combats menés par les Forces alliées pour contrer l'Allemagne nazie.

Dans un autre cas, il s'agirait au contraire d'employer le discours de la guerre juste pour dénoncer une guerre d'agression et non défensive, ou encore les exactions commises au sein d'un conflit.

Il faut le répéter, l'idée même d'une guerre juste n'est pas nécessairement un instrument de légitimation des visées impériales d'un État ou d'un autre, même si cela peut très bien être le cas.

Mais le discours moral sert également à dénoncer des injustices.

Ces dernières se présentent à l'heure actuelle sous différentes formes : usage de la torture ou de techniques coercitives pour faire parler les détenus, agression à l'interne des citoyens d'un État afin d'y découvrir d'éventuels espions ou traîtres, survalorisation du rôle de la sécurité, augmentation massive des budgets militaires, agression des États sous prétexte de politiques peu compatibles avec le développement des grandes puissances.. »

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