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Henri IV

Publié le 22/02/2012

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1050-1106 Cinquante ans durant (1056-1106), Henri IV a porté la couronne. Il est peu d'autres empereurs ou rois allemands qui aient régné aussi longtemps. Tout au long de son cours mouvementé, son règne est déterminé presque uniquement par le mouvement religieux et spirituel de la querelle des investitures, qui marque un tournant décisif dans l'histoire de l'Europe du Moyen-Âge. Henri III, son père, avait considéré la réforme de l'Église comme la plus importante de ses tâches et voulait la mener à bien en accord étroit avec la papauté. Il est vrai qu'en Allemagne, il s'était, à maintes reprises, heurté à l'opposition des princes de l'Empire. Lors de la mort prématurée d'Henri III, en l'an 1056, Henri IV n'avait que six ans. Au gouvernement de tutelle que l'on avait constitué pour lui, les princes acquirent bientôt une influence décisive. Les biens de la couronne, qui étaient le fondement essentiel du pouvoir royal, étaient largement dilapidés. C'est pourquoi, lorsque Henri accéda lui-même au pouvoir, son premier but fut de rentrer en possession de ces biens de la couronne qui avaient été aliénés et se trouvaient pour la plupart en Saxe, ce qui aboutit à de durs combats contre la fière noblesse saxonne, qui, en cette circonstance, trouva également l'appui d'autres princes ; cependant, en 1075, Henri sortit vainqueur de cette guerre contre les Saxons.

« Henri IV Henri IV bénéficie d'une postérité étonnante: souverain idéal pour l'opinion publique en 1789, magnifié par la Restauration , c ' est le plus populaire des rois de France.

Pourtant , le Béarnais fut très discuté de son vivant.

H éritier virtuel du trône de France en 1584 à la mort du duc d'Alençon (frère d'Henri III) , le futur roi qui est protestant trouve l'accès au pouvoir barré par la Ligue (des catholiques intransigeants) soutenue par l'Espagne et la Savoie.

Se méfiant du duc de Guise , chef des ligueurs mais aussi prétendant au trône, Henri III désigne le Béarnais comme son héritier.

A la mort d'Henri III le 2 août 1589 , Henri IV devient roi de France.

Mais il lui reste un long chemin à parcourir pour asseoir sa légitimité.

En effet, seules cinq villes du royaume reconnaissent i'autorité d'un roi huguenot, auquel les Français en majorité catholiques et acquis à la Ligue vont s'opposer pendant neuf ans.

Henri IV entend établir son autorité par les armes.

Vainqueur du duc de Mayenne , nouveau ~ chef de la Ligue, à Arques (septembre 1589) et à ~ Ivry (mars 1590) , le roi met le siège devant Paris.

~ .

Mais l'arrivée de l'Armée espagnole le contraint à 3 C: faire marche arrière (août 1590).

1l Dans tout le royaume se développe le parti des catholiques royaux , qui compte une partie de la noblesse, des ecclésiastiques et des ligueurs modérés: tous sont prêts à se rallier au roi légiti­ me à condition qu'il se convertisse au catholicis­ me.

Réaliste, Henri IV abjure le 25 juillet 1593 à Saint-Denis («Paris vaut bien une messe » ) et se fait sacrer à Chartres le 27 février 1594.

Reconnu par tous comme le souverain légitime, il peut enfin faire son entrée à Paris , le 22 mars de la même année.

La situation serait néanmoins res­ tée trouble si l'absolution du Pape Clément VIII n'était venue apaiser les catholiques.

L'absolution pontificale va se révéler déterminante pour la pacification du royaume.

Les chefs ligueurs de province se rallient successivement.

Reste l'Espagne qui revendique le trône de France au nom de l'infante Isabelle, fille de Phi­ lippe Il.

Vaincus à Fontaine-Française (1595) puis ~ Le futur Henri IV, alors âgé de 19 ans , échappe au massacre de la Saint ­ Barthélemy le 24 août 1572 grâce à son mariage avec Marguerite de Valois , une des sœurs du roi Charles IX, et à son abjuration de la religion réformée.

Mais quatre ans plus tard , il redevient le chef du parti protestant.

~ La postérité a fait d 'Henri IV le plus populaire des rois de France , peut-être parce que les Français ont retrouvé leurs qualités et leurs défauts chez ce Béarnais sceptique , tout à la fois indulgent et autoritaire , chez cet homme qui aima aussi beaucoup les femmes.

Sans doute la truculence du personnage , jointe à une bravoure avérée , a-t-elle également contribué à forger la légende du • bon roi Henri •.

à Amiens (1597) , les Espagnols signent la paix de Vervins (2 mai 1598) qui confirme la paix du Cateau-Cambrésis (1559).

Le danger espagnol ainsi écarté , Henri IV peut sceller la pacification religieuse: par l'édit de Nantes du 13 avril 1598, le roi accorde aux protestants un statut de tolé­ rance.

Avec cet édit se ferme la page des guerres de Religion au cours desquelles la France a tra­ versé une grave crise.

La reprise en main du royaume Henri IV va conduire une politique empirique dont la finesse n 'est pas exempte d 'une fermeté certaine.

Il rétablit l'ordre politique sans modifier les institutions tout en affirmant la prééminence de l'autorité royale.

Henri IV impose au Parle­ ment l'enregistrement de ses édits avant de pré­ senter ses remontrances tandis que les états pro­ vinciaux et les administrations municipales sont étroitement surveillés.

La noblesse est mise au pas, et les grands doivent répondre de leurs com­ plots: le maréchal de Biron est exécuté .

La pacification des esprits nécessitant une politique de continuité , Henri IV épouse la très catholique Marie de Médicis (1600 ).

Autre gage donné aux catholiques , il rappelle les jésuites , bannis en 1594, et choisit parmi eux son confes­ seur , le père Coton.

En agissant de la sorte , le roi contient les passions religieuses et offre au royau-. »

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