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Haïti de 1990 à 1994 : Histoire

Publié le 16/01/2019

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histoire

Porté à la présidence par un coup de force mais soumis aux pressions internationales, le général Prosper Avril a promis la tenue d'élections pour l'année 1990. Des manifestations massives hostiles au régime le conduisent à décréter l’état de siège en janvier 1990. puis le contraignent à se retirer et à quitter le pays le 10 mars, un départ qui débloque l'aide financière internationale. La présidence est confiée à Ertha Pascal-Trouillot, membre de la Cour de cassation, tandis que sont formés une Assemblée de concertation, composée des principaux partis politiques, et un gouvernement civil de transition. Le 16 décembre 1990, le prêtre Jean-Bertrand Aristide, candidat du Front national de concertation démocratique (FNCD), est élu président avec 67 % des voix contre 14 % à son principal rival, Marc Bazin, un ancien fonctionnaire de la Banque mondiale et candidat de l'Alliance nationale pour la démocratie et le progrès (ANDP), soutenu par les États-Unis. Cependant, le FNCD est minoritaire au Parlement. L'insécurité est extrême, et les duvaliéristes - partisans de l’ancienne dictature - représentent toujours une menace, comme en témoigne la tentative de coup d’État de janvier 1991, menée par Roger Lafontant et appuyée par une partie de l’armée. Néanmoins, le président Aristide, entré en fonctions le 7 février, entend bien appliquer son programme : « justice, transparence et participation ». Très vite, l’intransigeance, voire la volonté d’épuration, du président inquiète les militaires, responsables de nombreuses exactions mais aussi impliqués dans le

 

trafic de drogue. Le gouvernement tolère les manifestations populaires de soutien, qui dégénèrent en lynchages des duvaliéristes, et décide, en septembre, la mise en place d’une commission d’enquête sur les crimes commis entre 1986 et 1991,

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