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Guinée.

Publié le 15/04/2013

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Guinée. 1 PRÉSENTATION Guinée, pays d'Afrique de l'Ouest ouvert sur l'océan Atlantique. Sa capitale est Conakry. La Guinée est limitée au nord-ouest par la Guinée-Bissau, au nord par le Sénégal, à l'est par le Mali, au sud-est par la Côte d'Ivoire et au sud, par le Liberia et la Sierra Leone. Le pays comprend les îles de Los, au large de Conakry. Premier pays de l'Afrique francophone à avoir accédé à l'indépendance, en 1958, après son refus de faire partie de la Communauté française, la Guinée, devenue alors République populaire révolutionnaire, a subi durant plus de vingt-cinq ans la dictature d'Ahmed Sékou Touré. Après la mort de celui-ci, en 1984, les militaires ont conduit la libéralisation de l'économie puis, difficilement, la démocratisation du pays. 2 LE PAYS ET SES RESSOURCES 2.1 Relief et hydrographie La Guinée couvre un territoire de 245 857 km². Elle est constituée de quatre régions topographiquement bien distinctes. En bordure de l'océan Atlantique, une plaine côtière s'allonge sur 275 km et pénètre à l'intérieur des terres sur une cinquantaine de km. Elle est surplombée par le massif du Fouta-Djalon, culminant à 1 537 m, au mont Loura. Le relief se fait ensuite plus vallonné dans la partie centrale, où le territoire guinéen s'incurve vers le sud ; le plateau mandingue s'élève à la périphérie nord, à la frontière avec le Mali. À l'extrême sud-est s'étire la dorsale guinéenne, sur laquelle se dressent les monts Nimba, point culminant du pays (1 752 m d'altitude). La Guinée donne naissance à quelques-uns des grands fleuves d'Afrique de l'Ouest. Le Bafing, la source principale du fleuve Sénégal, et la Gambie, prennent tous deux leur source sur le plateau du Fouta-Djalon et continuent leur course vers le nord au-delà des frontières. De nombreuses rivières prennent également naissance dans les monts du Fouta-Djalon, d'où elles descendent vers la plaine côtière, se divisant en une quantité de défluents. Le fleuve Niger et son important affluent, le Milo, ont leur source sur les hauteurs de la dorsale guinéenne. 2.2 Climat La Guinée se caractérise par des différences climatiques importantes, dues en majeure partie à la variété du relief. La plaine côtière connaît les précipitations les plus fortes et les températures les plus égales : Conakry, la capitale, reçoit 4 418 mm de pluie par an ; la moyenne des températures est de 26,7 °C. Le Fouta-Djalon connaît un climat de type plus soudanien. La moyenne annuelle des précipitations y est de 1 778 mm ; elle se réduit sur le plateau mandingue. La dorsale guinéenne, en revanche, est plus arrosée ; les précipitations annuelles atteignent en moyenne 2 794 mm. C'est également dans cette région que l'on trouve les températures les plus élevées. Il y règne un climat tropical humide, voire équatorial, caractérisé par de fortes chaleurs, des pluies abondantes, et des saisons peu marquées. Dans le reste du pays, la saison des pluies dure d'avril ou mai à octobre ou novembre. Avril est le mois le plus chaud, tandis que juillet et août sont les mois les plus humides. 2.3 Flore et faune Une épaisse végétation de mangrove tapisse la côte et les estuaires. Les cypéracées abondent sur le plateau du Fouta-Djalon, où domine une forêt claire que d'importants incendies ont dévastée. La dorsale guinéenne est le domaine de la forêt tropicale dense. Les reptiles sont bien représentés dans la faune guinéenne, également riche d'une multitude de variétés d'oiseaux. Parmi les mammifères, citons les léopards, les hippopotames, les sangliers, les antilopes et les civettes. 2.4 Ressources naturelles La Guinée, qui compte parmi les pays les plus pauvres du monde, est pourtant dotée d'un des potentiels économiques les plus importants d'Afrique. Elle possède plus d'un tiers des ressources mondiales connues de bauxite, des gisements de minerai de fer assez considérables, ainsi que des diamants, de l'or, du pétrole, de l'uranium, du cuivre et du manganèse, sans compter son énorme capacité hydroélectrique. 3 POPULATION ET SOCIÉTÉ 3.1 Démographie En 1995, la population guinéenne était estimée à 10,2 millions d'habitants, soit une densité de 41,5 habitants au km². On estime à 2 millions le nombre de Guinéens ayant fui le pays durant la dictature de Sékou Touré, pour rejoindre la Côte d'Ivoire, le Sénégal ou la France. La structure démographique de la Guinée offre les mêmes caractéristiques que celles des autres pays d'Afrique noire : un fort taux de croissance (3,04 p. 100 au début des années 1990) ; un taux de ...

« 3.4 Éducation Si l’enseignement est gratuit et officiellement obligatoire pour tous les enfants de 7 à 12 ans, la scolarisation de la population guinéenne demeure encore très faible.

Audébut des années quatre-vingt-dix, seulement 30 p.

100 des enfants en âge scolaire fréquentaient l’école.

Moins de 2 p.

100 de la classe d’âge concernée poursuivaient desétudes dans l’enseignement supérieur (universités de Conakry et de Kankan et 21 autres institutions).

Le taux d’alphabétisation de la population, en 2000, était de41,1 p.

100. Les faiblesses du système éducatif tiennent en partie à l’émigration des intellectuels durant les vingt-cinq dernières années. 3.5 Institutions et vie politique Après l’accession de la Guinée à l’indépendance, en octobre 1958, Sékou Touré, qui a joué un rôle essentiel dans la décolonisation de son pays, devient président de laRépublique et secrétaire général du parti unique qu’il a fondé en 1953, le Parti démocratique de Guinée (PDG).

Son pouvoir, consacré par la Constitution de 1958, s’appuiedans les débuts du régime sur sa légitimité de « père de l’indépendance », puis repose de plus en plus sur un appareil répressif et idéologique dominé par les membres duPDG et, par la suite, par son clan. Le chef de l’État se fait également le promoteur d’une révolution socialiste : perçue d’abord comme un modèle par les autres pays africains, elle apparaît rapidement commela justification idéologique d’une dictature totalitaire. Après la mort de Sékou Touré, en 1984, un coup d’État militaire porte au pouvoir le colonel Lansana Conté, entouré d’un Comité militaire de redressement national (CMRN).Le PDG est déclaré illégal, la Constitution suspendue et l’Assemblée nationale dissoute.

Les militaires engagent la libéralisation de l’économie et, plus tard, ladémocratisation du pays.

Une Constitution multipartite est instaurée en 1990. En décembre 1993, Lansana Conté remporte les premières élections multipartites de Guinée.

En juin 1995, après avoir été reportées à plusieurs reprises, des électionslégislatives donnent la victoire au parti présidentiel, le Parti de l’unité et du progrès (PUG).

Ce résultat est contesté par les vingt partis d’opposition, dont les principaux sontle Rassemblement du peuple guinéen (RPG), dirigé par Alpha Condé, et le Parti du renouveau et du progrès, dirigé par Siradiou Diallo. Le processus démocratique cède progressivement la place à une dérive autoritaire.

Lansana Conté est réélu en 1998, puis en 2003, tandis que son parti occupe 85 des114 sièges de l’Assemblée nationale populaire, à l’issue des élections législatives de 2002, boycottées par plusieurs partis d’opposition. 4 ÉCONOMIE En dépit de considérables richesses minérales, la Guinée se situait, en 2001, parmi les pays les moins avancés, avec un produit intérieur brut (PIB) de 3 milliards de dollars,soit un PIB par habitant de 390 dollars. Les errements de la politique économique « socialiste » du régime de Sékou Touré, la rupture diplomatique avec la France dans la première décennie suivantl’indépendance, la récession mondiale et des conditions naturelles parfois difficiles expliquent cette situation.

Face à la crise, un tournant libéral a été amorcé à la fin desannées 1970, qui s’est concrétisé après le changement de régime.

Pour la période 1990-2001, le taux de croissance du PIB s’établit à 4,2 p.

100. 4.1 Agriculture Malgré la diversité des conditions naturelles guinéennes, l’agriculture, longtemps négligée par les planifications successives, est sous-productive.

La Guinée n’est toujourspas autosuffisante, car la balance agricole reste négative.

Or, l’économie repose principalement sur ce secteur : il emploie près de 90 p.

100 de la population active, mais ilne contribue au PIB qu’à hauteur de 25 p.

100 environ.

Les cultures vivrières les plus importantes sont : le manioc, le riz, les plantains, le fonio, les patates douces,l’arachide et le maïs. Les cultures d’exportation — palmiers à huile, bananes, café, ananas, cacao et coton — ont connu une forte régression sous le régime de Sékou Touré, mais elles sontaujourd’hui en progression.

Les exportations agricoles représentaient 60 p.

100 du PNB en 1958, et moins de 4 p.

100 en 1980.

En 2001, les exportations de produitsagricoles représentaient 0,2 p.

100 et les produits agroalimentaires 2 p.

100 des exportations totales de la Guinée. La production de viande n’est pas autosuffisante tandis que le secteur de la pêche constitue une activité de plus en plus importante de l’économie guinéenne avec uneproduction de près de 90 000 tonnes en 2001. 4.2 Mines et industries En 2001, l’industrie contribuait au PIB à hauteur de 37,7 p.

100, mais ce secteur n’employait que 2 p.

100 de la population active (en 1990).

Tardivement mis en valeur(1953) au profit de l’agriculture industrielle privilégiée par la colonisation, le secteur minier est le seul domaine de l’économie guinéenne qui a connu une croissancesignificative avec l’indépendance.

La production annuelle de bauxite se place au deuxième rang mondial, avec 15,7 millions de tonnes en 2001.

Elle constitue la principalesource de revenus du pays.

Les diamants et l’alumine constituent les autres productions minières importantes du pays.

L’exploitation de l’or reste réduite (16 tonnes en2004).

L’hydroélectricité représente une importante source d’énergie (775 millions de kilowatts-heure en 2003), la Guinée étant considérée comme le château d’eau del’Afrique de l’Ouest. 4.3 Échanges L’unité monétaire est le franc guinéen divisé en 100 centimes.

Le commerce extérieur est déficitaire.

Le déficit commercial et l’endettement, très élevé (la dette extérieurebrute se montant à 2,88 milliards de dollars en 2002), témoignent de la dépendance économique du pays.

L’Union européenne constitue le principal partenaire commercialde la Guinée, la France étant son principal fournisseur. Les transports ne permettent pas la mise en valeur du territoire.

La Guinée ne dispose que de 940 km de voies ferrées.

La ligne principale relie les villes de Conakry et deKankan.

D’autres lignes relient les ports de Conakry et de Kamsar aux carrières de bauxite.

Le réseau routier couvre environ 30 500 km, dont 4 p.

100 sont asphaltés.

Il y adeux aéroports, l’un à Conakry, l’autre à Kankan.

La capitale, Conakry, est aussi un grand port qui s’ouvre sur l’océan Atlantique. 5 HISTOIRE 5.1 La Guinée des grands empires La Guinée est née au tournant du siècle (1895-1911), dans ses frontières géographiques actuelles, ses limites ayant été tracées par les puissances coloniales.

Cependant,l’histoire de ce territoire est ancienne et est rythmée par le rayonnement et la décadence de grands empires.

Les Nalous et les Bagas peuplent la région dès le VIIIe siècle, et sont rejoints au XIe siècle par les Jalonkés d’origine mandé.

Ils précèdent les Peul et les Mandingues, qui arrivent en masse entre le XVIe et le XVIII e siècle, apportant. »

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